Quantique du plus jeune Soljenitsyne
5 Août 2008 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Quantiques du loup
Frères humains qui avec moi vivez, en vérité je vous le dis, le cadavre de l’écrivain et du « dissident » Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne (1918-2008) est encore à cette heure chaud et quantique.
Le Grand Pan est mort de nouveau ; alors vive le Grand Pan !
Ce cadavre est chaud car il n’est point encore enterré dans la merde ou dans le marbre ; ce cadavre est quantique car l’esprit qui l’habite sans doute encore un peu fait se délier toutes les langues de la Terre et de ses peuples : des langues d’anges à louanges et à trompettes, des langues de bœufs d’abattoir, des langues de veaux non sevrés comme des langues de pute encore et toujours en préretraite !
Frères humains qui avec moi vivez, en vérité je vous le dis, Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne (1918-2008) fut et restera un vrai loup-garou.
Mais avant tout et ce fut vraiment là son problème comme ce sera pour longtemps encore celui de ses dissidents et de ses adorateurs occidentaux, il fut homme, loup et surtout, il fut russe ; il fut slave !
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne fut un vrai loup des steppes sibériennes et humaines.
Et comme on dit peut-être encore dans les cours de récré européennes (d’Ouest franchouillard) : « S’il se lave c’est qu’il se nettoie » et si Slave, jamais ce n’est toi !
Car en vérité je vous le dis, on nait Russe comme on n’est Français ; on n’est Américain comme on nait Africain et l’on nait Terrien comme on n’est sans doute Martien, Picard, Corse, Auvergnat ou Basque !
Et tarez vos gueules à la récré avant de parler comme des porcs, des ânes ou des cons de billes, de malabars et de zizis et d’autres choses du cru ou d’autres circonstances dont vous n’aurez jamais aucune idée !
L‘humaniste, le vrai, le pur, le dur n’est jamais global et il se doit de connaître comme de mépriser les broutilles et autres fumisteries du mondialisme ou de son faux jumeau, l’universalisme.
Cela étant, j‘avoue sans aucune honte devant toute la blogosphère en chaleur n’avoir jamais lu une seule ligne de ma vie des écritures d'Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne !
Je n’ai jamais lu Soljenitsyne par faute de temps sans doute et parce que dans mon lycée à mon époque ce n’était pas la sienne et parce qu’à l’université j’ai dû avaler toutes la complexité, la profusion et la chienlit d’un droit français désormais et à jamais incohérent, incompréhensible, stupide, obsolète qu’il soit civil, pénal, commercial, constitutionnel, administratif, social ou « de l’homme ! » de la femme ou du transsexuel bouddhiste, orthodoxe, musulman, luthérien, démocrate, conservateur, communiste ou pas catholique du tout.
Je n’ai jamais lu Soljenitsyne parce que je suis trop français par éducation et donc par soviétisme et américanisme profus et franchouillardisant et surtout parce que je ne parle, je ne lis pas et enfin je ne comprends pas, ni le russe, ni le slave, ni le sibérien de Sibérie, cette région, ce pays où pourtant tous les occidentaux d’Europe, d’Amérique ou d’autres lieux paumés ont la source d’un bon nombre de leurs gènes et de leurs très grands ancêtres comme de leurs vieux dieux de tout Pan ou du tonnerre de Zeus.
Je n’ai jamais lu Soljenitsyne parce que je ne connais pas la Russie et parce que je n’ai jamais senti les odeurs, le vent ; je n’ai jamais vu les couleurs, les glaces, les lichens, les déserts, le loups, les ours, la sueur, le sang, l’urine, la merde et le tutti chianti de la toundra et des immenses et silencieuses steppes sibériennes…
Toutefois en ce 5 Août 2008, après avoir lu et entendu le plus mauvais comme le pire des panégyriques ou des chasses d’eau déclarés à cet homme en décomposition, mais encore droit dans ses pompes funèbres ; après avoir lu et entendu tant de braiements d’ânes pas même quantiques mais à jamais cancéreux se masturbant dans leur faux goulag de luxe, en pavillon de banlieue ou en archipel de pub et de comédie, je me demande si je ne vais pas me promettre bientôt de lire, avant ma propre ou ma sale mort, l’intégrale des œuvres de Soljenitsyne à la place de celles de Marcel Proust qui est encore à ce jour pour moi un somnifère un peu trop violent et trop remboursé par toutes les sécurités asociales, anachroniques ou autres…
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne, toi, dont le corps pue à jamais ; Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne, toi, dont l’esprit a sans aucun doute fleuri aujourd’hui dans notre future île d’Avalon ; Alexandre Soljenitsyne, toi, dont le prénom signifie « le défenseur des hommes » ; Alexandre Soljenitsyne, au nom de tous les loups-garous des steppes, des montagnes ou des marais et d’ailleurs ; au nom de ceux qui se respectent et qui ont encore et à jamais les couilles et le courage de vivre et celui de mourir pour tout ce qui vaut la peine d’aimer, de boire, de manger, de chanter, de respirer et de jouir ; Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne, je te hurle ces simples mots :
Illustration : Kuzma Petrov-Vodkin (1878-1939) Le bain du cheval rouge (1912) Huile sur toile (160 x 186 cm) Galerie Tretyakov, Moscou, Russie.
Fin de loup
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