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Martin-Lothar

Citation — Louis Pergaud — la Guerre des boutons

21 Septembre 2011 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes

 

LouisPergaud.jpg«Cy n’entrez pas, hypocrites, bigotz, Vieulx matagots, marmiteux borsouflez… » François Rabelais

Tel qui s’esjouit à lire Rabelais, ce grand et vrai génie français, accueillera, je crois, avec plaisir, ce livre qui, malgré son titre, ne s’adresse ni aux petits enfants, ni aux jeunes pucelles.

Foin des pudeurs (toutes verbales) d’un temps châtré qui, sous leur hypocrite manteau, ne fleurent trop souvent que la névrose et le poison ! Et foin aussi des purs latins : je suis un Celte.

C’est pourquoi j’ai voulu faire un livre sain, qui fût à la fois gaulois, épique et rabelaisien, un livre où coulât la sève, la vie, l’enthousiasme, et ce rire, ce grand rire joyeux qui devait secouer les tripes de nos pères : beuveurs très illustres ou goutteux très précieux.

Aussi n’ai-je point craint l’expression crue, à condition qu’elle fût savoureuse, ni le geste leste, pourvu qu’il fût épique.

J’ai voulu restituer un instant de ma vie d’enfant, de notre vie enthousiaste et brutale de vigoureux sauvageons dans ce qu’elle eut de franc et d’héroïque, c’est-à-dire libérée des hypocrisies de la famille et de l’école.

On conçoit qu’il eût été impossible, pour un tel sujet, de s’en tenir au seul vocabulaire de Racine.

Le souci de la sincérité serait mon prétexte, si je voulais me faire pardonner les mots hardis et les expressions violemment colorées de mes héros. Mais personne n’est obligé de me lire. Et après cette préface et l’épigraphe de Rabelais adornant la couverture, je ne reconnais à nul caïman, laïque ou religieux, en mal de morales plus ou moins dégoûtantes, le droit de se plaindre.

 

Au demeurant, et c’est ma meilleure excuse, j’ai conçu ce livre dans la joie, je l’ai écrit avec volupté, il a amusé quelques amis et fait rire mon éditeur1 : j’ai le droit d’espérer qu’il plaira aux « hommes de bonne volonté » selon l’évangile de Jésus et pour ce qui est du reste, comme dit Lebrac, un de mes héros, je m’en fous.

 

(Louis Pergaud, 1882-1915, préface à la Guerre des boutons, 1912)

 

Note

 

Je vais remplacer « mes citations d’emblée » par des billets séparés agrémentés d’une note de ma part, sujette évidemment à discussion par commentaires. Je commence par cette préface de Louis Pergaud de son jovial, innocent et indispensable roman qu’est cette « Guerre des boutons » et dans laquelle figure en exergue, une autre citation de maître François Rabelais, le père et totem de tous les bons écrivains français.

La lecture de cette préface vous préparera à mon post de demain (et de dix doigts) où je vais charcuter grave et colérique nos contemporains festifs Zintellos encartés du bulbe qui, décidément, ne cessent de nous prendre pour des cons et nos enfants pour des marionnettes zombiques à gaver incontinent.

Bref, ça va déchirer, je vous le dis.

 

Fin de loup

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G
"On aurait qu’à le foutre dans une grotte où on irait péter chacun notre tour. ça ferait une chambre à gaz" certaines tirades sont vraiment croustillantes, il savait écrire ce cher Pergaud!
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W
<br /> <br /> Cette guerre des boutons voit son terme ado, ou son dermato ?<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Werewolf : et pis derme tôt, n'a que nez. (oui, moi aussi je peux faire du lourd, du très lourd hein !) A+<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> À demain, alors.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Berthoise : et même à deux mains et celui qui dit, dois.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Chouette, m'en réjouis d'avance.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mère Castor : les castors sont des gens à risque et à pari, je l'ai toujours pensé.<br /> <br /> <br /> <br />