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Martin-Lothar

Histoires de fou (1/2)

7 Avril 2013 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Le Dico

Il y eut un temps, une mode « d’histoires de fou » comme il le fut des blagues de cour de récré ou de machine à café mettant en scène le cancre Toto, des blondes, des Belges (et autres voisins, têtes de Turc ou pas selon la nationalité du conteur).

La plus fameuse était sans conteste celle « du fou qui repeint son plafond » dont tout le monde connaît la folle chute.

Beaucoup de ces histoires concernaient des fous se prenant pour Napoléon et cela me rappelle une histoire vraie que j’ai lue je ne sais plus où et qui s’est passée vers 1830, à Marseille, où deux gendarmes ont interpellé un citoyen dans la rue pour vérifier son identité. Le quidam leur a répondu qu’il se nommait Napoléon Bonaparte. On imagine alors la tête des deux représentants de la maréchaussée qui, sur le chemin de la prison ou de l’asile, acceptèrent toutefois d’escorter « ce fou » jusqu’à chez lui afin qu’il se procure des papiers d’identité. Les gendarmes purent alors constater que cet homme se nommait effectivement Napoléon Bonaparte sans pour autant avoir le moindre lien de parenté avec l’empereur du même métal.


Il y avait aussi des histoires de fous se prenant pour le Pape.

J’avais un copain de service militaire qui se nommait Lepape et qui prenait un plaisir diabolique et parfois dangereux à chaque fois que quelqu’un lui demandait son nom ou qui il était, à tendre sa main droite à chevalière d’argent et à déclarer : « je suis Lepape, mon fils » (Certains officiers ou sous-officiers n’ont pas vraiment apprécié cette vérité à sa juste folie).

La plupart de ces histoires de fou étaient au premier degré (de l’échelle du fou qui repeint…), des blagues primaires, bouffonnes quand d’autres par contre, se teintaient d’humour noir, sauvage, cruel et certaines encore, d’une réelle portée « philosophique ».

Ainsi en est-il de celle que je préfère entre toutes :


C’est l’histoire d’un fou qui, au travers de la grille du jardin de son asile, regarde passer les gens dans la rue et d’un coup, avise un quidam pour lui demander : « dites-moi, Monsieur, vous êtes nombreux à être enfermés comme ça ? ».


Bon, cette blague n’est pas vraiment hilarante, mais elle a le mérite quand même de laisser planer un léger malaise que je qualifierai d’« ontologique ».

Cela étant, mon esprit et mon âme à jamais pervertis par le quantisme en ont rajouté dans cette nausée en imaginant un épilogue « complotiste » à cette histoire de fou :


Le passant interpellé s’approche alors de la grille et se penchant à l’oreille du fou lui chuchote : « Oui, mon ami, nous sommes plusieurs milliards enfermés ainsi, mais jusqu’à maintenant, je pensais être le seul à le savoir ».


[À suivre]


Fin de loup

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S
Shakespeare avait écrit: "Le fou se croit sage et le sage se reconnaît fou" ;)
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