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Martin-Lothar

Quantique du frenche et brave adjectif

6 Juillet 2023 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Quantisme, #Le Dico

Quantique du frenche et brave adjectif

Frères humains qui avec moi virgulez sans cesse, en vérité je vous le dis : l’adjectif français est des plus quantiques.

Prenons par exemple le mot «  brave » qui a pour substantif la « bravoure » et non la « bravitude »  — comme disait une qui-dame de je ne sais plus quel siècle perdu — et qui a pour infinitif le verbe « braver ».

Il y a dans « brave » du courage, de la fierté, de l’intrépidité, de l’insolence, du mérite et on ne peut que lui crier un « bravo » bien ressenti.

Tous ces braves mots « brave » bien franchouillards viennent par des chemins qui mènent d’Athènes à Nanterre-les-Bains en passant par le latin « barbarus » (barbare) du grec « barbaros » qui signifiait « non Grec », c’est-à-dire, « étranger » dans une version académique.

Une autre version voudrait que le «  barbaros » grec ait désigné les peuples habitant l’Espagne aux temps très anciens du grand et regretté philosophe Sodomose de Dyptère : en effet, le nom « Espagne » viendrait du mot phénicien « Hispanie »  qui voulait dire « le pays du lapin »

Les Grecs de l’Est de chez Med ne connaissaient pas le lapin (qui était donc barbare) et ne chassaient que le noble lièvre et ainsi les Espagnols de l’époque, plus ou moins ibères — (toujours) complètement à l’Ouest de la Méditerranée — ne pouvaient être considérés à Sparte et en Béotie, que comme des « antagonistes », voire plus étrangers, tu meurs.

Mais bon, pour moi, je pense que le mot « barbaros » vient d’une onomatopée « brrr ! brrr ! » qui est comme chacun le sait, le cri du lapin à la moutarde sortant du four.

Revenons à notre brave « brave », cet adjectif qui, placé avant ou après un substantif, change complètement le sens d’une phrase.

Par exemple, un « policier brave » ne peut être comparé à un « brave policier » ; un « brave gamin » n’est pas vraiment « un gamin brave », car il y a dans le « brave  d’avant » un brin de condescendance, de « schadenfreude » (comme disait Jean-Sébastion Bach en écoutant du rap sur son smartphone) qu’un « brave d’après » ne veut pas dénoter.

Un brave lapin est un lapin mort alors qu’un lapin brave blesse mortellement le chasseur qui l’a loupé.

Il en est de même avec quelques autres adjectifs : un gentil homme n’est pas toujours un homme gentil. De même, une bonne femme peut-être une mère très mauvaise. Un nain peut devenir un grand homme.

Par ailleurs, il y a des substantifs qui ne supportent aucun de ces adjectifs quantiques. Par exemple : un politicien, grand, brave ou bon, quel qu’il soit, est une calamité pour tout le monde sauf pour lui-même naturellement.

 

Illustration : Thérèse Moreau de Tours (1861-1921), Le Maire de Rennes (1887), huile sur toile, 200 × 168 cm, Musée de Bretagne, Rennes, Europe.

 

Fin de loup

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J
Il reste une rue leperdit à Rennes<br /> Pas loin de la rue de juillet et du marché des lices<br /> De passage là bas, j'y ai découvert un magasin de mode où trônait un buste féminin fait d'un mélange de plâtre et de terre glaise, il n'était pas à vendre, quoique j'en eu (bien m'en a pris d'ailleurs, le matériau étant réputé friable)<br /> Pour la biographie de leperdit, elle n'apparait pas sur la plaque de la rue , dans mes souvenirs du moins
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J
Toile intéressante, celle que vous présentez ici décrit la mort du général vendéen Charette, sur la place du kommerz à Nantes ( c'était pas tout à fait là, mais tant pis), ses bourreaux viennent le narguer, mais lui,impavide et sombre héro, se depoitraille pour offrir son coeur à la mitraille
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M
@ Jacob : Charrette aurait porté une écharpe blanche (royaliste), mais celle-là est rouge (républicain) : il s’agit de la lapidation du maire de Rennes lors d’une famine pendant la ci-devant révolution française. <br /> Il se nommait Jean Leperdit (maitre tailleur) qui fut poussé à cette fonction lors de la boucherie vendéenne. Il tint souvent tête (sans la perdre) au tendre Jean-Baptiste Carrier (surnommé le missionnaire de la terreur et maître es noyades de Nantes) et sauva ainsi bien des corps et des âmes. Il fut blessé (cf le tableau) lors d’une révolte du peuple affamé par des politiciens que Leperdit ne fut jamais in fine.
A
"offrir son coeur à la mitraille" : tout beau qu'il est, le geste est un peu théâtral -- en tout cas le Zurban de Merritt en aurait jugé ainsi, qui disait d'une autre attitude courageuse :<br /> "As a gesture," said the Persian, "it was excellent. A trifle florid, perhaps, for perfect taste. But still—excellent."