Septième spectre (l'enfant, la forêt et le loup)
Jean Châtel est né en 1756 dans les profondeurs d’une
forêt auvergnate.
Son père était charbonnier comme le furent plusieurs générations de ses ancêtres.
Il produisait un charbon de bois réputé dans toute la province pour sa grande pureté et ses qualités rares et qu’il allait vendre chaque mois au village le plus proche.
Il lui fallait cependant près de deux jours de marche avec quatre mulets lourdement chargés pour gagner le marché où l’attendait une foule d’amateurs.
Son charbon était fait d’essences de bois qu’il était le seul à connaître et qu’il était pratiquement impossible de trouver ailleurs que dans ces bois reculés et inaccessibles pour le moindre
péquin.
En plus du charbon, le père de Jean vendait à prix d’or de multiples onguents, mixtures et herbes rares que sa femme confectionnait savamment
La mère de Jean était en effet une rebouteuse, une herboriste et une pharmacienne hors pair et de mère en fille depuis la nuit des temps.
Du reste, ni elle ni son fils n’accompagnait le charbonnier au village tant elle craignait qu’on l’accuse de sorcellerie comme il arriva un jour à une de ses grand-mères qui échappa de peu aux
feux de l’inquisition.
L’enfance de Jean fut donc très solitaire, mais il apprit de ses parents leur métier et à onze ans, il était plus érudit qu’aucun fils de seigneur ou de bourgeois du royaume.
Et puis il avait en guise de territoire de jeu une immense forêt pleine de surprises et de trésors qu’aucun autre humain fut-il chasseur ne fréquentait jamais et qu’il connaissait comme sa
poche.
Il en distinguait tous les arbres, les arbustes, les ruisseaux ou torrents et tous les animaux qu’il affectionnait particulièrement.
Des lapins aux loups en passant par les hiboux, les cerfs et les renards, il s’était fait une compagnie rare et fidèle.
Sa famille et lui était tellement connus de cette faune nombreuse et variée que très tôt, ses parents le laissèrent passer des journées entières seul dans la forêt profonde.
A dix ans, il eut même la permission d’y passer toute la nuit où il s’abritait pour dormir dans un arbre ou un quelconque terrier abandonné.
Jean revenait alors chez lui le matin repu de nature et de liberté et toujours heureux et fier de ses périples forestiers.
Un jour de juin 1768, alors que son père était parti au village et que sa mère ne demandait qu’à expérimenter en paix de nouvelles recettes, Jean décida de partir pour un voyage de plusieurs
jours dans la forêt.
Il voulait en explorer la partie la plus haute, qu’il connaissait le moins et qu’il savait arborée de très grands pins poussant entre d’énormes roches de granit.
Cerise sur le gâteau, c’était aussi le domaine réservé des loups qui fascinaient Jean depuis toujours.
Il en avait rencontré souvent des loups, mais ces fauves ne lui avaient jamais causé ni peur, ni mal et à chaque fois ils changeaient rapidement la surprise de sa rencontre en dédain royal ou
furtif.
En fin de première journée, Jean avait gravi le point le plus élevé de la forêt et installa son campement sur un grand rocher dominant une clairière où une meute d’une vingtaine de très grands
loups avait élu leur tanière.
Il les observa jusqu’à la nuit et s’endormit enfin un peu harassé de son parcours en écoutant avec fascination leurs longs hurlements lunaires.
Le lendemain, il entreprit de contourner la montagne et bientôt sa marche fut arrêtée par un ravin sur lequel un tronc de pin tombé formait un pont de toute fortune.
Après s’être assuré de sa solidité, Jean s’y engagea prudemment à quatre patte en prenant soin de ne pas regarder en bas.
Hélas, à peine fut-il parvenu au milieu qu’un des bords du ravin s’éboula en déstabilisant le pont et en le précipitant dans le vide.
D’un puissant coup de reins cependant, Jean eut le temps de se lancer sur le rebord abrupt et de s’y laisser glisser jusqu’au bas.
La glissade fut rapide et brutale et ne se termina qu’à quelques mètres d’un torrent bouillonnant.
Sur le dos et étourdi, Jean assista quelques secondes plus tard à un effondrement de terres et de pierres dont la poussière épaisse lui cacha la chute du tronc qui après plusieurs terribles
embardées s’affaissa lourdement sur lui.
Par miracle, quelques roches évitèrent l’écrasement de l’enfant qui cependant constata quelques minutes plus tard que son corps était totalement coincé en son milieu par les restes massifs de
l’arbre.
Le sol trop dur ne permettait aucun affouillement qui du reste était rendu insupportable par d’horribles douleurs que Jean ressenti bientôt dans une jambe et un bras.
Il s’était sévèrement blessé dans sa chute et il se découvrit pris au piège par la masse d’un tronc qu’il lui était impossible de bouger du moindre millimètre.
Jean constata alors amèrement qu’il était fait comme un rat et que rien ni personne au monde ne pouvait désormais le libérer.
Pendant un moment, Jean tenta de se dégager de son piège, mais en vain.
Plus il faisait d’efforts, plus l’écorce rugueuse du pin lui entaillait le ventre et l’enfant réalisa finalement que ses mouvements pouvaient à toute instant rompre l’équilibre précaire du tronc
qui l’écraserait alors de façon certaine.
Désespéré, Jean se mit à crier au secours, mais ces appels se perdaient en échos dans le ravin et l’épuisèrent rapidement. De plus ils se révéleraient vains car il était le seul être humain
respirant à des lieues et des lieues à la ronde.
Jean pensa bien imiter le hurlement des loups qui n’étaient pas très loin et qui pouvaient éventuellement l’entendre, mais ces animaux, si par miracle ils l’avaient voulu, auraient été bien
incapables de le rejoindre dans ce profond ravin et de le libérer de son piège.
Les heures s’égrenèrent alors entre la plus profonde angoisse et le désespoir plus douloureux.
Entre deux comas, Jean réalisait le déclin du soleil et la venue inexorable d’une terrible nuit de froid, de souffrances et surtout une nuit pleine de tous les dangers des appétits des bêtes de
toutes sortes vivant sur ces berges.
Jean s’imaginait être dévoré petit à petit par les rats, des vers, ou encore quelque insecte fourmillant et il devait se préparer à subir ainsi la plus atroce des agonies.
A cette pensée, il éclata en sanglots puis, fixant les grands arbres qui sur la crête semblaient s’élever jusqu’au ciel, l’enfant se lança dans des incantations et des prières gémissantes à la
forêt, sa grande et belle forêt, afin qu’elle lui vienne en aide ; lui qui l’avait toujours profondément reconnue, vénérée et chérie.
Il fit ensuite appel à tous ses ancêtres qui depuis la nuit de temps étaient nés, avaient vécu et étaient morts en ces lieux reculés et dont les âmes aux dires de ses parents, hantaient à jamais
les futaies, les taillis, les ruisseaux et les rochers.
Soudain, un claquement sec en aval du torrent interrompit les gémissements de l’enfant.
Jean redressa la tête et perçut alors un autre bruit, puis un troisième : Quelqu'un s’approchait de lui à pas mesurés et lourds ; il en avait la certitude bien que le tronc lui en cachait la
vue.
Dans un sursaut d’espoir, l’enfant appela au secours et à peine le dernier écho de son cri s’étouffa dans le ravin qu’une ombre immense se dressa devant lui.
Jean eut d’abord du mal à distinguer ce que pouvait être cette silhouette démesurée, et il vit alors ce que personne au monde n’aurait jamais désiré apercevoir de sa vie.
Croyant vivre un épouvantable cauchemar, l’enfant ferma les yeux et instinctivement protégea son visage de ses deux bras.
Quelques secondes plus tard, Jean rouvrit les yeux pour s’assurer qu’il avait bien déliré et que rien de ce qu’il venait d’apercevoir ne pouvait exister pour de vrai.
La chose avait disparu effectivement, mais à peine l’enfant eut poussé un soupir de soulagement qu’un craquement attira son attention sur le côté.
En fait, le monstre avait fait le tour des éboulis et lentement s’avançait maintenant vers Jean.
C’était un loup, un loup noir, un loup gigantesque, monstrueux qu’il crut sorti tout droit de l’enfer.
Il est bien plus grand que le plus grand des chevaux ou des cerfs que Jean ait connus et ses robustes pattes avant du sol à l’épaule, avaient la hauteur et l’épaisseur d’un homme.
Jean pensa à deux colonnes de fourrures noires qui s’avançaient vers lui pour l’écraser, pour l’anéantir.
Quant à la gueule du fauve, c’était un véritable cauchemar : Sous les yeux énormes d’un or flamboyant, s’ouvraient deux mâchoires de la longueur des bras de l’enfant et qui laissaient apparaître
des crocs de la taille et de l’efficacité apparente d’une dague de chasse.
Tétanisé, Jean se dit qu’il allait bientôt être avalé par cette bête en moins de trois bouchées, et sans fermer les yeux, il regarda cette gueule monstrueuse s’approcher de sa tête.
L’animal infernal le renifla quelques secondes, puis contre toute attente fit demi-tour et se dirigea doucement jusqu’à l’extrémité du tronc.
Jean, complètement halluciné vit alors le loup saisir de sa gueule le fût énorme du pin et le soulever sans aucune peine.
L’enfant, sentant l’étreinte de l’arbre se desserrer, se ramassa brusquement sur lui et fit un bond prodigieux vers le torrent à quelques centimètres duquel il retomba en roulant sur
lui-même.
Malgré la terrible douleur que lui causaient son bras gauche et sa jambe droite, Jean se mit aussitôt sur les genoux en faisant face à l’animal qui avait reposé le tronc et qui se dirigeait à
nouveau vers lui.
Il pensa que cette bête ne l’avait libéré de son piège que pour l’emporter entier au fond de sa tanière où l’attendaient sans doute d’autres monstres à nourrir.
A peine la terrible gueule fut à moins d’un mètre de lui que Jean leva ses deux poings en sa direction : Malgré sa faiblesse et sa peur, il était résolu à se défendre la plus possible bien qu’il
ne se faisait aucune illusion sur son sort.
Jean tenta alors de se lever les bras tendus vers la bête, mais hélas, c’était sans compter avec la faiblesse de sa jambe blessée et il bascula vers l’avant.
L’animal avança à ce moment une de ses énormes pattes à laquelle instinctivement Jean se raccrocha dans sa chute.
L’enfant se raidit en enlaçant fermement le membre de l’animal et terrifié, le visage enfoncé dans le pelage, il attendit la morsure fatale.
Mais rien de cela n’arriva, car à la stupéfaction de Jean, le loup se coucha lentement sur le flanc et s’immobilisa.
Jean leva la tête et constata que la bête ne semblait pour rien au monde lui vouloir le moindre mal : Elle haletait paisiblement en le fixant les yeux mi-clos et semblait attendre qu’il se
calme.
Bien qu’il ne comprît absolument rien de ce qui se passait, Jean sentit son corps envahi par un soulagement et un bien-être inattendus et s’étendit sur la patte de l’animal comme il l’aurait fait
sur un lit.
Alors d’un geste lent, l’animal leva la patte doucement et porta l’enfant contre son flanc puis, d’un coup de museau sur les fesses, le hissa sur son dos.
Jean se coucha sur l’échine du loup et éclata en sanglots.
La bête se leva alors et d’un pas prudent et souple se dirigea vers l’aval du torrent d’où elle était venue.
Au bout d’une demi-heure d’une lente marche sur la berge, Jean et son incroyable monture atteignirent un éboulis de falaise qui formait un escalier idéal en pente douce vers la crête.
La bête s’y engagea et bientôt, ils gagnèrent une vaste pinède en terrain plat permettant de hâter le pas.
Le loup se mit alors à trottiner et dès que les fûts des pins s’éclaircirent un peu, il se lança dans un galop impressionnant.
Allongé sur le dos du loup et tenant les longs poils noirs à poignées, Jean reconnut les paysages qu’il avait traversés la veille alors qu’il marchait encore insouciant de toute cette aventure et
il réalisa que l’animal se dirigeait vers la clairière familiale.
Il comprit que ce terrible loup sorti de l’enfer le ramenait chez lui !
Cette course formidable eut été déjà bien fantastique et fort irréelle si un autre évènement n’en avait pas rajouté en merveilleux : En lançant un regard circulaire sur les taillis, Jean aperçut
en effet de nombreuses ombres courant autour d’eux et il distingua alors stupéfait, que d’autres loups leur faisaient escorte de tous côtés.
Ils étaient ainsi près d’une centaine de loups gris à courir autour de l’enfant perché sur son animal monstrueux.
Levant les yeux, Jean s’aperçut qu’une compagnie d’une dizaine de magnifiques chouettes blanches comme neige les suivait également en volant.
Le comble de l’enchantement survint quand cette cavalerie fantastique atteignit la grande lande du coeur de la forêt.
Ici, Jean n’en crut plus ses yeux : Une foule de cerfs, de biches, de daims, de sangliers, de hiboux, de corbeaux, de lièvres, de pies, de renards, de belettes, bref de représentants de tous les
êtres de poils ou de plumes vivant dans la forêt vint se joindre à la course dans un fabuleux tumulte et une cohorte inimaginable.
Si ses mains n’étaient pas occupées à se maintenir sur le dos de la bête, l’enfant se serait pincé pour vérifier qu’il ne rêvait pas ce spectacle incroyable.
Il se dit que s’il parvenait à se sortir de cette aventure, personne au monde ne voudrait croire cette histoire et qu’il passerait sans aucun doute pour le fou le plus fou des fous du royaume de
France.
Enfin, Jean aperçut au loin entre les arbres la silhouette de la petite maison familiale.
Alors, le grand loup ralentit soudain sa course et tous les autres animaux s’arrêtèrent dans les taillis et comme par enchantement, disparurent aussitôt dans la pénombre et la brume du soir.
Ils entrèrent dans la vaste clairière et Jean aperçut alors sa mère qui se tenait paisiblement sur le pas de la porte comme si elle était au courant de tout et qu’elle attendait leur arrivée.
Le grand loup se dirigea doucement vers la femme et vint se coucher presque à ses pieds.
Alors la mère tira l’enfant du dos de la bête et le prit dans ses bras où, épuisé et en larmes il s’évanouit aussitôt.
Jean se réveilla dans son petit lit le surlendemain et en ouvrant des yeux comateux, il aperçut ses parents assis à ses côtés et qui lui souriaient.
Soudain, tous les souvenirs de sa mésaventure lui revinrent en trombe dans son esprit et le troublèrent bien vite.
Il se demanda s’il n’avait pas finalement rêvé toute cette histoire, du moins dans son dénouement et prit alors le parti de ne révéler que le plus vraisemblable.
Dès que sa mère lui eut fait avaler une des potions « à grimaces » de sa confection et qu’il commença à se revigorer, Jean raconta sa chute, ses blessures, le terrible piège du tronc d’arbre, son
désespoir, ses souffrances, ses appels et ses prières.
Il acheva le récit en déclarant prudemment qu’il s’était évanoui et qu’il ne se souvenait plus de la suite.
Ses parents alors se regardèrent en souriant et son père, s’approchant du lit lui demanda s’il n’avait pas fait par hasard la rencontre d’un loup et même d’un très grand loup.
Jean stupéfait de cette question se lança alors dans des bredouillements hésitants puis, presque d’un seul souffle et dans une grande excitation finit par raconter tout ce qu’il ne pensait être
qu’un rêve de gamin.
Quand il eut fini son récit, son père vint s’asseoir sur le bord du lit et lui tenant la main lui déclara qu’il était temps pour lui de connaître tous les secrets de la grande forêt.
Il déclara tout d’abord qu’il aurait été vraiment imprudent de leur part de laisser ainsi courir seul un garçon de son âge dans l’immensité de ces bois ancestraux.
Il lui révéla que durant toutes ses excursions solitaires, il était sans cesse suivi par les animaux de la forêt et surtout par toute une escadrille de chouettes blanches qui se relayaient jour
et nuit pour surveiller ses moindres faits et gestes et pour donner l’alerte générale en cas de danger.
Il lui dit qu’il en était ainsi depuis des générations et des générations de Châtel qui vivaient en sorciers dans cette forêt depuis la nuit des temps et qui en étaient les gardiens et les
habitants pour l’éternité.
Son père lui expliqua aussi que les loups vivant sur la montagne des pins étaient sans aucun doute les porteurs des âmes de tous leurs ancêtres et c’est pourquoi ils ne les ont jamais ni
tracassés, ni attaqués et qu’en cas de coup dur, la meute savaient prêter pattes fortes et crocs acérés à tous les membres de la famille humaine des Châtel.
Quant au grand loup, il était la réincarnation du premier homme ayant hanté cette forêt ; le premier des Châtel qui fut un des plus grands druides de la Gaule et qui se réfugia dans ces bois
damnés quand la louve romaine vint faire ses petits dans la province.
On le disait immortel, invulnérable car il était l’âme éternelle et le protecteur de ces lieux.
Jean apprit aussi que nul ne savait vraiment où se trouvait la tanière de cet animal légendaire qui n’en sortait que pour des causes importantes ou des missions de survie.
On racontait dans la famille que le grand loup ne quitta qu’une seule fois la forêt pour aller libérer une ancêtre que l’inquisition avait mise dans des geôles fétides.
La prison fut pulvérisée en moins d’une heure et la bête ramena l’aïeule sur son dos comme elle le fit avec Jean, sans avoir laissé derrière elle aucun témoin de cette expédition.
Avec émotion, Jean entendit de son père qu’il était très fier de lui car depuis au moins cinq générations, le grand loup ne s’était jamais manifesté et il croyait que ses propres parents ne lui
avaient raconté que des sornettes à endormir les enfants.
Par son aventure, Jean avait en quelque sorte renoué des liens que tous croyaient perdus ou chimériques.
Sa mère en rajouta avec émotion en lui disant qu’après l’avoir couché et soigné, elle alla trouver la bête qui était restée sagement devant la porte pour la remercier et la flatter. Sa mère lui
affirma qu’elles ont longuement conversé et que la bête lui avait même transmis quelques magiques et ancestraux secrets.
Fort de toutes ces révélations et de cet amour familial, Jean se remit rapidement sur pied et de toutes ses émotions et devint paisiblement un homme de métier de sciences et de forêt.
Quand ses parents rejoignirent à leur tour la meute des loups, il alla au village pour trouver une compagne et gagna facilement le coeur d’une lointaine cousine aussi sorcière que sa
mère.
Ils eurent six beaux enfants et vécurent évidemment longtemps et heureux.
Jean ne revit pas le grand loup, mais jamais il ne l’oublia et il crut à cette légende jusqu’à sa mort.
Il eut toutefois un gros pincement au cœur quand un jour, il vit les silhouettes de son fils aîné de dix ans et d’une chouette blanche s’éloigner seules dans les profondeurs de cette vaste et
belle forêt du Gévaudan.
Martin-Lothar, le 29 Octobre 2006.