Mais que fait la police ?
15 Février 2008 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Le Dico
Le lecteur attentif aura remarqué sans doute le changement typographique qu’a subi ce blogue ces derniers jours : Je suis passé du tout « Verdana » au tout « Times new Roman » comme ça, pour changer et surtout parce que je pense que cette dernière « fonte » convient mieux au style moyenâgeux (voire gothique) que je soudrais (1) donner à ce blogue en sa forme, sinon en son esprit.
S’il ne tenait qu’à moi, j’utiliserais la superbe « Apple Chancery » dont vous pouvez admirer la grâce (et la graisse) dans la bannière (en haut, pub)
Hélas, tous les navigateurs de l’Internet – y compris celui de chez la Pomme n’ont que mépris juvéniles pour ce genre d’originalité !
Bon sinon, puisque cette note est classée dans la catégorie « le dico du loup » (pub) il me faut exposer les différences étymologiques et techniques concernant les mots « fonte » et « police de caractères » et subséquemment, des deux mots homonymes « police » qui n’ont à cet égard rien, mais alors rien à voir ni d’Eve ni du vert Adam l’un avec l’autre.
En typographie, la « fonte » d’un caractère désigne en fait son genre, son dessin (design) alors que sa police n’est que la liste exhaustive ou la nomenclature de ses emplois, tailles ou corps (2) graisses ou styles.
Ainsi, on ne doit pas dire « la police de caractère Garamond », pour citer la plus vénérable, mais « la fonte Garamond » qui comme les autres fontes « a » sa propre police de caractères (sa liste de variantes permises ou pas : Corps (taille) 10, 12, italique, plus ou moins gras, etc)
Et toc, et d’une !
Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’un policier a du caractère qu’il a forcément l’assurance de la police et partant une police d’assurance !
La police du policier vient du Grec « polis » (cité, ville) qui donna le Latin « politia » en passant par le toujours grec « politeia » (chose publique – res publica) et finalement les mots français « politique » « métropole » et tutti quanti ou Chianti.
La police d’assurance quant à elle, trouve son origine selon une première version dans le Grec « apodeixis » (preuve, attestation, certificat) par le mot « polyptique » (tablette à écrire) ou « pouillé » (état des bénéfices abbatiaux)
Dans une autre thèse, la police de caractère ou d’assurance et le polyptique itou viendraient plus volontiers de « poly » (plusieurs, beaucoup)
Bref, quand ils manquent de caractère ou d’assurance, la police devient facilement politique et le politicien, policier hein !
Et de deux…
(1) Du verbe « souloir » dont j’avais parlé dans cette note-là
(2) Merci à Anita pour m'avoir précisé ce corps beau !
Fin de loup
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