La destinée d’Harry Potter (8/8) Epilogue
« Wit beyond measure is man's greatest treasure (L’Esprit est définitivement le
plus grand trésor de l’Homme) J. K. Rowling, Harry Potter et les reliques de la mort.
Si vous avez manqué le début
Oui, je le reconnais, j’ai mis du temps à écrire et à publier cette dernière partie de ma saga « critique » sur la saga non moins critique d’Harry Potter, mais c’est sans doute parce que je sais trop que les meilleures choses ont hélas une fin et qu’à l’instar de la vie et de la mort, il ne faut pas trop se presser d’aller au bout des actes et des êtres.
J’aime Harry Potter, ce fait de littérature qui, en ces temps paumés, incertains et toujours barbares ne manque d’aucun rebondissement, d’horreurs, de clartés et surtout d’intelligence, de racines, de culture et d’âme dont nous manquons et que nous réclamons tous en fait depuis des siècles et des siècles, ah mais.
Pour tout vous dire, je n’ai pas été choqué outre mesure par le « buzz » que J. K. Rowling a provoqué en avouant à ses lecteurs qu’elle voulait « tuer » Harry Potter.
En fait, elle leur demandait sans doute ce qu’il fallait faire d’un tel « héros » et si telle était vraiment cela son intention, alors, chapeau madame Rowling !
Parce que si Harry Potter aura vieilli et donc vécu en même temps que ses lecteurs, comme je l’ai déjà écrit — et en littérature, ce n’est déjà pas banal, reconnaissons-le, l’écriture contemporaine a sans doute cette autre chance — et défi – de l’interactivité, de la participation, de l’imagination collective — même si ce n’est pas franchement franchouillard hein !
J’ai bien aimé l’intervention de Stephen King (bel écrivain et loup-garou que celui-là — j’en reparlerai) et de John Irving (je ne le connais pas trop) pour sauver le soldat Harry des griffes de la mort.
Sur la destinée d’Harry Potter je me suis exprimé (CF partie 7) je le croyais mort et j’ai perdu — à priori – car je ne suis pas certain que Rowling ne l’ait pas tué quelque part !
Bon déjà ce dernier roman est inabordable (on n’y pige que dalle) si l’on a pas lu les épisodes précédents. Cela peut être agaçant, certes, mais tout compte fait, c’est pareil chez tous les auteurs petits ou grands (si une telle échelle existe) pour peu que leur graal nous intéresse un tant soit peu hein !
Il n’est pas recommandé en effet de lire « une saison en enfer » du divin Arthur avant de connaître par cœur (ou par chœur) le « bateau ivre » ou « sa première communion ».
De même pour le Marcel (Proust hein !) ou l’autre Honoré (de Balzac) il est conseillé de lire et relire leurs oeuvres de jeunesse parce qu’en vérité, je vous le dis, vous pourrez alors louper pas mal de fils importants pour ne pas dire des épisodes vitaux.
Mais bon, faites comme vous pourrez et surtout comme vous le voulez sachant que ce que je vous dis est valable pour tout plumitif, du nègre smicard oublié et suicidé au prix Nobel hyper médiatisé, français ou pas et encensé à tord, à mort ou à raison.
Pour ce qui est du style de ce dernier roman, il faut dire que les premières pages (en anglais ou en français) sont vraiment lourdingues… Pff ! Même si le contexte est brutal, voire violent, on soupire ; on s’ennuie…
Mais ça s’arrange très vite heureusement : Rowling se met alors à vibrer au diapason de son récit et la lecture devient très vite palpitante.
Car le récit de cet ultime épisode en ses multiples rebondissements est passionnant !
C’est une suite de très belles scènes où l’on apprend (ou pas) des choses et des autres et où l’on se doute (ou pas) de la suite des évènements.
L’épisode du mariage se terminant dans la tempête est à cet égard une splendeur du genre.
C’est vrai qu’on en apprend plus du monde des vivants dans un banquet de mariage, de baptême ou d’enterrement que dans toute la Bible ou que dans Platon en pléiade, je vous le dis.
Idem la bataille finale (que tout le monde attendait depuis des lustres) d’où Harry sort indemne ( ?) mais qui est aussi (mais pourquoi hélas ?) le théâtre de la mort de sympas seconds rôles dont un jumeau — et ce symbole primordial, antique, fraternel et social, reste sans doute à méditer grave.
Il ya aussi le signe (cygne) d’une licorne… Et d’une horloge.
Au fil des épisodes, on apprendra que les bons ont leurs faiblesses ; que les mauvais ont leur honneur ; que les méchants peuvent avoir quelques grâces ; que les innocents ont les mains pleines d’armes létales et pire encore ; que les brutes ont toujours un cœur d’or à cacher ; que les truands sont à chier, mais qu’ils vont faire pipi comme tout le monde et que les sages philosophes à barbe n’ont pas toujours de slip ou une conscience bien propres de chez Nickel.
Mais bon, c’est la vie hein !
Et c’est notre monde en vérité.
Enfin le diable est mis à mort : Dans un ultime duel (hollywoodien) Harry Potter envoie ad patres cet ignoble, cette ordure, ce pourri de Voldemort.
Ce diable de Satan ( ?) n’était pourtant pas à jeter complètement : Des romans précédents nous avaient en effet appris qu’il avait souffert dans sa jeunesse et tout et tout et puis voilà, tout le monde est dans la merde maintenant alors que tout le monde se croit libéré par de faux alliés hein !
Cet ignoble Lucifer de Voldemort était de plus lié, impliqué spirituellement, voire corporellement par un serpent ¬ voire un serment à notre trop bon Harry qui en sera délié par un Neville (le véritable élu en fait, comme je l’ai pré écrit)
Comme je l’avais un peu prédit aussi d’ailleurs — en passant – à croire que Rowling lit mon blogue, Harry Potter est bien mort dans ce dernier épisode.
Mort et ressuscité d’ailleurs, mais ça, je ne l’avais pas prévu !
Car Rowling a bien tué son personnage et elle l’a d’abord envoyé dans une sorte de purgatoire à King’s Cross (chapitre 35) une sorte de remise du quai quantique d’où partent les trains pour Poudlard…
Très belle scène platonique et dantesque du reste, très beau dialogue entre un jeune Platon crisé et un vieux Socrate spectral et encore plus paumé que son élève, non loin d’une créature stressée qui tente par tous les moyens de ne rien entendre et de s’enfuir.
Mais c’est Harry qui s’enfuit des enfers purgés (ou non) pour reparaitre dans le monde des vivants et devenir un moldu comme tout le monde.
Un couillon bobo en costar cravate, un contribuable moyen qui, au dernier chapitre, accompagnera gentiment ses gosses au train pour l’internat, non loin de son « ancien ennemi » qui fera de même pour sa propre engeance ; non loin de son pire ami qu’il aura sauvé de la guillotine quelques années plus tôt.
Oui Harry, tu es bien mort.
Mais tu es ressuscité en fait, car tu nous montres ainsi que pour devenir un homme comme tous les autres, ce n’est pas bien sorcier.
Résumons-nous : La saga d’Harry Potter est une belle œuvre qui n’a pas à rougir des Jules Verne, des Alexandre Dumas, des Sherlock Holmes, du club des Cinq, des Kipling ou de Peter Pan (et tutti quanti)
Et bien de nos bons auteurs citoyens, académiques et « sérieux de chez Publié » en sont jaloux, je vous le dis.
Au delà des aspects commerciaux et médiatiques — bien de chez nous, de notre temps et pour le meilleur ou le pire du reste, c’est un phénomène qui aura au moins « fait lire » et « imaginer » une très grande partie de notre belle jeunesse (et des plus vieux encore)
J’en rajoute en affirmant que la saga d’Harry Potter est sans doute plus initiatique que d’autres et j’en veux pour preuve tous les symboles, références, signes, légendes, contes, et mythes antiques ou pas qui la maille et l’émaille.
En vérité je vous le dis, il n’y a pas que les sorciers qui chevauchent des licornes, des griffons, des centaures ou encore, des loups-garous !
Je t’aime Harry Potter et surtout, oh oui, surtout, reste avec nous (même en costar cravate et ta déclaration d’impôts sous le bras, hein !)
Fin de loup
Si vous avez manqué le début
Oui, je le reconnais, j’ai mis du temps à écrire et à publier cette dernière partie de ma saga « critique » sur la saga non moins critique d’Harry Potter, mais c’est sans doute parce que je sais trop que les meilleures choses ont hélas une fin et qu’à l’instar de la vie et de la mort, il ne faut pas trop se presser d’aller au bout des actes et des êtres.
J’aime Harry Potter, ce fait de littérature qui, en ces temps paumés, incertains et toujours barbares ne manque d’aucun rebondissement, d’horreurs, de clartés et surtout d’intelligence, de racines, de culture et d’âme dont nous manquons et que nous réclamons tous en fait depuis des siècles et des siècles, ah mais.
Pour tout vous dire, je n’ai pas été choqué outre mesure par le « buzz » que J. K. Rowling a provoqué en avouant à ses lecteurs qu’elle voulait « tuer » Harry Potter.
En fait, elle leur demandait sans doute ce qu’il fallait faire d’un tel « héros » et si telle était vraiment cela son intention, alors, chapeau madame Rowling !
Parce que si Harry Potter aura vieilli et donc vécu en même temps que ses lecteurs, comme je l’ai déjà écrit — et en littérature, ce n’est déjà pas banal, reconnaissons-le, l’écriture contemporaine a sans doute cette autre chance — et défi – de l’interactivité, de la participation, de l’imagination collective — même si ce n’est pas franchement franchouillard hein !
J’ai bien aimé l’intervention de Stephen King (bel écrivain et loup-garou que celui-là — j’en reparlerai) et de John Irving (je ne le connais pas trop) pour sauver le soldat Harry des griffes de la mort.
Sur la destinée d’Harry Potter je me suis exprimé (CF partie 7) je le croyais mort et j’ai perdu — à priori – car je ne suis pas certain que Rowling ne l’ait pas tué quelque part !
Harry Potter – Les reliques de la mort
Bon déjà ce dernier roman est inabordable (on n’y pige que dalle) si l’on a pas lu les épisodes précédents. Cela peut être agaçant, certes, mais tout compte fait, c’est pareil chez tous les auteurs petits ou grands (si une telle échelle existe) pour peu que leur graal nous intéresse un tant soit peu hein !
Il n’est pas recommandé en effet de lire « une saison en enfer » du divin Arthur avant de connaître par cœur (ou par chœur) le « bateau ivre » ou « sa première communion ».
De même pour le Marcel (Proust hein !) ou l’autre Honoré (de Balzac) il est conseillé de lire et relire leurs oeuvres de jeunesse parce qu’en vérité, je vous le dis, vous pourrez alors louper pas mal de fils importants pour ne pas dire des épisodes vitaux.
Mais bon, faites comme vous pourrez et surtout comme vous le voulez sachant que ce que je vous dis est valable pour tout plumitif, du nègre smicard oublié et suicidé au prix Nobel hyper médiatisé, français ou pas et encensé à tord, à mort ou à raison.
Pour ce qui est du style de ce dernier roman, il faut dire que les premières pages (en anglais ou en français) sont vraiment lourdingues… Pff ! Même si le contexte est brutal, voire violent, on soupire ; on s’ennuie…
Mais ça s’arrange très vite heureusement : Rowling se met alors à vibrer au diapason de son récit et la lecture devient très vite palpitante.
Car le récit de cet ultime épisode en ses multiples rebondissements est passionnant !
C’est une suite de très belles scènes où l’on apprend (ou pas) des choses et des autres et où l’on se doute (ou pas) de la suite des évènements.
L’épisode du mariage se terminant dans la tempête est à cet égard une splendeur du genre.
C’est vrai qu’on en apprend plus du monde des vivants dans un banquet de mariage, de baptême ou d’enterrement que dans toute la Bible ou que dans Platon en pléiade, je vous le dis.
Idem la bataille finale (que tout le monde attendait depuis des lustres) d’où Harry sort indemne ( ?) mais qui est aussi (mais pourquoi hélas ?) le théâtre de la mort de sympas seconds rôles dont un jumeau — et ce symbole primordial, antique, fraternel et social, reste sans doute à méditer grave.
Il ya aussi le signe (cygne) d’une licorne… Et d’une horloge.
Au fil des épisodes, on apprendra que les bons ont leurs faiblesses ; que les mauvais ont leur honneur ; que les méchants peuvent avoir quelques grâces ; que les innocents ont les mains pleines d’armes létales et pire encore ; que les brutes ont toujours un cœur d’or à cacher ; que les truands sont à chier, mais qu’ils vont faire pipi comme tout le monde et que les sages philosophes à barbe n’ont pas toujours de slip ou une conscience bien propres de chez Nickel.
Mais bon, c’est la vie hein !
Et c’est notre monde en vérité.
Enfin le diable est mis à mort : Dans un ultime duel (hollywoodien) Harry Potter envoie ad patres cet ignoble, cette ordure, ce pourri de Voldemort.
Ce diable de Satan ( ?) n’était pourtant pas à jeter complètement : Des romans précédents nous avaient en effet appris qu’il avait souffert dans sa jeunesse et tout et tout et puis voilà, tout le monde est dans la merde maintenant alors que tout le monde se croit libéré par de faux alliés hein !
Cet ignoble Lucifer de Voldemort était de plus lié, impliqué spirituellement, voire corporellement par un serpent ¬ voire un serment à notre trop bon Harry qui en sera délié par un Neville (le véritable élu en fait, comme je l’ai pré écrit)
Comme je l’avais un peu prédit aussi d’ailleurs — en passant – à croire que Rowling lit mon blogue, Harry Potter est bien mort dans ce dernier épisode.
Mort et ressuscité d’ailleurs, mais ça, je ne l’avais pas prévu !
Car Rowling a bien tué son personnage et elle l’a d’abord envoyé dans une sorte de purgatoire à King’s Cross (chapitre 35) une sorte de remise du quai quantique d’où partent les trains pour Poudlard…
Très belle scène platonique et dantesque du reste, très beau dialogue entre un jeune Platon crisé et un vieux Socrate spectral et encore plus paumé que son élève, non loin d’une créature stressée qui tente par tous les moyens de ne rien entendre et de s’enfuir.
Mais c’est Harry qui s’enfuit des enfers purgés (ou non) pour reparaitre dans le monde des vivants et devenir un moldu comme tout le monde.
Un couillon bobo en costar cravate, un contribuable moyen qui, au dernier chapitre, accompagnera gentiment ses gosses au train pour l’internat, non loin de son « ancien ennemi » qui fera de même pour sa propre engeance ; non loin de son pire ami qu’il aura sauvé de la guillotine quelques années plus tôt.
Oui Harry, tu es bien mort.
Mais tu es ressuscité en fait, car tu nous montres ainsi que pour devenir un homme comme tous les autres, ce n’est pas bien sorcier.
Résumons-nous : La saga d’Harry Potter est une belle œuvre qui n’a pas à rougir des Jules Verne, des Alexandre Dumas, des Sherlock Holmes, du club des Cinq, des Kipling ou de Peter Pan (et tutti quanti)
Et bien de nos bons auteurs citoyens, académiques et « sérieux de chez Publié » en sont jaloux, je vous le dis.
Au delà des aspects commerciaux et médiatiques — bien de chez nous, de notre temps et pour le meilleur ou le pire du reste, c’est un phénomène qui aura au moins « fait lire » et « imaginer » une très grande partie de notre belle jeunesse (et des plus vieux encore)
J’en rajoute en affirmant que la saga d’Harry Potter est sans doute plus initiatique que d’autres et j’en veux pour preuve tous les symboles, références, signes, légendes, contes, et mythes antiques ou pas qui la maille et l’émaille.
En vérité je vous le dis, il n’y a pas que les sorciers qui chevauchent des licornes, des griffons, des centaures ou encore, des loups-garous !
Je t’aime Harry Potter et surtout, oh oui, surtout, reste avec nous (même en costar cravate et ta déclaration d’impôts sous le bras, hein !)
Fin de loup
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