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Martin-Lothar

Les runes du loup-garou - Fragment n° 64

30 Septembre 2005 Publié dans #Runes

Classé dans la série : « Les runes du loup-garou »

J'ai trouvé ça au fond de ma tanière parmi les feuilles et les ossements :

J'ai dans ma main ce que tu ne veux pas entendre
Dans les yeux une lueur cristalline à te tendre
Sous la peau des secrets impossibles à défendre
J'ai à te donner ce que je suis seule à comprendre
J'ai dans ma main toute l'émotion à te rendre...

(Epsilon, Cendres, Les rues d’Epsilon)

Note du loup : Si vous n’êtes jamais allé flâner dans les rues d’Epsilon, (blogue en lien à droite – Pub) ce n’est pas un oubli ou une erreur, c’est une faute grave de chez Inexcusable.
C’est aussi pour vous, la privation d’un plaisir rare et bienfaisant.
Cette rune est la fin d’un magnifique poème « Cendres » comme Epsilon, dite Eps’, sait les composer.
Je n’ai jamais su où se situe le quartier d’Epsilon : J’imagine que c’est dans un petit village en forme de cœur, bâti de briques d’émeraudes ou de perle, situé en plein centre d’une des îles de l’archipel de l’Intelligence dont les plages sont éternellement léchées par les vagues voluptueuses de l’océan du bonheur, de l’amitié et de l’amour réunis.
La rue principale est bordée d’échoppes sympathiques, propres et du meilleur goût, à l’étale desquelles achopperont sans cesse vos regards les plus curieux et vos sensations les plus troublantes.
Au milieu de cette rue, entre la boutique de farces et attrapes où vous trouverez les rires les plus luxueux du monde, et le bar de la déprime d’où l’on sort toujours, mais qui n’est ouvert que très rarement, se tient l’atelier d’écriture d’Epsilon.
Chaque matin, à une heure précise, tout le petit monde de la rue s’arrête de respirer et de s’activer pour suivre d’un regard conquis la silhouette gracieuse d’Epsilon venant ouvrir sa boutique : Tous les cœurs battent alors à l’unisson au rythme subtil des talons de ses chaussures noires frappant le pavé de marbre et de diamant.
Elle ne marche pas Epsilon, elle danse avec des chaussures noires.
Le rideau s’ouvre et les chalands fiévreux se pressent à l’étale pour quémander à la déesse un texte de luxe, de main fine et de haute couture :
« Et pour vous qu’est-ce que ça sera, Monsieur Martin ? »
« Ben, hum, hum, ben, ffff, heu, hein, si vous voulez bien, hein, Madame Epsilon, je souhaiterais un petit texte avec un vapocraqueur dedans »
Et Monsieur Martin repart quelques minutes plus tard avec son vapocraqueur méconnaissable, enrubanné de velours et de soie, parfumé de senteurs orientales voire paradisiaques, poli pile poil de chez Commilfaut, façonné d’amitié et d’intelligence et paqueté d’ébène, d’or, de tendresse et de bonheur.
En face de l’atelier d’écriture, Epsilon tient sa fabrique d’images modernes de chez Numérique : Des visions hallucinantes de grâce, de beauté, d’humour, de lumière, de lignes, de couleurs, de reliefs et de profondeurs, des harmonies originales, envoûtantes et toujours enivrantes.
Bref, un bon goût, chic, frais, sympa, jeune, moderne et stylé
Maintenant, un poème de circonstance – comme dit l’autre et je  remercie Jacques Brel :

Dans les rues d’Epsilon
Y a des Martin qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d’Epsilon
Y a des Martin qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans les rues d’Epsilon
Dans les rues d’Epsilon.

Pour la première fois dans l’histoire de mon blogue, la note ne sera pas terminée par l’inévitable « Fin de loup » mais par ça de chez Quejaime :

blueepislon

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