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Un Manuel de Survie

Avant, on avait Devos ; maintenant, on n’en reste plus qu’un.

16 Juin 2006 Publié dans #Loups et loups-garous

Classé dans la série : « Loups et loups-garous »

Ben oui, il fallait que ça arrive…

Ce bon vieux pachyderme jubilatoire et sympa de Raymond Devos vient de nous claquer dans les doigts.

Il nous laisse tomber…

J’avoue que quand j’ai appris sa mort, j’ai versé une larme qui a emporté tout le colyre que je venais de me mettre dans les yeux.

Bon, les larmes ça sèche ; j’ai encore du colyre, mais je n’ai plus Devos.

On avait du mal a admettre comment un homme aussi gros pouvait sortir tant de finesses en si peu de temps.

Je crois que je lui dois mes premiers rires un peu intelligents et pas méchants au Raymond.

Le coup de la mer démontée qui ne se remonte pas ou celui du train pour Caen laissait nos sens interdits !

C’était stupéfiant de voir comme à partir d’un simple jeu de mots laid, il tissait tout un récit qui naviguait inexorablement sur des torrents surréalistes criants de vérité.

Et ça ne se moquait jamais de personne en particulier, mais de tout le monde, en général.

Il n’était jamais méchant Devos, car il savait que l’humour ou le rire véritables ne sont qu’amour.

Avec Devos, Ubu n’était pas un roi, il devenait un dieu que l’on pouvait d’ailleurs rencontrer et reconnaître n’importe quand et à chaque coin de rue.

Je ne suis jamais allé à Caen par le train, mais je crois que j’aurais du mal à demander un billet pour Caen à un guichet de gare.

Quant au chien qui parle…

Avant, on avait Devos ; maintenant, on n’en reste plus qu’un qui demeurera longtemps dans notre esprit et notre cœur.

Je t’aime Raymond et où que tu sois maintenant, tâche de rire un peu pour notre salut à nous, pauvres et tristes vivants.

Fin de loup

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L
d'ailleurs je le revendique haut et fort:JE N ETAIS PAS LA DERNIERE COMPAGNE DE RAYMOND DEVOS!mais je l'aimais...
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R
Mais on ne meurt pas quand on a apporté autant que lui.
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M
Moui, c'est bien triste. Si l'art total s'est réalisé, c'est peut-être bien en Devos.Je le remercie pour toute son œuvre. Ne serait-ce que parce que c'est l'un de ses spectacles qui m'avait inspiré le hululement des camisoles de force au triangle à quatre côté. Alors rien que pour ça je l'aime Devos.
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D
Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerai..Sur Frivoli j'ai d'ailleurs fait une note dans la seconde où j'ai appris sa disparition. Il part comme un vieux chien, il a été sali et trainé sur la fin de sa vie... et ça me rend triste.
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S
Je n'ai découvert ses textes que "récemment" (deux ou trois ans à peine). Ou comment être drôle en étant intelligent et sans être vulgaire. Un exemple que la nouvelle génération de comiques devrait suivre. Mais Mr Devos est malin. Il sait, lui, qu'un aussi excellent auteur est immortel. Et je continuerais à le découvrir peu à peu.
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T
J'ecoute regulierement 3 ou 4 sketches de Devos (Le petit poussin, les sens interdits, ...).Il m'a toujours bidonne.
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M
Ouais, moi aussi, ca m'a filé le blues."Je crois que je lui dois mes premiers rires un peu intelligents et pas méchants au Raymond."Pareil. Quand j'étais petite, on le récitait en stéréo, avec mon frère (qui était encore plus petit)bouh ouh. :(
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