Les recettes du loup-garou : l’œuf à la coque
Bon là, rien qu’au titre, j’entends déjà certains ricaner méchamment : « Le loup va nous apprendre maintenant à faire des œufs à la
coque ! »
Ceux qui me connaissent bien pour lire régulièrement ce blogue génial et universellement incontournable désormais ne rient absolument pas et se lèchent déjà les babines.
Ils savent bien que les recettes du loup ne ressortent pas de la cuisine de « chose » ou d’un cabinet ministériel, mais frisent en général (de corps d’armée) les quatre voire les cinq
étoiles.
Pour vous en rendre compte, allez consulter les notes de cette catégorie, mais pas maintenant parce que je cause, là.
Les ingrédients : évidemment, il faut des œufs. Question nombre, pour ma part je préconise trois, tellement j’aime ça. Attention : Ma grand-mère disait qu’au-delà de trois œufs, la mort peut vous
pondre un chien de sa chienne. Alors, allez-y mollo.
Du sel et du poivre (ils sont partout ceux-là, ce sont les Laurel et Hardy de la cuisine)
De la ciboulette : et si boue lette, let it be (comme disait les Beatles)
C’est tout.
Pour ce qui est du choix des œufs, bien évidemment, les choses commencent à se compliquer.
Je préconise les œufs de poules sachant que les œufs d’autruche sont trop gros (et pas vraiment bons) et que les œufs de baleine sont trop chers.
Partant, il faut faire attention au cul de la poule : Mes recettes sont de la qualité voir du luxe et évidemment les œufs doivent être frais de chez Plusneuftumeurs, c’est-à-dire, encore chauds
du cul de la poule.
Vous savez que je suis naturellement écologiste et qui plus est d’un bon naturel.
Pour cela, il faut installer quelques jours avant la dégustation, une poule dans son nid que vous placerez idéalement sur le frigo de votre cuisine.
Ce nid sera percé en son fond d’un trou relié à un tuyau, afin que l’œuf une fois pondu glisse amoureusement du haut du frigo à la table où sera aménagé un plat douillet de sopalin pour le
recevoir et éviter toute casse.
C’est simple, pas compliqué, pas cher et sain et au moins vous aurez un produit frais dont vous connaîtrez l’origine. (Traçabilité et glasnost sont les deux mamelles – ou les deux couilles – d’un
grand chef)
Bon, c’est un peu chiant, surtout quand la poule pond son œuf parce qu’à ce moment, elle le fait savoir désagréablement au monde entier.
Attendez quand même la ponte du troisième œuf avant d’étrangler la poule ou de casser la gueule à votre voisin du dessous.
La poule une fois étranglée peut être conservée au frigo pour une autre recette et un autre repas.
Quant au cadavre du voisin, démerdez-vous, ce n’est pas mon problème (une autre recette peut-être ?)
Préparation.
Une fois les trois œufs descendus dans l’assiette à sopalin, faire bouillir une casserole d’eau (100 degrés pour les cancres) sachant que selon l’altitude de votre cuisine et donc la pression
atmosphérique, l’eau bourra quand cela lui fera plaisir. Ne vous faites donc pas chier avec un thermomètre car du moment que l’eau boue, c’est du bon boue l’eau.
Attention maintenant, voilà un grand truc de loup-garou pour ne pas faire éclater vos œufs quand vous les mettrez dans la casserole d’eau bouillante.
Ce qui fait éclater les œufs, c’est le choc thermique.
C’est une sorte d’hydrocution sauf que les œufs ne se jettent pas de plein gré d’une plage surchauffée en plein midi dans l’océan après un cassoulet, une choucroute, un tête de veau et quatre
litres de Bordeaux Château Mes Burnes (1993)
Il faut se munir d’une cuiller à soupe, y mettre l’œuf et le tenir ainsi quelques secondes dans la vapeur – sans contact avec l’eau bouillante - afin que la coquille se réchauffe suffisamment et
prenne la mesure de ce qui l’attend.
Tous les autres procédés : percement avec une aiguille, invocation magique du Divin Cul de Poule ou encore jet dans l’eau de racines pilées de mandragore cueillie dans la rosée de pleine lune
d’octobre sont de la couille en barre, tout juste propres à satisfaire l’ego gluant et imberbe d’un polytechnicien prépubère et astigmate.
Qu’on se le dise et qu’on le répète profusément.
Ah mais.
La cuisson dure exactement trois minutes, soit en latin, 180 secondes de chez Greenwich (qui est l’amer indien, comme chacun sait)
Pas 179 ou 181 secondes, mais 180 soit trois fois soixante ou deux flacons d’alcool à 90 pour les alcooliques définitifs et patentés qui font l’œuf en dansant sur les rails du métro aux heures de
pointe – ou de ponte.
Une fois que vous aurez cru que les œufs sont cuits, les sortir de l’eau et en placer un sur un coquetier.
Personnellement, j’ai un coquetier qui curieusement est de la taille d’un œuf, mais qui est en argent de chez Plaqué – ma famille n’ayant pas voulu trop me gâter, vu mes dons manifestement
précoces - et gravé depuis ma naissance, à mon vrai prénom qui n’est pas Martin comme le savent les intimes de ce blogue. C’est chic hein, un tel ustensile et un tel prénom d’ailleurs qui n’est
pas celui d’untel tout en l’étant quelque part.
Les problèmes commencent alors parce qu’il faut habilement décalotter l’œuf et ça n’est pas aussi facile qu’avec le zizi de votre petit frère ou de votre petit ami si vous n’avez pas de petit
frère pour vous instruire sur les choses du monde de la vie.
Deux solutions : La moderne qui utilise un instrument circulaire, sophistiqué et muni de dents en acier à l’intérieur. La classique utile un couteau de chez Cuisine avec la lame duquel on
tapotera délicatement la partie la plus pointue de l’œuf (de préférence sans se brûler les mimines)
Je préfère (contrairement à mes dix doigts) la classique qui est fondamentalement plus érotique voir œuf phorisante.
Les choses se compliquent encore pour attaquer la matière sans tout faire déborder : utiliser alors une cuiller à thé qui est deux fois moins large au moins qu’une cuiller à café (Je ne connais
pas la taille des cuillers de l’ami Ricoré, mais si elles sont aussi grosses que la connerie de ses pubs, c’est seulement bon pour les œufs d’autruche – qui ne sont pas bons encore une fois)
Mélanger l’intérieur de l’œuf.
Saupoudrer de sel de Guérande (ou fleur de sel) et de poivre cinq baies de chez celui qui se décarcasse aussi nuit et jour pour nous gonfler les burnes avec ses pubs à la con.
Introduire une pincée de ciboulette : Qui est à l’œuf ce que le caviar est au champagne ou que mes fesses sont à mon cul.
Vous pouvez alors tremper dans l’œuf de fines lanières de tartine beurrée (mouillettes) préparée selon la recette que vous trouverez heureusement dans ce blogue comme tant d’autres choses
d’ailleurs.
Evidemment, vous répéterez la même opération pour les deux autres œufs à moins que vous soyez aussi con que le cul de la poule susmentionnée.
Voilà, bon appétit.
Note du loup : Quel génie bloguien vraiment d’en faire des tartines avec une recette aussi simplissime. Je suis sûr que les minimalistes du blogue, Lewis et STV en
sont verts de jalousie et que je leur ai donné encore une leçon magistrale et accessoirement une faim de loup.
Fin de loup