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Un Manuel de Survie

Faucon Frivole - Frivolous Falcon - Frivoler Falke

19 Février 2007 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Le manuel de survie

Dédicace de circonstance : Encore et toujours, à Nanou qui, mercredi s’envolera pour des archipels sauvages et lointains afin que survivent  des mots, des paroles, des verbes et des mémoires.

La mort m’étant impossible à vivre, voici la stèle de tous les possibles ; ma trace sur une pierre d’éternité. Il en va de ma survie :

Nos pas éventrent de ces halles
Où les poules sont en bol ;
Au fond, les ris s’étalent
Et le faucon est frivole.

Je leur ai dit de rédiger des serments rageurs.

Je vois s’aligner de faux noms
Dont les plaques sont certaines ;
Leurs souris nous en disent long
Et je peine.

L’automate médite à midi.

L’Européen présume des latrines
Que son corps dicte en sort ;
Aux environs, l’homme dîne
Et l’arbre est carnivore.

Les Vendredi s’en vont le mercredi.

Il y a des sphères fourbues
Que l’aveugle apostrophe
Et des langues repues.

Sur Terre, les aveugles ne sont jamais ronds.

L’honneur dépense ses reliques
Que le champion gâche un temps ;
Sous les ponts, les baliseurs tiquent
Et l’actionnaire est tremblant.

Tous les âmes sont lagunaires.

Nous étions des lycéens songeurs
De sable et de langueurs.

Il y a des tribus plaisantes
Que le laurier nacre
Et des verbes âcres.

Les parieurs s’attablent en verve.

Les rois couvent des cuisines
Que les poules narguent prestement ;
Au soir, Lacan m’isole
Et l’amygdale est bovine

Allons voir les hyènes fuguer dans la cale.

Scelle l’harmonie qui dîne
Et se terre dans la mine.

J’irai poser nos jets sur des sables d’archipel.

Le funambule file sa lenteur
Que l’idole ventile durement ;
Là-bas, l’aviateur s’attache
Et le vent est lâche.

Les cannibales sont de la balle.

Sur la piste, je vois faiblir les gosses
Dont les fibres sont d’argent ;
Le mandataire est fluvial
Et  je saute.

Les hôtesses ruissellent bien tard

Sacre l’indigène qui s'enflamme
Et s’indigne dans la sente.

Les femmes se fracassent en partance.

Nous étions des lézards rebelles
D’exil et d’antipodes.

 

Fin de loup

 

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M
Celui-là plus particulièrement :p
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L
Louen : Bon, le rond là c'est pas ivre hein, mais tu ne pouvais pas savoir et tu sauras bientôt !Saturnin : Voui ! Voir ma réponse à Mlle Beulemans !Nijenn : Merci - Je ne t'oublie pas hein !Mlle Moi : Que celui-là ! Bon voyage et bon séjour alors...Mlle Beulemans : Ah bravo, je vois que vous connaissez mon blogue par coeur ! Merci de ce rappel, car il avait déjà posé la question et je lui avais déjà répondu par l'affirmative, mais les grands poètes - tel notre Saturnin National - sont si distrait hein !Werewolf : Camembert hein ! On attend toujours ton blogue à toi d'ailleurs !!!!
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W
"Leu warou, ses pompes et ses oeuvres"...
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M
Mais il me semble bien que Mr Saturnin Abadie, par ailleurs grand poète naïf devant l'éternel, perdrait quelque peu la mémoire.... n'a-t-il pas déjà posé cette question (et même reçu réponse positive je crois bien....)
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M
Merci, Monsieur Loup... Je vais l'emmener avec moi, celui-là...
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N
La stèle aux lézards m'enchante. Et je ne me lasse pas de ce Manuel. Bises
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S
Voila un moment que je me demande si les enluminures du logo de ce joli blog, ne sont pas issues des "très riches heures du duc de Berry"Sont ce ?????????????????
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L
Sur Terre, les aveugles ne sont jamais ronds.euh?même en Bretagne?non, je tiens à le préciser: il existe des Bretons sobres, j'en connais!bises
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