Chronique de la meilleure viande point trop froide
7 Septembre 2008 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Divers et d'autres saisons, #Boire & manger
En vérité je vous le dis les gens, si le frigo est une des plus grandes de nos inventions des siècles et des siècles, il est indispensable d’en sortir au plus tôt nos viandes avant de les consommer et surtout, avant de les cuire en marinade, en bouillon, en friture, en rôti, au four, à la poêle, en sauce, en broche, en braise, à l’étouffé, au grill ou en autre tutti quanti de toutes nos recettes de grand-mère de tout sexe et de tout poil.
En effet, comme certains vins ne demandent que ça, toutes les viandes — absolument toutes — exigent d’être « chambrées » avant de passer à la casserole !
Le mot « chambrer » signifie mette un corps à la température ambiante.
Les viandes n’en seront que plus tendres et plus goûteuses et enfin, elles vous en rendront grâce et en plus, elles vous donneront la meilleure de leur graisse, je vous le dis !
Car le froid vitrifie et contracte tout, du métal le plus dur, du lard, aux chairs, aux muscles et aux os les plus mous en passant par le granit.
Laissez donc vos viandes se réchauffer et se détendre quelques heures avant de les jeter dans l’enfer de la cocotte ou de votre estomac !
Même pour un carpaccio hein ! : La chair crue à l’aise et zen de sa température n’en boira que mieux la bonne huile et la fraîche saveur des herbes du jardin.
Les chairs, comme les esprits — voire les âmes — ne donnent jamais rien de bon quand ils sont stressés par le froid ou la peur ou autre journal de vingt heures !
Soyez cools, laissez les couler et faisander un peu, vous ne le regretterez jamais !
Nos ancêtres gaulois ou d’autres horizons ont toujours mangé les viandes à la limite du vers frétillant, sinon du verre pétillant.
Et puis d’abord, le ver est plein de protéines !
Ils ont pourtant fait toute une civilisation et bien d’autres encore en bouffant ces viandes en faisan qui puaient les bois, la charogne, la terre, les champignons, la nature couillue et le temps qui passe, mais on ne peut pas dire qu’ils sont morts de cela, que nenni !
Bien au contraire !
Ils continuent de vivre en nous pour le plus grand bonheur de tous leurs « advienne que pourra »
Je vous dis ça pour la barbaque de toute dent et de toute couenne, mais ce fait de chambrer avant de festiner vaut pour tout en fait : De la carotte au yaourt en passant par les œufs de baleine.
Fais ce que voudras, mais je vous aurai prévenus hein !
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