La vraie mayonnaise des vrais loups
7 Janvier 2007 Publié dans #Divers et d'autres saisons
Ayant reçu sur ma note d’hier un commentaire alarmant des mœurs culinaires de nos bons et beaux cousins québécois par le truchement de Daniel, j’ai décidé de vous livrer le secret de ma mayonnaise :
Prendre un bol (qu’importe la couleur ou les motifs figurant dessus) et s’armer d’une fourchette tout à fait normale de chez banale. Vous avez le droit de vous servir d’un batteur mécanique, électrique ou à puce si votre poignet n’a plus sa souplesse de collégien(ne) en chaleur.
Mettez un jaune d’œuf dans le bol. Un œuf de poule ou de n’importe quoi (canard, diplodocus, baleine, autruche)
Le battre un moment (si vous ne savez pas pourquoi, lui le sait)
Incorporer alors à très petite dose un filet d’huile (1) puis battez pour bien mélanger.
Recommencez l’opération jusqu’à vos 125 grammes d’huile y passent.
Généralement, à la dernière goutte, alors que vous désespériez de votre galère, la mayonnaise prend une certaine consistance ; un peu comme les choses moussues ou pas, à vomir, que l’on trouve en pot dans les supermarchés et qui sont des mayonnaises comme moi je suis évêque in partibus de Dijon (Bourgogne)
Je dois dire qu’à un moment donné, il faut s’arrêter de battre un peu comme il faut suspendre la cuisson des œufs brouillés (dont je reparlerai) car les meilleures choses ont une fin (et votre poignet juvénile vous en rendra grâce)
Votre vraie mayonnaise est alors émulsionnée comme il se doit et vous, vous en êtes du coup très émotionné comme il le faut.
Dès que votre truc ressemble à une mayonnaise qui en deux où je pense, vous pouvez incorporer en battant légèrement le sel, le poivre et deux cuillérées à café de vinaigre de vin.
Pour ma part, je remplace le vinaigre par une bonne cuillerée de moutarde forte de chez la mort aux rats dijonnaise ; j’ajoute avec tendresse et ému jusqu’aux larmes une pincée de ciboulette du jardin d’Eden, un soupçon d’ail et un rêve de safran (en poudre ou en filaments)
Laisser reposer le tout, quelques minutes au frais.
La mayonnaise se conserve au réfrigérateur et doit se consommer au plus vite (comme tout ce qui contient des œufs et ne contient pas itou, des conservateurs chimiques à nom barbare, indigestes et à goût de chiotte)
Alors les cousins canadiens, heureux ?
(1) Employez une huile végétale pour éviter les colères de Stérol (Tournesol ou encore mieux pour la santé, une huile de colza). Il faudrait éviter l’huile d’olive au goût trop prononcé qui pourrait transformer votre truc en aïoli Ikea ou pas ; ce qui est une autre chose et une autre histoire.
Fin de loup
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