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Martin-Lothar

Les Runes — Fragment n° 27 (bis)

12 Mars 2022 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes, #Angoisses, #William Golding

Les Runes — Fragment n° 27 (bis)

J'ai retrouvé ça au fond de ma tanière parmi les feuilles et les ossements :

« Il y a quelque chose qui ne va plus… Nous avions bien commencé ; nous étions heureux et puis nous avons commencé à avoir peur… Nous allons tirer ça au clair… La dernière chose dont nous pouvons discuter, c'est cette peur pour laquelle il faut prendre une décision… Quand nous aurons arrangé ça, on pourra repartir à zéro et faire attention aux choses importantes comme le feu ». (William Golding, 1911-1993, Sa Majesté des Mouches, 1954)

Note : réédition d’une de mes « Runes » publiée initialement le 8 juillet 2005 (elle y est toujours) citant William Golding, prix Nobel de littérature en 1983 et auteur de ce roman (?), « Lords Of The Flies » que l’on ne doit jamais avoir peur de lire et de relire.

Dominer sa peur, la comprendre, en discuter sont les prolégomènes de tout acte intelligent, le prérequis de toute civilisation.

Que serions-nous si certains de nos ancêtres avaient continué à avoir peur du feu ? Ceux-là n’avaient peur « DE rien » sans être pour autant sans reproche.

De nos jours, la peur « D’un rien » est un moyen commode pour certains parasites publics à tiroir-caisse intégré de manipuler les foules et de faire ainsi croire aux autres comme à eux-mêmes qu’ils sont utiles, voire absolument indispensables.

Il faudrait sans doute prendre une décision et nous débarrasser enfin de ces morpions sycophantes. Quand ce sera fait, on pourra enfin entrer dans le siècle n° 21 et faire attention aux choses importantes comme le feu (et le camembert).      

Illustration : Michelangelo Buonarroti, 1475-1564, détail du Jugement Dernier, 1537-1541, Fresque, Chapelle Sixtine, Vatican, Europe.

Fin de loup

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K
l'homme au premier plan a l'air affligé, peut être redoute-t-il un viol homosexuel par le démon qui l'enlace
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E
M'enfin, sans la peur, comment exercer le pouvoir sur le troupeau ? A peine modifié, le mot de Schnitzler dit tout : "Ce qu'il y a de plus important, dans les rapports humains, c'est de maintenir les autres dans la peur"... et que jamais le bétail ne sache quand la matraque va s'abattre sur lui et avec quelle intensité, comme l'avait préssenti Ech-Pi-El : "The oldest and strongest emotion of mankind is fear, and the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown."<br /> https://www.hplovecraft.com/writings/texts/essays/shil.aspx
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M
En Passant (en passant, je vous ai reconnu hein !). Oui, et c'est bien la peur qui avait créé le système féodal — qui eût payé, mais il y a trop longtemps — système désormais à bout de forces dans lequel restent enfermées (toutes) les sociétés humaines par des peurs (de tout et de rien finalement) instillées par la Nomenclature. Il faudrait peut-être penser à passer en douceur à autre chose avant que la réalité nous nous écrase tous violemment. Mais bon, je rêve...