Tête-à-queue à Cuba
22 Février 2008 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Divers et d'autres saisons
Décidemment les dictateurs ne sont plus ce qu’ils étaient et en vérité, je vous le dis les gens, nous allons bientôt finir par avoir sur le dos les pires tyrans qui soient : De lugubres baudruches creuses, technos, clinquantes, maffieuses, corrompues jusqu’à l’âme, en forme de pis-aller démocratique, et qui ne nous mériteront jamais ni de leur vie, ni de notre mort.
Le vieux « Commandante » Fidel Castro vient donc de jeter l’éponge du pouvoir, cerné par la maladie, le mondialisme et je pense la désillusion surtout et sur tout.
Celui-là qui fit jadis un grand rêve pour son peuple misérable en son île de paradis à jamais perdu.
Il vira de son trône un de ces guignols de première, un de ces Alcazar de banlieue et d’Hergé pour se faire héraut du marxisme-léninisme à la barbe des prêtres bedonnant du capitalisme triomphant et pour leur faire une nique caustique de chez Nananère pendant près de quarante ans.
Il faillit même à force nous déclencher la troisième de chez Mondiale qui eut été sans doute la dernière guerre humaine si Khrouchtchev et JFK (Kennedy pas Jean-François Kahn) avaient eu les nerfs moins solides.
En bon communiste pratiquant soviétique accompli notre « leader maximo » ne fit en fait que répartir « équitablement » la pauvreté entre les Cubains, mais cependant en les cloîtrant jusqu’au slip et en jetant sans pitié ses opposants en prison, dans les fosses communes ou en pâture aux requins.
Car, il apprit mieux que Lénine, Staline et Mao que l’ordre social, l’alphabétisation et la santé des masses populaires n’ont ni prix, ni remords et que la justice, la culture, les menus plaisirs et les rêves de l’individu n’étaient que des luxes pervers de petit-bourgeois repus et asociaux.
D’un somptueux boxon, touristique, américain, lubrique et sans nom, il transforma son pays en une curieuse et surannée boutique d’Utopies pour vieux adolescents nostalgiques, psychophages et déshérités.
Il ne faut pas trop non plus trop lui jeter la dernière pierre du mur de Berlin qui en s’affaissant sous son cul cauchemardesque à mis bas Cuba et la livrant insidieusement à l’Attila des temps modernes : Le tourisme.
Et alors ça y va par charters entiers de nostalgies concupiscentes, de curiosités scabreuses, de thèses boboïfiantes, de séjours pédophiles ou pas et d’une pluie perverse de dollars vérolés et vérolant pour un Cuba libre ! (1)
La bande à Castro n’y peut plus rien désormais : Ils sont trop vieux et quand par exception, ils le sont moins, ils ne pensent qu’à s’en foutre plein les poches dès que le Commandante aura enfin crevé : Le général Alcazar est revenu avec ses hordes de tontons Cristobal en bermuda et casquette Coca-Cola.
J’espère que Fidel ne va pas de sitôt casser sa pipe et qu’il viendra participer en France aux réjouissances du quarantenaire de Mai 68 aux côtes des anciens valeureux camarades « insurgés » qui pour le bonheur du peuple français ont tant compromis leur avenir et foutu ainsi leur vie en l’air et meurent aujourd’hui en grappe entière dans une misère et un oubli détestable et honteux.
J’espère que Fidel va casser sa pipe son cigare avant que des enfoirés profonds ne l’invitent à participer en France aux réjouissances du quarantenaire de Mai 68 aux côtés des anciens valeureux camarades « insurgés » qui pour le bonheur les pieds du peuple français, ont vaillamment maintenu en place un système politique et social pourri à gerber par près de quatre siècles.
Ces révolutionnaires de mes deux qui n’ont eu de cesse que de prendre enfin leur place au sein d’une nomenklatura népotique, sycophante, corrompue et maffieuse, en s’en foutant profus au passage plein les CV et les comptes bancaires pour leurs générations et des générations, ah mais !
Mais bon, il faut bien vivre hein !
Ce brave Fidel ne méritait quand même pas ça de la part de fidèles si infidèles !
C’est un quantique en fait ce dictateur, car s’il a du sang sur les mains et la conscience, son seul vrai mérite, dit-on, c’est de les avoir conservées propres de toute graisse et de noisette en douce.
Mais bon, tout le monde s’en balance désormais dans ce monde global, ludique et lubrique où la vergogne, la fidélité, la Foi et l’honnêteté sont sœurs de solitude et de misère.
Viva el Che !
Vive le chai !
(1) Le « cuba libre » est une boisson composée de Coca-cola et de rhum blanc.
Fin de loup
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