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Un Manuel de Survie

Moi, j’aime bien les vacances… Des autres.

16 Juillet 2005 Publié dans #Divers et d'autres saisons

Classé dans la série : « Divers et d'autres saisons »

Bon, voilà, c’est la mi-juillet et ils sont (presque) tous partis aller se faire bronzer chez les Grecs et ailleurs.

La vallée du Rhône est un enfer de chaleur, de bouchons, de klaxons, de chairs grasses, frites et climatisées, de ferraille et d’hydrogène sulfuré (et d’autres métaux ou gaz rares et nocifs)
C’est pas bon pour le Condrieu, la Mordorée ou le Châteauneuf du Pape, même avec un bouchon et même si tout ça est chauffé au rouge voire au blanc.

Je n’ai plus de boulanger ni de maison de presse et un crache-flouze (distributeur de billet) sur deux a les couilles vides comme un bobo parisien au lendemain du bal du 14 juillet.
Heureusement, les épiciers arabes sont encore là.
Bon, ils vendent tout sauf des billets.

On a quand même enfin un peu la paix : ils ont « emporté » leurs voitures, leurs enfants et leur chien et accessoirement les ont tous oubliés, sauf la bagnole bien sûr, sur une aire de station-service (nous sommes quelque part d’ailleurs dans l’ère des stations-service : à méditer)
Ça c’est sûr, et ici, loin d’eux, on respire un peu de l’Oxygène de chez O. (la seule maison qui soit vraiment dans le vent, l’air de rien)

Plus ça va, plus j’aime passer mes vacances chez moi : au moins, je ne suis pas fallacieusement dépaysé et je sais ce que ça me coûte.
Et puis, il y a de quoi m’occuper : c’est pas comme sur une plage insolée et insolente (même avec un bon bouquin) où entre un bain de bouillon de crottes (humaines ou canines) et de sacs plastiques (entre autres curiosités), les batailles de mètres carrés ou nageurs et les chouchous vérolés, rien n’est humain ni malin , sauf le mélanome.
Certes, chez moi, il n’y a pas de corps dignes d’un regard appuyé qui vont nus comme il se doit (comme disait Arthur, Rimbaud, pas Martin) mais il y a au moins le mien…
Et c’est déjà pas mal (en ce qui me concerne bien sûr et ce n’est qu’un point de vue – de moins en moins imprenable, d’accord)

Et puis, si je me fâche avec moi-même (pour une histoire de merguez, de maillot de bain ou de préservatif) ce fera un chagrin d’amour de vacances pas forcément irréparable ni récupérable en Septembre pour une note inoubliable sur mon blogue. (Qu’est-ce qu’elles (et ils) vont nous faire chier à la rentrée avec leur soupe imbuvable d’hormones romantiques et frustrées, coupée d’adrénaline synthétique et pathétique de chez Bazar et Touche-pipi réunis !)
Je suis vraiment trop quand je m’y mets.
Allez, bonnes vacances, les autres…
Oubliez de revenir quand même (ou alors sans vos chiens, vos bagnoles, leurs cris et leurs crottes)

Fin de loup

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