Pink Floyd — Schtroumpfs roses et vache atomique
13 Juin 2013 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes
Voilà le portrait en pied de la vache sans doute la plus célèbre du monde. Une anglo-normande de sa race et de son herbe qui m’a ainsi regardé pendant des heures et des heures alors que j’écoutais comme un veau battre le cœur atomique de cette mère bovine ou pas, parmi les vibrations et les chants de quatre Schtroumpfs roses & garous.
Contrairement à une vieille légende urbaine et française toutefois, ces mots de Pink Floyd n’ont rien à voir avec le flamant, ce bel oiseau de Phoenicopterus roseus ni d’ailleurs avec la couleur rose du même plumage, mais ils viendraient plutôt d’hommes bleus, une espèce de Schtroumpfs, dans la mesure où il s’agit des prénoms de deux musiciens de blues : Pink Anderson et Floyd Council.
Du reste, je considère que les Pink Floyd sont dans la musique pop, ce que les Schtroumpfs sont à la bande dessinée avec toutes leurs variétés mélangées, mais réunies : il y a le Schtroumpf rock, le Schtroumpf blues, le Schtroumpfs jazz, le folk, le country, le baroque, l’électro-acoustique, le classique, le new-age, le contemporain, etc.
C’est inimitable ; ce sont les Pink Floyd.
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La vache elle, se nommait Lulubelle III, et elle fut immortalisée par le photographe Storm Thorgerson pour illustrer la pochette du cinquième album de Pink Floyd sorti en 1970 et titré Atom Heart Mother (la mère au cœur atomique) agrégeant divers morceaux et chansons composés et interprétés par David Gilmour (guitare), Nick Mason (percussions), Roger Waters (basse) et Richard Wright (claviers).
La « face A » de ce disque est un morceau en patchwork, Atom Heart Mother, de près de 23 minutes, où l’orchestre rock des quatre se débat au milieu d’un chœur à quatre voix, un ensemble de cuivres, un violoncelle et différents bruitages électroniques ou pas (moto, hennissement, locomotive, cloches et d’autres non répertoriés).
Les soli de violoncelle suivis de ceux de la guitare slidée, ainsi que le final dantesque auront toujours ma peau à chairdepouler.
On dirait la bande-son d’un film psychédélique jamais tourné sinon dans la tête de l’auditeur béat, vibrant, boutonneux et imaginatif que je fus.
Du reste, une autre légende raconte que Stanley Kubrick demanda en vain au Pink Floyd d’utiliser cette musique pour le film Orange Mécanique (1971) avant de s’adresser finalement (et heureusement) à l’inénarrable Walter-Wendy Carlos (dont je causerai bientôt ou plus tard).
La face B est constituée de 4 chansons très chouettes, très originales et très différentes de style les une des autres, bref, c’est du Pink Floyd pur jus et même pur jus d’orange atomique eut égard au dernier titre : Alan's Psychedelic Breakfast (le petit-déjeuner psychédélique d’Alan).
« Marmelade… »
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Je vous propose une superbe vidéo réalisée par Raphaël Allain où le premier titre de l’album Atom Heart Mother est interprété avec grand talent par des étudiants du Conservatoire de Paris (CNSMDP) lors d’un concert, en mars 2003 :
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On t’aime vachement Lulubelle III ; reste avec nous.
Fin de loup
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