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Martin-Lothar

La vie des loups-garous illustres : Vincent des Aisselles

27 Novembre 2005 Publié dans #Loups et loups-garous

Classé dans la série : « Loups et loups-garous »

Trop de gens morts trop jeunes ou trop tôt – c’est-à-dire avant ma naissance – sont trop méconnus dans ce monde ingrat, fébrile, superficiel et trop facilement oublieux de tout.
Tel est le cas d’un immense loup-garou : Vincent des Aisselles, l’inventeur génial du slip kangourou.

Ça vous la coupe hein !

C’est en 1928, dans les Ardennes belges que naît notre héros du jour : Vincent des Aisselles, fils d’un couple de pauvres tailleurs ardennais et néanmoins wallons.
Après des études primaires laborieuses, mais austères, dispensées par le curé de son petit village de Kang (près de Bouillon), Vincent fut envoyé à l’âge de 11 ans dans un pensionnat religieux et lugubre – de garçons - à des lieues de sa famille.

L’isolement, la promiscuité, le peu de passion pour le latin, le grec, la géographie et les mathématiques, ainsi qu’une sexualité des plus précoces et généreuses, le poussèrent sans aucun doute très vite à s’adonner à ce que les sycophantes à langue de bois appellent « l’onanisme »
Pour les cancres, les jeunes cerveaux qui me lisent et les prudes de tous crins et de toutes banlieues, les synonymes de « onanisme » sont « masturbation », « branlette », « pignolle », « le jeu de cinq contre un » ou encore « les bonnes recettes faciles de madame veuve Poignet »
Bref, un fameux sport – pour ne pas dire une religion dédiée à l’obscur dieu Onan - pratiqué depuis l’Antiquité dans des cercles très fermés, voire des sectes, il est vrai. (CF infra)

L’ardeur de Vincent dans cette discipline fut étonnante, voire notable au livre des records.
Inspiré sans nul doute par les pensées les plus dégueulasses de son grand cousin pubère que lui, Aimé des Aisselles, il se mit en quête très tôt de la découverte du « subtil liquide » qui le ferait enfin entrer dans les cercles des hommes adultes, poilus, vaccinés, tatoués, ayant toutes leurs dents, et responsables in fine de leur destin pitoyable et erratique.
Le rythme de ses « pratiques » ou dévotions passèrent rapidement d’une branlette excitation par mois à soixante par jour, à tel point qu’il devait user de toute l’imagination possible pour s’y adonner en toute discrétion dans les lieux les plus publiques et quelles que soient l’heure et les circonstances.
La vieille ruse de la poche trouée fut donc exploitée à l’excès, mais se révéla vite des plus compliquées dans la mesure où il fallait à chaque fois « trifouiller » le slip (alors à la mode) ou le caleçon et se compromettre dans des attitudes et autres contorsions révélatrices et compromettantes.
Vincent eut donc une idée géniale pour accéder directement, rapidement, discrètement et facilement à l’ostensoir du père Jules, l’outil sacré du sacrifice ultime : Fendre le slip et y réserver une ouverture ad hoc et pérenne.

Et c’est ainsi que, quelques années plus tard, naquit le slip kangourou.

En effet, viré de son pensionnat à l’âge de 16 ans pour d’obscurs motifs que la morale m’interdit de révéler ici (Disons seulement que notre héros voulu « approfondir » ses recherches spéciales en y associant certains de ses plus jeunes camarades), Vincent des Aisselles devint apprenti tailleur dans l’atelier de ses parents.
Il proposa très vite sa géniale découverte à son père qui l’accepta évidemment : Le slip kangourou naquit ainsi en 1944 dans cette petite échoppe du village désormais éponyme de Kang (près de Bouillon).
Mais il fut baptisé du nom de slip Kang car cette invention qui rencontra rapidement un franc succès fut très vite copiée et plagiée.
C’est ainsi que dans un village voisin, un autre tailleur du nom de Jean Roux commercialisa quelques jours plus tard un tel slip.
Les clients prirent alors l’habitude de choisir entre un slip Kang ou Roux et de là vient le nom moderne de Kangourou en analogie (restons prudents) avec le marsupial qui a une poche aussi, mais pour d’autres raisons…

Toutefois, au départ, le slip kang « des aisselles » se réduisait à un habile entrebâillement renforcé du slip du côté droit seulement.
Dans leur innocence et parce qu’ils étaient tous droitiers de père ne fils, Les des Aisselles n’avaient en effet pas  compté avec la race infâme des gauchers et de tous ceux qui, par conséquent, par tare et par usage « portent à gauche » – l’habit faisant le moine ou encore la fonction créant (ou modelant) l’organe voire l’orgasme.

Vous devez savoir en effet – et c’est là une révélation médiatique et universelle, lecteurs innocents, incultes graves, mais néanmoins privilégiés de ce blogue - que cette subtilité de géométrie  est à l’origine d’une profonde scission au sein d’une secte (religion, église ?) des plus puissantes, des plus anciennes et des plus secrètes : l’Ordre Mystérieux d’Onan.
Un personnage éminent et crucial de cet ordre devait en effet rentrer alors dans la vie des Aisselles : Elvis Vitan-Poignet qui n’en était pas moins que le  Grand Maître Universel et de plus – ce n’est pas rien, hein ! , le Sublime Inspecteur Eburnéen du Chaud Secret Spumeux et Gluant.
Un autre loup-garou illustre dont je parlerai prochainement pour satisfaire votre curiosité immense et malsaine et votre intérêt profond et coquin pour toutes les conneries profondes que j’écris, ô mes lecteurs chéris de chez Tousexes & Tousâges.

Vincent des Aisselles mourut à l’âge de quatre-vingt-dix ans lors d’une ultime partie de « cinq contre un » (on ne sait pas qui a gagné) et par volonté testamentaire, fut mis dans un cercueil « kangourou », une autre de ses inventions.
D’ors et déjà, en ce soir d’automne sombre, humide et froid, rendons hommages et gloire à Vincent des Aisselles, le plus grand branleur de tous les temps et le magnifique inventeur du slip kangourou qui, je vous le signale, est à portée de toutes les mains et de toutes les bourses.

Fin de loup

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C
Une note comme ça, c'est jouissif, à lire.Chuis contente que les kangourous n'y soient pour rien (sinon j'aurais appelé la SPA, moi)
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T
Petee de rires, j'adooooore! :oD
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Z
Il est 9h du matin. Je viens de me lever, j'attendais la fin de ma période de pas manger obligatoire avant d'aller déjeuner. Finalement, je vais plutôt aller prendre un verre, pour oublier.
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W
que son mariage avec Asprée des Hauts d'Oran n'aie pu se conclure, l'icelui, ayant cru bon pour consommé(r), à Bouillon, le mariage, de se munir de son nouveau modèle à fermeture, pardon ! ouverture éclair... ("Ahhhhh! vil Dieu !! les poils!" s'ecria-t-il, hagard, alors que déraillait le train, pardon, le curseur)
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L
a l'air bien.Je la lirai.
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M
Roxane : Tu n'a pas rigolé ? Demain je serai triste alors.Werewolf : Kub est une mauvaise légende, de même que Kour (près de Bouillon également) Je maintiens Kang et l'histoire m'en rendra raison Môssieur !Ceci étant, Bouillon est une chouette petite ville bien sympa (avec un beau château à visiter) Celui de Gaudefroy bien sûr.
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W
Je le savais né près de Bouillon mais je pensais que ce fût à Kub....Bouillon, où, il faut le souligner, vit également le jour l'ancêtre du vibromasseur, le gode froid (de Bouillon), destiné à refroidir les ardeurs de la rosière (qui a dit "a poêle !" ?) du village
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R
... mais c'est tellement bien écrit!
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