Faune maladroite

5 Novembre 2005 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Quantiques du loup

La mort m’étant impossible à vivre, voici la stèle de tous les possibles ; ma trace sur une pierre d’éternité. Il en va de ma survie :

L’hiver, la faune est maladroite.
…
Les générations singent l’homme
Que le tigre broie gauchement ;
Dans la crayère, l’ogre mugit
Et le stade est ébloui.
…
Pactise avec le sauvage qui pleure
Et tarde dans l’enclos.
…
Il y a des vents sanglants
Que les carnivores dissolvent
Et des adeptes qui chutent
…
Le verbe s’emballe au réveillon.
…
Gifle l’écologue qui survit
Et flippe dans la jungle
…
Il y a des entrailles lagunaires
Que les taureaux injectent
Et des chasseurs qui s’engloutissent.
…
Le paysage triche souvent.
…
Il y a des essences urgentes
Que les porteuses jettent
Et des ruines désertes.
…
Sur la glace, cinglent les miséreux
Dont les malheurs suintent ;
L’écolière est cruciale
Et je m’asperge.
…
Il y a des pendules armées
Que les marabouts ajournent
Et des nombres qui s’échinent.
…
Les incendiaires se douchent parfois.
…
Je vois s’empiler les monstres
Dont les mégapoles sont lissées ;
Le choriste est furtif
Et j’apponte.
…
L’huissier défèque aussi.
…
Tourmente les recrues qui grandissent
Et s’adorent aux enfers.
…
Il y a des arbousiers sirupeux
Que le despote satellise
Et des veuves qui fossilisent.
…
Les mystiques se délabrent depuis des lustres.
…
Il y a des actes allusifs
Que le philanthrope dédaigne
…
J’entends rire leur ennui
Dont les nuées sont rares ;
Leurs fils sont coruscants
Et je copule.
…
Les optimistes s’accumulent trop tard.