Le soleil mis en examen !

21 Décembre 2005 Publié dans #Divers et d'autres saisons

Classé dans la série : « Le loup et les symboles »

Tiens c’est l’hiver aujourd’hui et par un grand hasard, c’est le solstice du même bois.
Bon, je ne vais pas vous expliquer ce qu’est le solstice hein !
Allez consulter Wikipedia, bande de faignants.
Sinon, vous pouvez demander à Servumpecus (le Bâton dans la fourmilière, en lien à droite pub) qu’il vous fasse une belle note avec quinze mille liens super intéressants.
S’il est bonne forme notre bon vieux yéti alpin, il vous démontrera peut-être avec sa mauvaise foi habituelle, que le solstice est causé par les ondes électromagnétiques des téléphones mobiles (qui se mesurent en pile poil teffal – ou un nom comme ça)
Et puis d’abord, un type qui a rencontré un vrai loup sauvage sans le canarder (ou sans se faire bouffer) ne peut jamais mentir.
Ah mais !

Nicolas Poussin (1594-1665)
L'hiver (1660-1664)

Pour le solstice, disons – parce que c’est vous, hein - que notre étoile nommée soleil, en a un peu marre de se planquer à l’horizon et de faire ainsi des nuits d’une longueur pas possible qui fait râler tout le monde.
Il va remonter l’animal à rayons et c’est pas dommage parce que j’en ai déjà marre de l’hiver.
Le mot solstice vient du latin « sol et stare et qui signifie arrêt du soleil)
Notre étoile jaune se fait mettre ainsi en examen tous les six mois à cause de sa gueule de bronzé.
Il faut dire aussi que, comme disait l’autre, le solstice date de la plus haute antiquité.
Nos ancêtres qui étaient loin d’être bêtes (les miens du moins, les vôtres je ne sais pas) avaient déjà remarqué ce raccourcissement de la nuit et cette montée irrémédiable et annuelle du jour vers l’équinoxe, puis vers l’autre solstice en bois d’été.
Quand ils inventèrent les dieux et la religion et comme ils étaient nettement plus écologiques et observateurs que nous, les antiquiens s’arrangèrent pour placer des fêtes et des orgies à ce moment précis. (Disons que ça leur foutait un peu les jetons, le solstice)
Les premiers chrétiens, qui n’étaient pas cons non plus, en profitèrent lâchement pour dégager le vieux Saturne (entre autres) et le remplacer par du neuf : Le Jésus de chez Petit qui, par bulle papale moyenâgeuse et l’opération du saint-esprit, naquit officiellement en l’an moins trente-trois avant lui-même, juste au moment du solstice d’hiver !
Dites donc, je vous la baille belle hein !
A mon avis, le Jésus de chez Christ, il a de faux papiers celui-là : Personne n’a jamais photocopié son extrait de naissance d’abord !
Je vous le dis comme je vous le dis.
En gros, c’est comme si les petits pères de l’Eglise avaient permuté des bébés dans une maternité.
L’important sinon, c’était de conserver les grandes bouffes et les beuveries pratiquées à cette époque depuis que les millénaires étaient siècles et secularum, amen (ce qui, mutatis mutandis, facilitait la substitution de dieu sans faire chier le prolétaire et les syndicats)
La démagogie date aussi de la plus haute antiquité.
On plaça habilement aussi le Saint Jean le Blogueur (je l’aime celui-là et j’en reparlerai la semaine prochaine) près du solstice d’hiver et le Jean Baptiste près du solstice d’été et le tour était joué.
Ni vu, ni connu.
Plus tard, mais bien plus tard, on mit le premier mars au premier janvier, histoire de faire un paquet groupé dans un même symbolisme.

Résumé de la leçon du loup (pour Lewis) : Saint Nicolas = Saint Jean = Noël = Premier janvier = hiver = Solstice.

Vivement le printemps quand même, comme disait le général Lafayette devant toute la galerie.

Fin de loup