Le serpent qui prenait son pied
14 Juin 2006 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Bestiaire
Le serpent est une des bestioles les plus mal aimées de la création.
C’est aussi l’être le plus triste dans la mesure où il ne peut jamais prendre son pied.
Bon d’accord, il pourrait prendre sa queue dans sa bouche, mais à chaque fois qu’il fait ça, toute la jungle se fout de sa gueule, tant il est ridicule.
Des mauvaises langues (de serpent ?) disent même que c’est parce qu’il était jaloux des beaux panards et menottes humaines, qu’il offrit à Eve la pomme de la discorde.
Bon, à vérifier hein !
Ceci étant, la récente découverte en Argentine d’un serpent de 90 millions d’année démontrerait que ces reptiles eurent des pieds à un moment donné et que contrairement à tout le monde et à toute
mode darwinienne, ils les ont lâchement abandonnés ou oubliés dans les taillis.
Bref le serpent est soit un original (un des premiers beatniks ou punks de la création) soit une tête de linotte grave.
Celui qui a découvert se nomme Najash rionegrina (en hommage sans doute au serpent du Paradis qui se serait appelé Nagash) et il est bel et bien doté de deux pattes arrière.
Allons bon !
Le sens commun de l’évolution veut en effet que l’on sorte du bain de mer primitif fuselé comme un vulgaire poisson de base et petit à petit, que l’on fasse des pieds et des mains pour courir
derrière les filles (ou les garçons) et éventuellement, taper son blogue sur un clavier.
Le serpent lui, a fait complètement le contraire.
D’accord, on savait déjà qu’il se déshabille de temps en temps en laissant sa peau à tous les carrefours, mais on ignorait qu’il avait un jour laisser tomber ses pieds.
Moi, j’ai bien sûr un explication à ce phénomène évolutif rare.
Je subodore qu’un beau jour, le serpent qui menait la vie stressée d’un vulgaire lézard surbooké, en a eu marre de chercher ses chaussettes tous les matins et de rater ainsi régulièrement le
dernier bus.
Il s’est sûrement dit qu’il valait mieux abandonner purement et simplement les pieds parce que ça lui ferait des économies de sandales ; que ça puerait moins dans la chambre et qu’il ne serait
plus forcé ainsi de se couper (voir de vernir) ses ongles d’orteil.
Trop fort le serpent !
Bon sinon, c’est vachement fatiguant de ramper, et à force ça doit donner mal au dos, hein !
Tiens au fait, ce matin j’ai encore paumé une chaussette, moi.
Fin de loup
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 676 Angoisses
- 366 Quantiques du loup
- 306 Divers et d'autres saisons
- 242 Lagans
- 234 Runes
- 192 Bloguerie
- 116 Nature & sciences
- 104 Loups et loups-garous
- 100 Le Dico
- 96 Le manuel de survie
- 82 iCuls & haïkus
- 70 Histoires d'Histoire
- 63 Bestiaire
- 54 Quantisme
- 19 Bach & fils
- 19 Lieux
- 14 Boire & manger
- 13 Dürer
- 13 Épitaphes
- 12 Contes du Labyrinthe
- 11 Nuages
- 9 Europe
- 8 Cioran
- 8 Rabelais
- 7 François Villon
- 7 L'Omekilekon
- 7 Piero di Cosimo
- 7 Spectres
- 6 David
- 6 Jules Verne
- 6 Le Lorrain
- 5 Van Gogh
- 4 Bosch
- 4 Lichtenberg
- 4 Martiens
- 4 Stephen King
- 3 Alexandre Vialatte
- 3 Arthur Rimbaud
- 3 Giono
- 3 Mythologie
- 3 Saint-Exupéry
- 2 Albert Camus
- 2 Baudelaire
- 2 Bonaparte
- 2 Cormac McCarthy
- 2 Courbet
- 2 Descartes
- 2 Friedrich
- 2 Graffitis
- 2 Hugo (Victor)
Archives
Liens