Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Martin-Lothar

La mortelle une de miel de l’abeille (1/2)

13 Septembre 2007 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Bestiaire

Ô Asvin, répandez sur moi le suc de l’abeille, ô maître de la splendeur, afin que j’adresse aux hommes une parole pleine d’éclat. (Atharva-Veda, 91)

abeille

Le faux-bourdon est une cloche, comme dit Pierre-Jean et il est aussi le mâle (1) incapable, feignant et pleutre de l’abeille (le faux-bourdon, pas Pierre-Jean hein !) On dirait un peu un préretraité des régimes spéciaux franchouillards.
Car le royaume des abeilles va bien mal ; le saviez-vous les gens ?
Notre adorable, mythique et indispensable bz-bz à pain d’épices se tire ; se casse ; se barre, en nous laissant seuls comme des cons avec notre mobile, notre GPS, notre vaporisateur à pesticides et notre moule à gaufre électronique made in China.

Mais que se passe-il donc dans la république séculaire, légendaire, divine et laborieuse des apidés ?

Une butinerie mutinerie ?
Une révolution ?
Une grève sur le tas de miel ?
Une épidémie ?
Un génocide ?

Nul ne sait encore très bien, mais beaucoup énumèrent déjà les multiples causes possibles de la disparition de quelque 50 % à 90 % de la population des abeilles dans les dix dernières années (selon les zones de notre patate planétoïdale)

Sans elles, nonante pour cent des plantes bouffées par l’homme ou ses esclaves animaux seront privées de moyen naturel de reproduction (pollinisation par butinage)
Ça fait peur hein !
Je ne vous parle pas du miel car sans abeille, on ne parlera plus jamais de miel…
Foutre de merde, un monde sans miel serait aussi ennuyeux qu’un jour sans pain ou une tartine sans trou !
Bon évidemment, comme d’hab, nos bons spécialistes humains y vont de leur flonflon de chapelle au politiquement incorrect pour accuser les divers assassins et cela donne le tintamarre suivant :

  • Les télécommunications à haute fréquence (GSM, Télévision Numérique terrestre...) qui brouillerait la radio et autres radars de nos butineuses.
  • Les insecticides et herbicides pulvérisés dans les champs d'agriculture intensive (et sur nos beaux balcons)
  • Les bios insecticides produits par les plantes génétiquement modifiées.
  • Des champignons pourris que transportent les abeilles.
  • Un acarien parasite nommé varroa destructor (beurk !)

Varroa

 

  • Et plus récemment (merci Pierre-Jean, pour l’info) : Un virus nommé Israeli Acute Paralysis Virus (IAPV), qui paralyse grave l’abeille et qui a été repéré pour la première fois en Israël en 2004.
  • Il faudrait y ajouter aussi l’abominable frelon qui est le prédateur attitré de l’abeille depuis la nuit des temps et notamment un émigré chinois global et vorace : Le Vespa velutina nigrithorax (Foutredieu, quel pseudo !) qui fout un bordel sanglant dans les ruches du Sud-ouest de la France. Les abeilles de là-bas, cong, un peu surprises, n’ont pas encore trouvé le moyen de lui cramer les couilles et la gueule à ce bachi-bouzouk velu grave. Elles vont y arriver, j’ai confiance ! (2)

Voilà le tableau et la liste des suspects…
C’est sans doute tout cela en même temps : Une association de malfaiteurs maffieux, je vous le dis.

Ah si le monde scientifique était organisé comme une bonne vieille ruche de remise champêtre, de bocage ou du coin du bois, nous y verrions sans aucun doute plus clair et plus vite dans ce massacre atroce, car les abeilles sont beaucoup moins bêtes, moins compliquées et plus humbles que certaines tribus dégénérées de rats ou de coyotes humains hein !

Les loups taquins vous diront aussi que s’il y a de moins en moins d’abeilles, c’est qu’il y a de moins en moins d’ours pour se bouffir de miel !
Et s’il y a de moins en moins d’ours, c’est qu’il y a de plus en plus d’hommes malpropres, crétins, jouisseurs, profiteurs, égocentriques, démagogiques et inconscients.
Les abeilles subiraient-elles ainsi le triste sort du dronte (ou dodo) des îles Mascareignes ?

Il faut dire que les destins de l’homme, de l’ours, de l’homme qui a vu l’ours et de l’abeille sont liés depuis qu’il y a des loups-garous ; c’est-à-dire, bien avant le déluge et l’arche du Capitaine Yvan Noé lui-même !
Mais c’est une autre histoire, une autre légende que je vous conterai bientôt, si vous êtes sages, natürlich !
On t’aime l’abeille, reste avec nous !

(1) « Les abeilles dont les mâles forment une caste de princes fainéants, goulus turbulents, jouisseurs, sensuels, encombrants, imbéciles et manifestement méprisés. » (In la Recherche)

(2) « Une espèce d'abeille japonaise élimine les frelons intrus dans l'essaim en le couvrant de plus de cinq cents abeilles qui forment une boule serrée et provoquent la mort par surchauffe de 44 à 46 ° C (In la Recherche)

A suivre

Fin de loup

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Sans elles, nonante pour cent des plantes bouffées par l’homme ou ses esclaves animaux seront privées de moyen naturel de reproduction (pollinisation par butinage)Ça fait peur hein !1) chic, on va maigrir!2) chic, on va tous disparaitre aussibonne nouvelle finalement. c'est ce que se disent les espèces non encore décimées par l'hommebise miellée (et non mielleuse)
Répondre
S
Oh non, vidéo, du latin video, je vois. Du latin partout ! Nooon !!!
Répondre
M
Zetron : Ne pense pas à moi, pense aux ours (en Espagnol ou pas)Saturnin : Je ne te le fais pas dire...Partimou : Et subséquemment, nous aussi et secula, seculorum Ah mais !Abricot : Une vie de miel ou une vie de merde ?
Répondre
A
J'ai connu une abeille une fois et elle arrêtait pas de raconter sa vie.
Répondre
P
le flonflon de chapelle date de la plus Haute Antiquité
Répondre
S
Il y a moins de tout, sauf des cons. S'il n'y a plus d'abeilles, il n'y a plus d'humains (c'est déjà ça de gagné...)
Répondre
Z
Ben dis donc tu m'en apprends des choses... c'est grave ça quand même O_OEn espagnol on étudie un texte d'un amoureux des ours qui les suivait pendant des mois pour connaître leur réaction face aux promeneurs, aux voitures, etc... Je pense à toi du coup ^^
Répondre