Cerise sur le gâteux
17 Mai 2008 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Divers et d'autres saisons
Tiens aujourd’hui mangé mes premières cerises de l’année.
Je les ai trouvées ce matin en arrivant chez l’épicier du coin (mon pote de bougnoule préféré et adoré)
Les bestioles étaient si rutilantes et charnues que j’en ai pris une livre (500 g hein !) mais j’ai oublié de demander d’où elles provenaient.
De toute façon, mon pote ne m’aurait sans doute pas répondu tant il était occupé à protéger son étalage d’un grain d’orage qui nous tombait alors sur la gueule.
La cerise est un des fruits que j’apprécie le plus et depuis ma plus tendre jeunesse comme le cerisier en fleur est l’arbre que j’adore entre tous.
C’est vrai que je suis un vieux fils de Février gâteux et vers un an, c’est peut-être le premier truc de saison non conditionné et emballé à pourrir grave que l’on m’ait fait goûter (dénoyauté, évidemment…)
Il faut dire que c’est vraiment bon et quantique une cerise : C’est rouge comme le sang ou notre face après le premier baiser ou nos fesses après la dernière fessée ; c’est rond comme un ballon ou une bille de cour de récré après la bagarre.
Même plus, ça ressemble aussi un peu avec une de ses sœurs sur la même queue à une paire de jeunes roubignolles qui ne demandent qu’à s’éclater de tout son bon jus à pépère.
La cerise s’est aussi le combat de l’acide et du sucré et c’est vraiment jouissif quand ça vous fond dans la bouche comme ça, les saveurs à la queue le leu jusqu’au trognon trop dur, mais sympa à sucer et à cracher ensuite dans la gueule du premier con à chier venu.
Celles-là étaient bien dodues, bien rouges, mais ni acides ni sucrées : Mauvaise pioche, mauvaise provenance ou mauvaise saison ?
Elles auraient été fameuses dans un superbe clafoutis !
Ah le clafoutis aux cerises de ma Môman… Tout un poème perdu à jamais !
Bon sinon, la cerise symbolise le paradis, le jardin d’Eden ou d’enfance et la récompense des justes (En fait c’est un peu l’opposée ou l’inverse pour ne pas dire le contraire de la pomme d’Adam et d’Eve)
Il n’y a donc aucune fatalité ni damnation à croquer la cerise, alors allons-y les gens !
Par contre, au Japon de chez les Japonais, c’est l’emblème de la vocation guerrière, de l’idéal chevaleresque : La cerise de chair rouge sang et de squelette en noyau orne la garde du fameux et redoutable sabre du samouraï.
La cerise est un peu au chevalier nippon ni con ce que le Graal était à Arthur et aux onze autres branleurs légendaires ou pas.
Enfin, cette année, avec leur crise du pétrole et autre bombance et comme tous les fruits et légumes, les cerises ne sont pas données hein !
Si on n’a pas de couilles en or, ou si on tire le diable par où il ne faut jamais on n’en aura que la queue des cerises, je vous le dis…
Or donc et subséquemment : On t’aime la cerise ; reste avec nous !
Illustration : Peintre anonyme allemand du Haut-Rhin (Vers 1410) Le jardin d’Eden, Tempera sur bois (26,3 x 33,4 cm) Städelsches Kunstinstitut, Frankfort (Allemagne)
Fin de loup
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