Heurts divers
29 Octobre 2024 , Rédigé par GJG Publié dans #Divers et d'autres saisons, #Angoisses, #Steen
« Il y a une métaphore que les modernes aiment beaucoup ; ils disent toujours : vous ne pouvez pas remettre l'horloge en arrière. La réponse simple et évidente est : vous pouvez. » […] De la même manière, la société, étant une pièce de construction humaine, peut être reconstruite sur n'importe quel plan qui n’a jamais existé. » (Gilbert Keith Chesterton)
Dimanche dernier, pour au moins la cinquantième fois, nous passâmes à l’heure d’hiver. Et pour la cinquantième fois, on nous en fit un marronnier médiatique d’automne et néanmoins d’équinoxe, sachant que pour cette cinquantième fois, un certain nombre de quidam de tout âge, sexe, poil, horizon et chapelle en ont chié une pendule sur le dérèglement de leur horloge biologique, climatique, voire nombrilique.
À propos de nombril, de heurts divers et d’autres « mâles-heures », j’ai pour ma part dans ma tanière une petite pendule héritée de ma parentèle qu’il me faut tous les six mois remettre au pas, sinon au temps pour moi seul.
Elle est mécanique, mais pas orange, seulement jaunie à l’idée d’un faux or patiné par le temps qu’elle compte, du moins quand je pense à la remonter.
Ah, que je l’aime !
Bref, elle a du chien, mais pas de puce…
Or, donc et subséquemment, à l’heure d’hiver comme à celle d’été, je dois remettre présentement cette vénérable pendule au passé du futur ou au futur du passé.
Cela étant, je le fais toujours « dans le sens des aiguilles d’une montre » parce qu’un sens inverse serait — parait-il — dommageable à un tel mécanisme dont les réparateurs qualifiés deviennent aussi rares qu’un politicien honnête.
Ô lecteur navré, ce billet sans aucun intérêt trouvera sans doute ta grâce dans la citation de Chesterton et le tableau de Steen où c’est un insupportable jeune singe inculte qui semble être le maître des horloges et de la société.
Angoisses de l’espace-temps : je vous avais déjà causé du sens des aiguilles ici même, il y a longtemps.
Illustration : Jan STEEN, 1626-1679, « In weelde siet toe » (dans le luxe, fais gaffe), 1663, huile sur toile, 105 x 145 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienna, Europe.
Fin de loup
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