En frappant à la porte du purgatoire de Bob Dylan
10 Mai 2013 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes
En ce vendredi (jour de Vénus) 10 mai (dis méééé à Tonton et tonds-toi !) de l'an de Grèce 2013 (et d'autre mythe errant ou pas) je vous propose deux vidéos de deux chansons de deux groupes (yéyé, pop ou décadents — selon l'âge de vos artères à terre, la valeur de vos ânes nés ou le degré ou la cuisse de vos côtes de neurones).
Ces deux clips (se taire) sont séparés par pas mal de choses (ou pas), mais surtout par près de trente ans ; c'est-à-dire à peine désormais, d'une seule génération ou de l'âge d'un scotch tout juste buvable.
La première vidéo concerne un concert né en 1964 d'un groupe d'animaux pop-jurassiques nommés The Animals et interprétant une chanson titrée The House of Rising Sun (la Maison du Soleil levant — couchant, rasant, rasoir) et que l'on connait en France interprétée par un Jauni matinal sous le titre de Pénitencier ou autre purgatoire.
La seconde se passe en 1992, au pays du Soleil Levant, au Japon fripon nippon ni mauvais et met en scène le groupe étasunien Guns N’ Roses massacrant (ou pas) à coup de pied de micro et d'autres provocations insanes ou infantiles une des multiples versions de la chanson de Bob Dylan titrée Knockin' at the Heaven's door (en frappant à la porte du Paradis).
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Ayant visionné ces deux vidéos, vous ne pourrez pas manquer de noter la différence sensible de comportement et de présentation de ces deux groupes de cinq jeunes gens sachant que les derniers pourraient être faciles les fils des premiers ; qu'ils connaissent très bien du reste et qu'ils admirent toujours autant.
Les Animals de 64 sont très statiques sur scène ; très guindés, bien coiffés, British off ze Queen, propres sur eux ; ils sont en costard cravate dont on pourrait critiquer le goût et la coupe certes, mais ils ont l'air de gentils petits gars, un brin mutins, que la marquise qui sortit à cinq et rentra sept heures aurait été ravie d'avoir pour gendres.
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Les bestioles ricaines de 92, c'est sûr, ce n'est pas pareil hein !
Leur clope au bec, leur T-shirt ou leur pantalon transparent, leurs tatouages ésotériques, leur tignasse et leurs piercings, leurs sauts de cabris fous dans une fournaise ou une foutaise ardente et tous, et toutes de chez Toussa & Chaudbizz & Co.
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Cela étant, ces deux groupes ont en commun un indéniable talent musical et un charme que je qualifie de quantique dans la mesure où ces deux vidéos me fascinent toutes les deux tout autant, sans que je sache vraiment pourquoi.
Les arpèges de la guitare des Animals ont excité en diable et en bagne des millions de gens, tout autant que les guitares basse et solo de Guns N’ Roses en ont estomaqué plus d'un ou dune de sable ou de blockhaus.
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Autre truc en commun, et pas des moindres : Bob Dylan qui chanta aussi The House of Rising Sun (une antique chanson du Mississippi et de bagne qu'il transposa d'ailleurs en bordel) et qui est aussi l'auteur-compositeur de la frappe aux portes du Paradis avec roses, sueur, sang et fusils.
L’archi loupissime Bob Dylan dont j'ai entendu toutes les chansons dans toutes les langues possibles (et bien sûr, celle des loups) ; qui aura aux fraises du 24 mai prochain 72 balais, qu'il pourrait du reste utiliser astucieux et génial à dégager d'un coup sec, dans les chiottes jurassiques de l'État français, toutes les sous-merdes puantes qui lui ont à la fois proposé et refusé une Légion d'Honneur que des hordes de Jean-foutre et des légions de minables parasites la portant ou l'attribuant auront à force, transformée en inutile et ridicule Légion d'Horreur.
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On t'aime Dylan ; reste avec nous.
Vidéo I : The Animals, The House of Rising Sun, 1964
Vidéo II : Guns N' Roses : Knockin' at the Heaven's Door, 1992
PS : pour mes lecteurs plus classiques, voire plus baroques, je prépare pour le 22 mai (pourquoi le 22 ?) un truc avec JSB alias Jean-Sébastien Bach (un groupe bas-rock turbo métallisé punk rappeur d'enfer et de paradis de 1685 à casser la baraque et péter tous les plombs de toutes les salles de concert de l'univers et ce, pour des cierges et des siècles, ah, mais.). Enfin, ces mêmes mélomanes poussiéreux et damnés pourront ou pas noter que je pense humble que la mélodie de The House Of Rising Sun me semble inspirée d'une des sonates de Scarlatti (Domenico, pas Alessandro) ou éventuellement de François (Couperin, pas Hollande, pff).
Fin de loup
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