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Martin-Lothar

Naissance, passion et mort d’un dieu — avec son iCul final

30 Mars 2015 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Bach & fils, #iCuls & haïkus, #Cioran

Naissance, passion et mort d’un dieu — avec son iCul final
Je n’ai pas l’habitude de célébrer la naissance des grands hommes ; je préfère marquer le coup à l’anniversaire de leur mort, le moment où ils ont commencé à nous manquer cruellement.
Je fais une exception aujourd’hui, pour rappeler que Johann Sebastian Bach naquit il y a trois-cent-trente ans, un 31 mars 1685 (le 31, pour les Grégoire et le 21 mars, pour les Jules du calendrier), à Eisenach, Thuringe, Europe.
Mes lecteurs savent que je suis un pilier de Bach et que JSB est un dieu pour moi comme pour beaucoup d’autres vivants et morts, et qu’il eût consacré toute son œuvre à Dieu, « à sa plus grande gloire », telle était sa devise ; ce qui fit écrire à Emil Cioran : « Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu. » (Syllogismes de l'amertume) »
J’en rajoute avec un propos du chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler : « Aujourd'hui comme autrefois, Bach est le saint qui trône, inaccessible, au-dessus des nuages. [...] Bach fut le plus grand des musiciens, le Homère de la musique, dont la lumière resplendit au ciel de l'Europe musicale et, qu'en un sens, nous n'avons toujours pas dépassé »
Bon, en 1685, deux autres dieux de la musique naquirent aussi, et pas des moindres :
Georg-Friedrich Haendel (le 23 février — je l’ai loupé)
Domenico Scarlatti (le 26 octobre, je l’aurai)
Il y eut aussi un compositeur français en la personne de Louis-Antoine Dornel que je ne connais ni d’Ève ou du vert Adam.
Cela dit, puisque nous sommes en pleine semaine sainte, à quelques jours de Pâques, je ne saurai m’empêcher de mentionner ce que je considère comme le nec plus ultra de l’œuvre de Bach (et donc, de la musique occidentale) : la Passion selon saint Jean (BWV 244) qu’il composa en 1724.
Un truc qui fit dire à certains que Bach était le cinquième évangéliste.
Or donc et subséquemment, je reparlerai de ma passion et des siennes, vendredi prochain, le jour de la Passion ou jamais, quoi.
Trois-cent-trente après, on t’aime toujours divin JSB. Tu es certes un dieu parmi les autres, mais les vibrants esprits et les âmes enchantées sont tes prophètes, pour ta plus grande gloire et notre parfait bonheur et pour des cierges et des siècles, ah, mais.
 
Grâce à toi et malgré tous les bobards
Les loups survivent de l’art
Mon vieux Bach
 
Note en rappel (coda) : le mot allemand « bach » (prononcer : « bar ») signifie « ruisseau », sachant que le plus lointain ancêtre connu de JSB était meunier de son état et de son métier. Bref, c’est du liquide en baguette, du pain et du vin bénis ad libitum.
 
Illustration : Bach en 1715 et donc à trente ans (source Wikipédia)
 
Fin de loup
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L
Pain béni à jamais, il m'arrive de supposer que Bach, que sa musique pourrait être une des figures de l'infini.
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M
Mère Castor : de l'infini et de l'éternel, surtout quand il est né si près d'un printemps. Bien à toi.
W
Il devrait se soigner, le loup ! ...à la fleur de Bach, peut-être ?!
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M
Werewolf : je cause de Jean-Sébastien, pas d'Edouard Bach. D'ailleurs, à ton avis de médecin, c'est du placebo la fleur de Bach ou pas ? Cela étant, du point de vue plantes et cie, c'est très intéressant. Bien à toi.
T
Dernier mots : déchiffrez les "canons cancrizants": juste à l' œil.Des points noirs qui se promènent, sur des lignes improbables, de haut en bas, dans tous les sens. Oui,oui, ça marche, ça sonne, ça parle, mais alors quoi ? faire de la musique en dessinant.? Ma foi? Génie ou foutaises ? Passez un jour un vinyl à l'envers ( changez la courroie de sens par exemple), ou utilisez plutôt un logiciel adapté , vous serez surpris.
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T
Ps : Scarlatti :allez y, Haendel, c'est à la longue, fort fatiguant.<br /> Et les évangiles préférez les apocryphes, ils sont plus "rigolos".
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M
Pat : tiens merci à propos. Vous m'avez rappelé que dans une vie antérieure (où j'étais moins vieux et moins pauvre) j'avais écrit un Evangile selon Saint-Glin-Glin (si, si). Il va falloir que j'en retrouve les feuillets manuscrits dans le foutoir de ma tanière (on n'est pas rendu). Ça serait rigolo pour moi de le reprendre et de le publier sur ce blogue Bien à vous.
M
Ah non, un petit opéra de Haendel de temps en temps m'a toujours paru très gouleyant.
T
Ceci dit, bien sur, j'écoute.
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T
Lisez, ou relisez "Gödel Escher Bach",d'Ofstadter. Ce jeune homme vous apparaîtra un parfait galopin. Mais qui n'aime pas, au fond les galopins?
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M
Pat : pensez bien que je l'ai lu ce bouquin, emprunté, car à l'époque j'étais jeune et pauvre. Il va falloir que je me l'offre pour le relire.