Mes runes – Fragment n° 74
27 Janvier 2006 Publié dans #Runes
Le temps d’un langage universel est venu…
Sol mineur, Mi bémol majeur : Deux tonalités essentielles chez Mozart, fièvre et sérénité, force et sagesse.
Toute la gamme : ABCDEFG : La si ut ré mi fa sol.
On peut aussi voir la couleur des voyelles : A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu.
Je est un jeu de notes et de mots. Sol mineur : G-moll, God ou Gott, en mineur.
« Cette langue sera l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant »
Rimbaud et Mozart parlent de la même chose.
(Philippe Sollers, né en 1936, Mystérieux Mozart, éditions Plon 2001)
Note du bonhomme : Bon, je pense que vous le savez hein !
C’est aujourd’hui le deux cents cinquantième anniversaire de la naissance du petit Wolfgang, l’Aimé des dieux, WAM.
C’est celui dont on expose périodiquement le crâne de cinq ans et que l’on assassine sans cesse en colportant des ragots imbéciles sur sa vie et son œuvre.
Wolfgang Amadeus (Amédée, Godfried, Théophile) Mozart (1756-1791) – dit WAM - a été un enfant musicalement surdoué certes, mais aussi un martyre tyrannisé par son père notamment, qui n’a eu de cesse que de le traîner par tous les temps comme un petit singe à travers toute l’Europe des obscurités (on ne voyageait pas en TGV ou en Airbus à l’époque hein !)
Entre deux toux, deux galéjades, deux poutounes de duchesse et deux exhibitions cependant, le môme distillait dans le formidable alambic de son cerveau des musiques d’une finesse, d’une pureté et d’une beauté rarement égalées ; quoiqu’en disent certains esprits chagrins et jaloux.
Le don musical n’explique pas tout ; le génie ne tombe pas du ciel et Mozart ne pissait pas des partitions sublimes en se levant le matin comme d’autres se vident la vessie. Il travaillait énormément sa musique et il en connaissait tous les canons et les arcanes sur le bout des doigts.
Mieux et de plus belle façon que tous les difficiles compositeurs intellos à prise de tête et d’aspirine et autres confituriers de notes.
Je veux dire qu’il n’a rien inventé de fondamental dans la composition, mais il « n’a fait » que reprendre et perpétuer avec intelligence et goût les travaux de ses devanciers et contemporains : Bach et tous ses fils, Haendel, Haydn, Scarlatti, Rameau, Couperin, Corelli et Salieri (qui était aussi un excellent compositeur, diffamé !)
WAM a ajouté sa patte, son style, ses modulations, ses harmonies, sa grâce, sa lumière.
J’aime beaucoup lire Philippe Sollers : Un style clair, simple et précis, une belle intelligence, une érudition rare et discrète et beaucoup d’humour.
C’est un des rares écrivains français contemporains qui ne se prend pas au sérieux et qui ne considère pas ses lecteurs comme des cons de clients.
Je dirais même qu’il est un peu seul à cet égard de nos jours…
Vous connaissez déjà ma passion pour Arthur Rimbaud…
Oui Philippe, je serais aussi d’accord pour dire qu’Arthur Rimbaud est un peu le Mozart de la poésie.
Cette rune me plait donc beaucoup dans la mesure où elle réunit trois beaux esprits qui contribuent largement à ma survie.
Concernant Mozart, trois œuvres me fascinent toujours :
Don Giovanni et notamment la scène finale où le fourbe et désabusé Don Juan est voué aux gémonies par l’implacable Commandeur à forces de cordes serpentantes, rampantes, de bois brûlants et de cuivres foudroyants – « Da me la mano ! » « no ! » ;
Le concerto pour piano n° 20 K 466 en ré mineur (avec Alfred Brendel au clavier, de préférence)
Et évidemment, Ze Requiem, l’inachevé, et en particulier, l’offertoire « Domine Jesu Christe » suivant le « Lacrimosa ? »
Il y a aussi trois idées reçues à propos de WAM:
Il n’a jamais été ni misérable, ni même pauvre, mais comme beaucoup d’artistes, ses revenus étaient très erratiques. De plus, il était un bon vivant, un grand buveur et un joyeux fêtard !
Il n’a pas été enterré dans une fosse commune, mais dans une fosse familiale au cimetière Saint Marx (Doux Lénine, priez pour lui !) à Vienne. Il repose d’ailleurs, non loin d’Antonio Vivaldi 1678-1741 (mon Antonio !) qui lui, mourut seul et misérable et fut effectivement enterré dans une fosse commune de Vienne.
Mozart a certes était enterré à la hâte – accompagné d’un seul chien ? - certainement pour des raisons d’hygiène publique.
Quelques jours plus tard, il y a eu à Vienne et à Prague, des cérémonies regroupant plusieurs centaines de personnes et au cours duquel, le début de son Requiem aurait été joué.
Mozart n’a jamais été oublié par ses contemporains et successeurs (notamment Beethoven et Schubert), contrairement encore à Vivaldi.
La Petite Renarde, sur son blogue « Petite Musique de Nuit », en lien à droite, pub, qui est une groupie de WAM, a annoncé plusieurs notes sur son idole : A vos liens donc.
Enfin, les quelques 600 œuvres de Mozart ont été répertoriées en 1861 dans un catalogue par Ludwig von Köchel et sont numérotée de K1 à K626 (K = Köchel ou Keuchel)
Vous trouverez ce catalogue de toutes les œuvres de Mozart sur l’indispensable Wikipedia en lien ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalogue_K%C3%B6chel
Ah j’oubliais : le prénom Wolfgang veut dire « le loup qui va » !
Je ne suis pas un dieu, toi non plus, mais je t’aime WAM !
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