Gare aux zorilles
4 Juin 2009 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Bestiaire

D’ailleurs, comme ce dernier, c’est un mustélidé, une sympathique famille qui comporte notamment la belette, la loutre, la moufette, le grison, la martre, la fouine, la zibeline, le vison, le putois, le furet (ou putois domestique) ou encore l’hermine.
Son nom, il le signe de la pointe de sa griffe (4 cm quand même) d’un « Z » qui veut dire « zorillo » (petit renard) en espagnol, même si notre animal n’a pas de masque ni de cape et ne surgit pas les nuits orageuses sur un cheval fou et gueux pour aller venger ces pauvres cons de péons qui sont trop beurrés à vomir pour le faire eux-mêmes.
Comme tous ses potes de sa classe, le ratel vous pètent grave facile et puant à chier au nez pour vous envoyer marcher à l’ombre et quitter ses plates-bandes de récréation où vous n’avez rien à faire ni d’Eve ou du vert Adam (Ah mais !) surtout qu’il n’hésite jamais à s’attaquer colérique à bien plus gros que lui.
Il faut dire que ce blaireau sud-africain a très mauvais caractère et teigneux profond, il est peu partageur de ses vivres préférées que sont les termites, le miel (d’où son nom latin, « mellivora ») les scorpions ou les serpents dont il se fout comme de sa première chaussette des sornettes, venin ou autres piqures.
Pour trouver cette nourriture, et notamment les nids d’abeilles sauvages, la zorille se fait guider par un oiseau du cru (un indic indigène à plumes) à qui il laisse les ruines en salaire après s’être goinfrée goulue poilue du bon miel tout chaud et dégoulinant.
Comme le furet son cousin, la zorille court sans arrêt, mais plutôt dans les déserts ou les steppes que dans le « bois joli mesdames » et surtout, il sait le faire très bien et très vite en arrière, mouvement rétrograde crétin et dangereux qu’il partage seul avec nos bons politiques pseudo européens (Homo politicus europeanis sapionce) et l’écrevisse olympique à jarretelle fluo.
Même si notre ratel peut s’apprivoiser tout jeune et devenir un compagnon rigolo pour les gosses, il faut savoir qu’il n’arrête pas de grogner du matin au soir, tel un contribuable français et qu’il mord pour un rien et souvent, pour le plaisir.
Somme toute, le ratel (comme le contribuable, du reste) est vraiment un blaireau râleur, mais sympathique et de plus en plus rare, évidemment.
Allez, on t’aime zorille, reste avec nous hein !
Fin de loup
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