Monsieur de la Patate
4 Décembre 2006 Publié dans #Divers et d'autres saisons
Tiens, à midi j’ai mangé un hachis Parmentier.
J’adore ça !
J’ai des goûts simples, vous le savez.
Bon, celui-ci n’était pas bon : Il n’était pas assez gratiné ; il comportait des viandes bâtardes de tout poil et le cuistot a eu la main lourde sur une épice à la con, non identifiée et que je n’aime pas de toute façon.
C’est quand même fort de hachis, de gâchis et à chier de rater un truc aussi basique hein !
Ceci étant, à chaque fois que je mange du hachis, j’ai une pensée émue pour Antoine Parmentier (Montdidier, 17 août 1737 - Paris, 17 décembre 1813), le papa de la patate française, Monsieur de la Patate, quoi !
Oh purée, c’était un grand bonhomme ce type-là et loin d’être une patate hein !
D’abord, c’est un Picard (alors hein !) et en plus, il a étudié toute une foule de choses allant de la variole à l’hygiène en passant par le sucre et la viande froide.
D’accord, ce n’est pas lui le véritable inventeur de la pomme de terre, mais c’est lui qui a convaincu cette grosse patate de Louis n° 16 de la faire cultiver en notre beau royaume républicain.
Le premier champ français de patates a été semé à Neuilly dans la plaine des Sablons à l’aube de la Révolution.
L’appellation « pomme de terre » aurait été utilisée pour la première fois en 1762 par le botaniste Henri Louis Duhamel du Monceau et a été créée par opposition à la pomme (de l’air) du pommier.
Parallèlement, il y a la « poire (de l’air) du poirier et la poire de terre qui est le topinambour dont le nom viendrait d’une tribu du Brésil (les Tupinambas)
Avant on appelait la pomme de terre la « patate » puisque ce tubercule nous viens des Andes et que ce mot vient de « papa » qui veut dire justement patate en quetchua.
Il n’y a pas à dire, la patate est vraiment un animal de haute civilisation.
On peut faire plein de chose avec et elle se mange sous bien des formes : En robe de chambre, en pyjama, au four, en purée, en frites (inventées par des Belges des bords de Meuse), en chips, à la vapeur et j’en passe et des plus bons.
Je me demande d’ailleurs ce qu’on pouvait bien bouffer au Mac Do avant Parmentier hein !
Je sais toutefois que les Gaulois et les Celtes mangeaient beaucoup de fèves, de champignons et de lentilles avec leur sanglier et qu’ils savaient rudement cuisiner mine de rien (et de sel)
Pour en revenir au hachis Parmentier, je le trouve quand même meilleur quand il est fait avec de la viande de bœuf uniquement (haché gros et poêlé avec de l’ail, des oignons et du persil) et une purée toute simple pleine de vrai beurre et quand il est gratiné à mort à l’emmental ou au gruyère (dont on aura retiré les trous au préalable) (1)
Bon appétit.
(1) Les trous du gruyère sont parfaitement indigestes, l’air de rien, et c’est pourquoi je vous recommande de les retirer soigneusement avant consommation. Pour cela il faut user d’un détroueur à gruyère que l’on ne trouve que sur les vrais couteaux suisses.
Fin de loup
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