c'est Lothar qui m'a convaincu
de lécher l'iCul
aïe mon cul
Frères humains qui avec moi vivez, en vérité je vous le dis, contrairement aux super citoyens qui vont bientôt être élus — ou pas — dans certaines régions de notre belle Europe avec le jemenfoutisme absolu d'un État sans doute le plus bureaucrate et centralisateur du monde, tu meurs, contrairement dis-je à ces notables politi-chiens de chenils à jamais pourris et glauques, moi, Martin-Lothar, loup-garou et Futur Empereur de l'Univers (FEU) je fais des réformes que je n'ai jamais promises et de plus, impérialement vôtre, je réforme à fond les manettes et les pédales sans en informer quiconque de con cerné, voire d'impliqué, pour ne pas dire de vivant.
La classe hein ?
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Ce billet est en effet la promulgation universelle de la première réforme de l'iCul (©) et qui a été effective aux alentours du mois de juin 2010, à plus vraie date.
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Pour les cancres las qui prendraient en marche ce blogue impérial vieux et lent de dix ans, je précise que l'iCul est une forme de poème inventée par votre serviteur en l'an de grâce 2005 et je les invite à en consulter les principes fondateurs, pour ne pas dire le mode d'emploi.
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Or donc et subséquemment, Frères humains [etc.] en quoi et pourquoi notre indispensable, sublime et rigolo iCul a-t-il changé ?
Quant à « l'en quoi », le lecteur perspicace aura noté que depuis au moins juin 2010, mon iCul ne compte plus que vingt pieds au derrière (soit dix + sept + trois — donc, deux vers décasyllabiques) au lieu des vingt-quatre prérequis (soit douze + neuf + trois — ou deux alexandrins)
Voilà.
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Le pourquoi de cette affaire est plus abscons, je vous le con-fesse.
Disons impérialement qu'il s'est agi d'une inspiration de la plus puissante et méconnues des muses de l'Univers : Sérendipité (dont je reparlerai bientôt et que le péquin moyen du 9-3 et d'autres lieux confond trop souvent avec cette diablesse d'Erreur ou ce démon de Hazard).
Plus techniquement, j'ai toujours pensé que les deux alexandrins de l'iCul 1.0 étaient trop étrangers aux 17 syllabes du haïku franco-nippon ou mauvais tels qu'ils avaient été prescrits, notamment par René Étiemble (1909-2002) avec ses vingt pieds occultes (toujours vains cœurs, mais jamais vaincus hein !) l'iCul 2.0 me semblent plus académique et mousse mieux (comme disait Disney).
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Bon sinon, j'ai changé d'iCul parce que tel a été mon bon plaisir, merde quoi et na !
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Enfin, ET IN CAUDA VENENUM (comme disent les gays larrons du quartier latin), je profite de l'annonce de cette réforme universelle et incontournable pour introduire l'iCUL 3.0 qui est lui, composé de deux vers octosyllabiques — avec césure rimant, soit seize pieds (huit + cinq + trois) ; ce qui est plus difficile à composer, mais colle encore plus au cul du Haïku susdit.
J'estime de plus, que le vers de huit pieds est celui qui sied le mieux à notre belle poésie française qui fut jadis ainsi génialement formée, structurée et chef-d'œuvrée par nos trop regrettés maitres en cet art aujourd'hui agonisant, je cite notamment, les très quantiques François Villon et Clément Marot (entre autres seigneurs et honneurs)
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Je précise aussi (à l'attention de Patrice) et à d'autre amateurs, sinon aux apprentis iCuleurs qu'à part l'exigence des trois vers de 12, 10 ou 8 pieds, de la rime en césure, les poètes peuvent prendre leur pied comme ils veulent pour mettre le doigt dans l'iCul : la ponctuation et la casse sont ad libitum et servent de lubrifiant — ou pas.
Voici quelques exemples d'iCul 3.0, nonobstant celui en légende de l'illustration ci-dessus :
s'ils aiment tant lécher les bottes
c'est que le vote
ça les botte
il faut que tu sois convaincu
que le bon iCul
est vécu
Illustration : Max Ernst. La Vierge corrigeant l'Enfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre (Huile sur toile, 1926 - 196 x 130 cm - Museum Ludwig, Cologne, Europe)
Fin de loup