Laissons notre ami flipper
17 Septembre 2006 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Bestiaire
L’autre nuit, j’ai fait un rêve étrange et pénétrant : J’étais tout nu dans un bateau perdu en pleine mer calme et à l’aide d’une cuillère, je donnais du yogourt à manger à Flipper le dauphin.
Dans le canot, derrière moi, se tenait Sandy (un des jeunes héros de
la série « Flipper » le dauphin) qui flippait grave en m’engueulant copieusement sous prétexte que je ne savais pas donner à manger aux dauphins.
J’ajoute que le susdit Flipper dans ce rêve ressemblait à tout sauf à
un dauphin : C’était une sorte d’être hybride de tortue, d’alligator, de raie et de kleenex usagé.
Je ne saurais jamais comment ce rêve aurait pu se terminer car une
grosse envie de pisser m’a réveillé alors.
Il convient maintenant, comme dit le père Sigmund, d’analyser ces
données avec calme, ordre et méthode.
Disons tout d’abord que j’ai été dans ma belle jeunesse un fana de la
série télévisée « Flipper le Dauphin »
Cette série créée dans les années soixante a été diffusée
régulièrement pendant au moins trente ans et visait principalement un public de préados rêveurs et impubères en crin.
Pour les malheureux qui ne connaissent pas Flipper, il s’agit des
aventures d’une famille (la famille Ricks) amoureuse d’un dauphin.
Le père (Porter Ricks) est garde d’un littoral floridien (USA) et
veuf, il élève deux garçons : Sandy (jeune ado) et Bud (un préado)
Bien évidemment ces deux gosses (qui à priori ne vont jamais à l’école
et passent leur journée à poil dans l’eau ou au soleil – le grand pied bleu quoi) se foutent tous les jours dans des pétrins pas possibles desquels un brave dauphin (notre ami Flipper) les
sortira sans cesse et sans jamais râler.
Le succès de cette série tient au fait que toute la famille y trouve à
boire et à manger et surtout, à fantasmer grave (inconsciemment ou pas)
Le jeune garçon s’identifie à Bud voire à Sandy ; La petite fille ne
rêve que d'avoir Bud pour copain et le beau Sandy pour amoureux ; les ados (et les papas) s’identifient à Sandy (beau, sportif, bronzé, musclé et pas trop con) ou au père Porter qui a un métier
cool grave, apparemment bien payé et pas crevant.
Quant aux femmes (mères des familles assises devant la télé) elles ne
pensent qu’à saisir le cœur (libre) et autres accessoires de Porter dont le charme latin n’a d’égal que sa nunucherie pataude.
Enfin, toute la famille télévisuelle réunie dans une ferveur
partouzarde s’amuse des pitreries du dauphin Flipper ; admire son adresse, son intelligence, son courage et sa sagacité et surtout, inconsciemment et en silence, freude à mort sur sa forme
phallique fuselée, sa peau luisante, toujours humide et caoutchouteuse et ses frétillements lubriques intensifs.
Pour ma part, je m’identifiais surtout au beau Sandy (A droite sur la
photo)
Pour icelles et iceux qui ne m’ont jamais vu en réel de chez Vrai, il
faut dire que je lui ressemble beaucoup à Sandy hein ! (surtout par le bermuda)
Il convient de noter aussi que cette série télévisée est née d’un film
culte dans lequel, Sandy (interprété par Luke Halpin qui court aujourd’hui sur ses 60 ans) était fils unique, doté d’un père et d’une mère et d’un Dauphin nommé Suzie.
Les premiers feuilletons de la télévision ont donné le nom de Flipper
au dauphin et ont fait disparaître la mère.
Quelques années de feuilletons ont donné du poil au zizi à ce brave
Sandy qui dès lors, ne pouvait plus rester le deuxième héros de la série.
Les scénaristes lui ont fait alors tomber un petit frère du ciel de
Floride par une magie que je n’ai pas encore comprise.
Toujours est-il que notre Sandy fut bientôt coincé entre son acné, son
pataud de père, son zizi et son inénarrable et insupportable petit frère Bud qui lustrera désormais le haut du pavé.
Sic transit gloria mundi, comme j’aime à dire.
Bon, je crois que la réunion de ces quelques informations va enfin me
permettre d’analyser sérieusement mon rêve.
Ceci étant, je vous laisse, car mon ours en peluche réclame son yaourt
du soir et sa ration phonique et quotidienne de Beach Boys.
Note : Ça serait bien, en écho à cette
note, que Tippie (en lien à droite, pub) me fasse l’amitié et le plaisir de remettre un de ces jours sur son blogue, la vidéo du
générique de Flipper – comme elle l’a fait, il y a quelque mois, avec d’autres séries.
Fin de loup
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