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Un Manuel de Survie

Le gongorisme du gongorisme

30 Avril 2006 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes

Le mot « gongorisme » désigne « trivialement » une préciosité du langage.

C’est un genre de maladie littéraire quoi.
Les gens atteints de gongorisme s’exprime donc bizarrement et ils ne sont pas compris de tout le monde alors qu’ils parlent ou écrivent dans des langues tout à fait officielles.
Rassurez-vous, ce n’est pas contagieux du tout.
Quoique.

Les gongoristes (ou cultistes) emploient des mots rares, utilisent des phrases complexes et se servent de toute une imagerie labyrinthique pour exprimer des choses les plus communes et les plus simples du monde (métaphore).
Ne pas confondre le cultisme avec le culturisme bien que le premier soit au langage ce que le second est au corps.
Je dis au langage et non point à la langue, car le culturisme de la langue a été notamment développé par un autre Espagnol du nom de Don Juan.
En fait le mot « gongorisme » serait lui-même un gongorisme !

« Gongorisme »  a pour étymologie le nom d’un poète espagnol Luis de Góngora y Argote (né à Cordoue, Andalousie, Espagne, le 11 juillet 1561 et mort pas loin et même tout près le 24 mai 1627)
Il fut un juriste de formation (ce qui peut arriver à tout le monde), mais il s’est vite lancé dans la littérature et la poésie où il fut remarqué par un certain Cervantès (qui en Espagnol, au sang chaud pensa)
J’ai évidemment voulu tester le gongorisme de notre Góngora, et je n’ai pu que découvrir un site où il semble y avoir toute sa poésie (en Espagnol)
J’ai étudié cette langue ibère et néanmoins européenne (et au demeurant superbe) au siècle dernier, dans une vie antérieure, mais je n’en ai plus assez de bribes pour bien apprécier la maladie de notre homme.
Je vous livre donc l’adresse de ce site : La poésie en Espagnol

Je vous recopie en prime un des poèmes de Góngora que je ne puis malheureusement pas traduire.
S’il y a des bonnes âmes pour m’en envoyer une traduction honnête, je suis preneur.


La chacona a las sonajas
¡Oh qué bien que baila Gil,
Con las mozas de Barajas,
La chacona a las sonajas,
Y el villano al tamboril!
Fue a Madrid por san Miguel
Y el demonio se soltó,
Que chaconera volvió,
Si iba villano él.
Salgan cuatrocientas mil
Que con todas se hará rajas.
La chacona a las sonajas
Y el villano al tamboril.
Un olmo, que el son agudo
En medio el ejido oyó,
Con las hojas le bailó,
Ya que con el pie no pudo.
Con airecillo sutil
Las altas movió y las bajas.
La chacona a las sonajas
Y el villano al tamboril
Baile tan extraordinario
Nadie le ha visto de balde;
Varas le costó al Alcalde
Y bodigos al Vicario;
El capón del Alguacil
Ha gastado sus alhajas.
La chacona a las sonajas
Y el villano al tamboril.
Luis de Góngora y Argote


Fin de loup

 

 

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C
Sinon, je comprends pas l'espagnol, donc je peux pas t'aider.Mais je reste très heureuse d'avoir appris le mot "gongorisme". Ça va m'être très utile pour faire du cultisme, ça, tiens.
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L
Bluemoon, je n'arrive pas à faire mieux.Déjà, l'Espagnol, je l'ai appris "sur le tas", alors quand il s'agit de phrases complexes et labyrinthiques, je me perds.voilà que le Loup nous donne des devoirs du soir...m'en vais avoir un zéro, c'est sûr...
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B
La chacona c'est une danse d'origine mexicaine. Les sonajas sont des hochets vraisemblablement musicaux dans ce cas - genre marracas- . Peut-être des castagnettes.Je choisis castagnettes ça fait plus espagnolça pourrait donner : La chacona aux castagnettesOh Qu'il dansait bien le GillesAvec les filles de BarajasLa chacona aux castagnettesEt le vilain au tambourin.Il s'en fut à Madrid pour la Saint MichelEt le démon se déchaîna... Bref, c'est l'histoire d'un type qui danse extraordinairement bien et qui fait délirer les foules si bien qu'à la fin :cette danse si extraordinairePersonne ne l'a vue gratis.Cela coûta les verges au Maire Et les fers au vicaireLe chapon de la GendarmerieA dépensé tous ses bijouxLa chacona aux castagnettes Et le vilain au tambourinC'est vrai que ça métaphore du feu de Dieu et je n'ai pas tout bien compris. Il y a des mots bizarrement employés. Du vrai gongorzola !Pour le chapon, c'est la traduction littérale. Peut-être qu'en ce temps-là ça voulait dire chef ou sergent !!!Qui prend la suite ? Car mon résultat n'est pas brillant. Mais je m'y repencherai. Car il y a matière à à débroussailler le labirynthe. Je n'ai pas de dictionnaire. Mes fils m'ont embarqué TOUS mes dictionnaires de langues et je n'ai pas racheté l'espagnol ! Le résulat, c'est que je passe pour une andouille. ça va barder ! MDR
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M
Faut demander à Sissyneck !!!
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