Les traîneuses ou pourquoi les anges ne pètent pas
16 Juin 2006 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Le Dico
Tout petit, je me souviens de m'être interrogé sur la nature de ces nuages parfaitement rectilignes qui striaient le ciel de temps en
temps.
Leur trait, parfaitement géométrique, se différenciait nettement des autres nuages dont la forme chaotique ne peut intéresser que les vrais poètes ou les adeptes de la théorie des fractales (ce
qui est sans doute la même espèce).
Mes fidèles lecteurs de chez Tousexes & Tousâges ne s'étonneront pas de cette jeune et géniale observation par l'esprit, certes pré-pubère, mais supérieur et surdoué qui est le mien et qu'ils
me reconnaissent tous.
Hein, quoi ?
A l'époque, je n'ai pour toute réponse que la théorie d'un de mes imbéciles (et néanmoins bien-aimés) de grands frères qui m'expliqua alors que ces nuages rectilignes étaient tracés par le vol
des anges qui pour se propulser, pètent des nuages.
C'est malin, hein !
J'ai cru à cette explication fraternelle jusqu'à ce que je réalise que le nombre de ces traits nuageux et angéliques étaient proportionnel au nombre des archicons proliférant sur notre belle
planète.
Les anges ne pouvant pas être cons, je suis alors me renseigner sur la nature réelle de ce phénomène.
Nous avons tous vu ces longues traînées blanches que les avions laissent dans le ciel.
A vrai dire, nous en voyons de plus en plus souvent puisqu’il y a de plus en plus d’avions en vol.
Ces nuages filandreux, ces cirrus artificiels résultent de la condensation des gaz chauds de combustion des moteurs de l’appareil au contact de l'air froid et sec.
Les anglophones et néanmoins spécialistes les appellent « contrails » qui est un mot formé de la contraction des mots « condensation » (condensation) et « trails » (traces).
Aux dires de certains, ces trucs-là contribueraient un peu au réchauffement de la terre dans la mesure où la nuit, ils emprisonnent la chaleur remontant de la terre.
Cet effet de « couvercle » est moins sensible le jour car les contrails réfracteraient la lumière du soleil en la renvoyant dans l’espace.
Bon, l’objet de cette note n’est pas de rentrer dans ce débat à baffes écologiques que notre cher Servum Pecus (en lien à droite,
pub), exposera mieux que moi, mais d’inventer un mot français pour désigner ces cirrus artificiels.
Je propose « traîneuse » qui serait aussi la contraction franchouillarde des mots « traînée » et « nuageuse »
C’est plus joli en tout cas que « contrace » ou tout autre « con », hein.
A que quoi que vous en pensez les potes & potesses, hein ?
Fin de loup
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