De la mouette au corbeau en passant par le vautour et autres pies ailées
14 Décembre 2008 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Bestiaire
Hier, je vous avais causé de nouvelles mouettes sans papier survolant insolemment et à mon grand étonnement ma misérable tanière.
J’en étais angoissé, mais en fait, pas plus que ça !
C’est toujours une joie de regarder voler de tels gros et blancs oiseaux, même si l’on peut se demander ce qu’ils foutent si loin de leur tanière originelle.
C’est comme les corbeaux (des vrais de vrais hein !) énormes et noirs comme ma bitte qui ont réapparus dans ma contrée depuis presque trois ans.
Des décennies qu’ils me boudaient comme leurs cousines les pies et autres cousins que geais qui sont revenues les premiers avec leur caquètement et jacassement souvent insupportables.
N’en déplaise à Alfred, mais les grands oiseaux reviennent ; ils sont là en force de plus en plus !
Ce qu’il y a d’inquiétant un peu c’est que ces superbes avions à plumes sont par nature de grands charognards et que dès lors, on peut s’interroger sur leur menu quotidien et autre menu plaisir consécutif.
C’est comme les vautours d’Espagne qui nidifient désormais sur les monts ardennais (Franco-belges) parce qu’ils ne trouvent plus de cadavres puissants et vermineux sur les plaines andalouses.
Mutent t-ils ; changent t-ils pour notre plus grand plaisir ou leur véritable avenir ?
Notre belle Europe est de plus en plus propre et clean à l’intérieur, mais ses côtes se désertifient à vitesse grand V.
Nos mouettes n’ont plus rien à bouffer à marée basse sinon des capotes usagées, des canettes de coca rouillée enrobées de sac plastique ou des algues vertes, pâles et voraces qui prolifèrent comme le sida sur le bas clergé repu et high-tech du marais parisien qui votera peut-être et encore socialiste.
Je ne vous parle pas des crottes touristiques, des galettes de pétroles dégazées ou des milles marins d’huile solaire indissoluble mélangés à des flux pervers de chimie médicamenteuse diverse et variée.
Remarquez, les mouettes nous diront sans doute qu’il y a certainement quelque chose à tirer de toutes ces algues de malheur qui nous bouffent notre plancton, nos homards et nos bonnes crevettes grises : Je ne sais pas moi, on pourrait en faire du bois de chauffage, de l’engrais enfin aimé des abeilles ou de la fibre à papier et autre vêtement ?
Ah ! Si nos bons savants chercheurs pensaient plus à leur science qu’à leur statut administratif, les mouettes auraient beaucoup plus d’espoir de voler et de chier sur les têtes de nos petits enfants, mais bon.
Faut pas trop rêver non plus hein !
C’est la crise, alors…
Illustration : Benozzo GOZZOLI (vers 1420, Florence, 1497, Pistoia) Scène de la vie de Saint-François (1452) Fresque (270 x 220 cm) Chapelle San Francesco, Montefalco, Italie.
Fin de loup
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