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Martin-Lothar

ICul d’avril et de ses zélés moutons pascals

1 Avril 2015 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Divers et d'autres saisons, #iCuls & haïkus, #Bestiaire

ICul d’avril et de ses zélés moutons pascals
Panurge a mis ses moutons sur le grill
Les bourdons reviendront-ils
En avril ?
 
Nous voici donc en avril, le mois d’Aprilis, c’est-à-dire de Vénus-Aphrodite, mais aussi celui des béliers, des moutonSSes de Panurge ou d’autres bergers un peu moins cloches.
Il y a du reste autant de variétés de moutons que de cloches qu’ils portent souvent au cou pour que le berger les ait toujours à l’ouïe pendant qu’il s’occupe de l’haleine et de la laine de sa bergère dans le foin de la grange de la ferme d’en bas.
Avril est aussi le mois de Pâques, ce moment du retour des cloches qui sont allées cuver leur rhum à Rome bien qu’en notre triste époque sans légende, la plupart d’entre elles restent l’hiver pour nous foutre le bourdon en résonnant leur déraison au journal de vingt-heures ou d’autres lieux imbéciles.
Les vrais faux et vrais bourdons réapparaissent aussi en avril ; je cause des insectes butineurs, œuf corse de Pâques, pas de la cloche du glas. Et avec eux les abeilles et tous le tralala du printemps en attendant les hirondelles, le muguet, le lilas et autres cerises sur les gâteux et gâtés de tous âges.
Bon, Pâques en avril et moutons sur le grill, dinde à Noël, comme disait à Rennes, le père Blaise du même nom tout en caressant son agneau prénommé Pascal.
Moi, ce que j’aime dans Pâques, c’est le lundi, parce c’est férié, on peut faire l’œuf à son gré et c’est le jour du hachis de moutons préparés aux petits oignons et au vin non vain, mais rouge avec les restes du gigot de la veille.
Rappelons-nous quand même aussi que tous les moutons furent chèvres quelque part et que des chevriers se firent un jour bergers quand le Capricorne à barbe en bouc rencontra le Bélier ; ce qui fit enrager les loups et le Grand Pan.
On en cause encore de tout ça, je vous le dis.
Mais cela est une autre Histoire pleine de mythes inouïs et d’incroyables légendes que je vous conterai une autre fois, si vous êtes sages et surtout, si j’ai le temps.
Enfin, tout à l’heure, par la fenêtre de mon train-train quotidien, j’ai aperçu des saules qui pleuraient dans la Seine des larmes d’un vert des plus tendres, flamboyants et prometteurs, tandis qu’au tréfonds de la forêt de Saint-Germain, entre les squelettes sombres et frileux des hêtres, des ormes, des châtaigniers et des chênes vénérables, rougissait l’acné des plus jeunes de nos pruniers sauvages.
Y’a pas à dire, les gens : en avril, c’est le printemps !
 
Illustration : les Frères de Limbourg, (1412-1416 ?) Enluminure des Très Riches Heures du duc de Berry, avril.
 
Fin de loup
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