La ruée vers le Nord noir et la grandeur consécutive de Martin Lothar 1/2
21 Août 2007 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Nature & sciences
Il ne s’agit pas là des degrés de Monsieur Celsius
en leur réchauffement global, mais de la lente mise en route de machines à baffes internationales.
Le saint Graal de cette nouvelle conne quête est une fois de plus un baril de notre bonne vieille huile minérale, le pétrole qui est connu comme un loup blanc sous le pseudo « d’or noir »
Des pétrologues de première classe à pif chercheur ont en effet flairé des réserves immenses de ce liquide divin sous la calotte, blanche, désertique et néanmoins polaire.
Aussitôt su, aussitôt polarisé, le monde entier rentre en transe et prépare incontinent des expéditions géologiques à vocation pétrolifères vers ce continental frigidaire, ce nouvel eldorado au
raz d’eau glacée.
Le gros hic est quand même que le pôle Nord est recouvert d’un océan de chez Arctique & Picard Surgelés Associés et que la moindre nappe de notre pétrole est loin de se faire sucée par
la première paille à pastis venue.
Il y fait un temps de chien de traîneau douze mois sur douze ; on se les gèle pourpre 52 semaines sur 52 que même le pipi se transforme en sorbet citron à peine on a jeté les premières gouttes et
il faut trois mois de découpe de calotte au canif pour éventuellement pêcher un poisson trop mal poli salé.
Le Hoc est aussi que le fond de l’océan Arctique appartient à tout le monde et à personne en particulier : Ce sont des eaux pétrifiées, des os d’ours, des arêtes de baleine et des fonds
internationaux.
En droit, on appelle ça un no man’s land ou un « res nullius » (des choses de tout le monde et de personne en définitive)
Il faut dire néanmoins que sur la calotte glacée, il n’y a rien ni personne : C’est désert comme le cul d’un ermite car pour vous dire, il n’y a même pas de FNAC ni de Mac Do
Alors…
Certes, en cherchant bien et longtemps, on pourrait trouver quelques esquimaux shoutés à la vodka trafiquée, avec bâton mais sans cinéma ; une petite tripotée de nounours à poil blancs rêvant de
4X4 et de routes nationales pyrénéennes et quelques clubs glauques de phoques à graisse fluo.
Bref, il n’a aura personne pour revendiquer la possession des terrains subaquatiques polaires et ce n’est pas la molle poignée de manchots restant qui se frottera les mains de ces nouvelles mânes
pétrodollardisantes.
Remarquez que pour nos nouveaux conquistadors noirs, ce désert polaire est enfin une bénédiction : Il n’y aura pas à lécher le cul véreux des branleurs autochtones ni à gérer les miteux
virgulages prophétiques et maffieux d’aucune tribu de coyotes dégénérés.
Or donc, cet or glacé chauffe de nombreux esprits et autres fonds de pension.
Le principal, c’est d’être sur les lieux le premier et d’y rester, vaille que vaille.
Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de monde appâté et je sens que tout ça va bientôt nous faire de nouvelles pâtées de chair à canon.
Ainsi, les Soviétiques, les Russes, ont planté le 2 août dernier un drapeau (russe) en tungstène au fond de l’océan blanc, pile poil sous le pôle
Nord.
Ils n’ont pas fait ça pour la gloire du sport ou la beauté techno de leur batischtroumphe bathyscaphe, mais bel et bien pour occuper le terrain et
de dire à la face rouge colère jalouse de tous les autres : « C’est nous qu’on y est les premiers, na ! »
Une nouvelle guerre froide glacée se prépare donc et dans pas longtemps, je le sens, des brise-glaces blindés et canons vont jeter de la poudre aux yeux à tous ceux qui leur briseront les
couilles menues graves pendant les pompages.
Il faut dire aussi que l’océan Arctique, outre les Popoffs, a de nombreux autres riverains balnéaires, plagistes et assoiffés d’huile polaire noire : Les Lapons finlandais ou pas, tous les
Vikings de tout poil, les Canadiens et évidemment, les Etasuniens qui sont autant à revendiquer le voisinage notoire ou tectonique depuis des lustres de ce cher Monsieur Paul Nord.
Pour une fois, la France, Patrie de Paul (Verlaine), Emile (Zola) et de Victor (Hugo) n’a plus qu’à fermer sa grande gueule.
Toutefois, le pays de Rabelais, de Rimbaud, de Jacques Cartier et de La Fayette (l’épateur de galeries) est aussi le berceau d’un certain Martin Lothar…
A suivre
Fin de loup
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