Horum omnium fortissimi sunt Belgæ (2/x)

2 Juillet 2006 Publié dans #Loups et loups-garous

Classé dans la série : « Loups et loups-garous »

Nous entrons, mon frère et moi dans ce troquet belge perdu dans le trou du cul du monde.
Tous les regards se tournent alors vers nous.
Il faut dire que comme partout ailleurs dans tous les trous du cul du monde (de Belgique, de France, d’Allemagne, de l’Aveyron ou de Toulouse) on surveille les étrangers et on les regarde bien droit dans les yeux quand ils osent entrer dans des endroits de chez Plus Quotidien Tu meurs.
Marche à l’ombre ; t’es pas de mon monde ; casse-toi tu pus !

Il faut dire aussi qu’en France, c’était l’époque des blagues « belges »
Vous savez, ce genre de blague de chez Bof par lesquelles on essaye d’oublier un temps que son fils (ou sa fille) est aussi con que soi (est-ce possible ?)
C’était la première fois que j’étais à l’étranger et c’était aussi la première fois que j’avais vraiment honte d’être Français.

J’ai eu encore une telle honte hier soir quand j’en ai entendu certains, mais bon…

C’était aussi la première fois que tant de gens savaient tous en même temps et dans le même endroit que je ne pouvais pas faire autre chose que d’être français.

Nous nous asseyons à une table et commandons un « en-cas »
Nous sommes alors servis aimablement et rapidement ce qui quelque part nous change rudement de la France (enfin !).
Quelques minutes plus tard, nous nous sentons alors « chez nous rêvé » quand un grand bonhomme de pilier de bar de chez Là vient s’inviter à notre table pour nous tenir la jambe et éventuellement nous tailler la bavette.
Il nous pose « en français » des tas de questions sur la France et les Français.
Nous répondons « en français » comme nous pouvons sur le prix du café, du demi de bière et autres choses indispensables.
Je me demande alors pourquoi il y a tant de Français hors de France qui boivent des bières dans des bars et qui sont si sympas au fond du trou du cul de pays qui ne sont pas même pas français.

A suivre

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Fin de loup