Du fleuve Aa et d’autres identités occidentales
La veuve Info, cette folle des logis, vaticine en ce moment sur des inondations graves voire profondes affectant notre beau pays du Pas-de-Calais. Elle annonce même que le fleuve méga sacré Aa menace de sortir de ses gonds sinon de son lit et même du pied gauche en plus.
Tout fout le camp, je vous le dis.
C’est vrai qu’on ne rigole pas avec l’Aa (ah ! Ah !) même si ce cours d’eau légendaire passe trop souvent pour une vulgaire rigole aux sources de fleuves prétentieux et sales comme la Volga, le Mississipi ou encore la Seine (saint Denis, pas Montjoie, 9-3 hein !)
Avec ses 80 kilomètres de longueur, il les fait tous pisser de rire…
Mais on ne rigole pas de l’Aa, jamais, ah mais !
Je te rappelle en effet, ô lecteur oublieux, que je suis le futur empereur d’Occident (et plus si affinités) et que dès lors, j’ai pour consigne de méditer chaque matin l’adage fameux qui sera inscrit sur mon mausolée :
« Aa débordé, Occident grippé »
Remarquons que cette sentence grave et mouillée intègre « A » (alpha) et O (oméga) — Trop fort le loup !
J’en remets encore dans ta mémoire, ô internaute distrait, en te signifiant, une fois de plus que ce brave fleuve se situe en plein dans la future Lotharingie qui sera le cœur de mon empire lupin, éternel et universel (Et toc !)
Géographiquement, il coule calme, mais résolu entre deux autres fleuves lotharingiens que sont la Somme et le Rhin (L’Aa n’est pas de la pisse d’âne quand même)
On ne rigole pas avec l’Aa ! Jamais, je vous dis !
Et puis d’abord, de bâbord et même de tribord, ce fleuve impérial est un fleuve.
Je rappelle aux cancres las qui se caressent béats et crétins leur semblant de testicules subventionnés au fond de la blogosphère qu’il y a une différence notable entre un fleuve et une rivière.
En effet, on est un fleuve quand on se jette direct, éperdu ou pas, dans une mer ou un océan reconnu, cartographié, patenté, sérieux quoi !
Tout ce qui se jette ailleurs ne sera que rivière, ruisseau, ru, torrent, capote usagée, coup d’œil, crachat et in fine, pipi de chat.
Attention quand même, pisser dans une mer ou un océan du haut d’une falaise normande ou landaise pour se croire, un instant, source d’un fleuve légendaire n’est qu’outrecuidance dégénérée et même une grosse connerie à se faire moquer profus en cas de coup de vent marin.
Je vous aurai prévenus hein !
Cela étant, notre Aa a bien d’autres qualités frisant le divin voire le divan et à faire verdir de jalousie tous les fleuves jaunes ou pas
Déjà, si l’on prend un bon dictionnaire des noms propres (ou crades qu’importe) ce fleuve est premier (preums, comme on dit sur les blogues bien fréquentés ou pas) de la liste.
L’Aa vient en effet avant Aachen (pseudo : Aix-la-Chapelle) qui est une ville impériale et mythique des autres empereurs de ces bois lotharingiens.
Vient ensuite le nom d’une autre ville « Aalborg » (ou Alborg) joli port de pêche du Jütland danois que j’ai visité au siècle dernier et non loin duquel, je me suis baigné dans la mer baltique parmi des méduses et des Vikings (Je ne suis pas resté longtemps dans cette eau septentrionale à cause surtout de sa température pour le moins « polaire » même en plein mois d’août)
La plus grande gloire de l’Aa provient sans aucun doute du vice des cruciverbistes.
Je rappelle aux susdits cancres (qui voudront bien poser leur casquette, leur machette et leur batte de base-ball) qu’un cruciverbiste n’est pas une espèce rare de chanvre indien ou de morpion, mais un amateur de mots croisés.
Les mots croisés datent de la plus haute Antiquité même s’ils sont beaucoup plus jeunes que le fleuve Aa dont la définition incontournable est : « Fleuve côtier de nord de la France »
C’est vrai qu’il est pratique notre Aa hein !
Pratique et paresseux, mais divin, impérial, essentiel et plein de beautés en paysages.
Parcourir les berges de l’Aa et mourir !
Enfin, je me glorifie d’avoir pataugé des heures et des heures, encore impubère et innocent, dans un des affluents de l’Aa sacré, à la chasse aux têtards ou d’autres bestioles influant ou pas de tels milieux aquatiques, merveilleux et enfantins.
J’ai sûrement pissé dedans en plus, na !
Alors…
Bon, si ces jours-ci l’Aa se gonfle et nous gonfle, ce n’est pas à cause de la fonte des glaciers ou des larmes des grippés ou des chômeurs, mais à cause des pluies de saison et de bonne nature.
Or moi, je dis que tout ce qui tombe du ciel est béni et utile, même pour un fleuve phréatique voire tellurique,.
Son nom, il le signe à la pointe d’une goutte d’eau latine et même indo-européenne : « Aa » vient évidemment d’un « aqua » (eau) qui n’a pas « U » de « Q »
Frères humains de tout sexe, âge, horizon et poil, en vérité je vous le dis : Vénérons le fleuve Aa ; ne le laissons pas déborder et foutre le camp comme un vulgaire assujetti à l’ISF !
Aimons-le pour des siècles et des cierges, ah mais !
Mon ICul dans le divin Aa
Aa, Aa, ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Ha ! Aa.
Illustration : Nicolas POUSSIN (1594, Les Andelys, 1665, Roma) L’hiver, (1660-64) Huile sur toile (118 x 160 cm) Musée du Louvre, Paris, Europe.