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Martin-Lothar

Un bonheur pour le loup

21 Décembre 2007 Publié dans #Bloguerie

Classé dans la série : « Blogue de survie »

Le visible est la trace des pas de l'Invisible (Léon Bloy, Journal)

CaravagNarcice

Selon les dernières prédictions de notre divine Sainte State des Blogues (Sainte Setâte dans d’autres régions, Bienheureuse ou martyre selon les pêcheurs, mais rarement vierge en tout cas) je vais avoir sur mon blogue, dans les jours qui viennent, un visiteur d’une importance rare.

Je ne le connaîtrai ou pas et même si ce lecteur de tout sexe, poil et âge n’est pas un habitué des « Chroniques du loup-Garou » (agitées depuis mai 2005 – je le rappelle) il ne sera en aucun cas alors, à mes yeux, qu’une ligne de plus sur l’écran de mes stats.

Il ne sera pas un numéro, un nombre incrémenté ; un X énième visiteur égaré par Monsieur Gougueule ou Madame Yaho & Cie sur l’incommensurable toile du Grand Net Implacable.
Il sera l’X énième personnage – d’un nombre rond – d’un chiffre magnifique, d’une somme inespérée pour moi à la création de mon blogue et il y a quelques semaines encore !

Ceux qui me connaissent peu ou prou  - mais savons-nous jamais de quoi nous sommes capables ou affectés ? admettrons tant bien que mal que mon blogue fait partie de ma survie.
J’y consacre – comme tant d’autres en fait - pas mal d’heures par jour à ménager habilement parmi les autres moments familiaux, amicaux alimentaires ou bassement corporels.
C’est mon choix et ma « passion » et désormais, nul, même-moi- ne peut redire à cela et y changer quoi que ce soit.

C’est ça les blogues !


Certes, j’aurais pu attendre « ce visiteur-là » et « ce jour-là » pour faire cette note, mais je profite lâchement de l’ouverture européenne d’aujourd’hui pour me masturber là-dessus !
Car aujourd’hui, les gens, c’est aussi, un grand jour pour l’Europe – et vous savez combien je suis européen - de culture plus que de convention – hein !
Car ce 21 décembre 2007, des frontières à l’Est ont été enfin oubliées ; laissant désormais aller et venir, libres en notre belle, antique, diverse et riche Europe, des individus de nos races, de nos gènes, de nos consciences, de nos sciences, de nos esprits, de notre culture, de nos histoires et in fine de notre Histoire !
Un tel fait ne peut que nous faire espérer que cette levée d’écrou profitera aussi à bien des fantômes de merde qui disparaîtront à jamais de nos mémoires !
Je n’y crois pas trop quand même sachant que d’autres diables de mes deux vont rappliquer fissa, mais bon…
Ceci étant, on a tout autant à apprendre des démons que des dieux et l’on n’est pas ici-bas pour astiquer la pomme ou branler le serpent à s’en faire chier graves d’enfer hein !

Mais vous savez combien je resterai européen malgré tout.
Certes, je ne parle ; je n’écris tant bien que mal que ma langue maternelle – ce foutu et fabuleux Français – mais j’aurais tant aimé prononcer avec brio (ou sans lui) tous les mots vibrés un temps sur ma planète ou du moins sur ce continent.

Tout mot est toujours une vibration, une palpitation cordiale ou non – un écho improbable à l’impossible et à l’incroyable.

Toutefois, si le vocable de toute langue, de toute lettre, substantif, adjectif ou autre verbe de sa race et de son ordre est mémorisé, pesé, classifié, normé, décrété, embaumé, oublié, diabolisé, imposé ou encore boboïfié à tout crin et à tout va de la société, un sourire, une larme, un soupir, un regard, un baiser ou une poignée de main n’a besoin d’aucune école, université ou d’académie pour survivre, se multiplier et enfin prendre effet humain et donc force divine.


Bon d’accord, mon blogue est banlieusard triste comparé à d’autres si courus, tant cliqués, plébiscités et commentés profus, mais pour un blogueur lambda comme moi, perdu comme tant d’autres parmi des millions d’autres, un nombre de visiteurs à six chiffres, sera pour moi un fabuleux cadeau de Noël quand même, non ?

Merci en tout cas à vous tous de tout sexe, poil et âge hein !

Je t’aime les blogues et je ne t’oublierai jamais.

Illustration : Michelangelo Merisi dit « Il Caravaggio » (Le Caravage, 1571-1610) Narcisse (1598-1599 -Attribution discutée) Galleria Nazionale d'Arte Antica, Rome.

Fin de loup

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G
ben je ne sais pas manier les statistiques pour vérifier qui sera l'heureux quidamE mais j'apporte ma contribution à l'ouverture de l'Europe, étant née à Paris d'une mère polonaise et d'un père élevé en Charentes pour cause de zone libre.pour les déménagements et l'arbre généalogique des générations au-dessus, je t'en fais grâce...veuille recevoir mon vibrant, palpitant et cordial "Joyeux Noël"
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P
Il n'y a pas de mal à compter ses bien(s)Et 000 000 personnes heureuses en un jour de solstice d'hiver c'est plutôt bien.
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T
pour un blog banlieusard triste il court drôlement bien les bois dites donc.
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P
+ 1
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L
je suis zimpressionnée cher loup, et ravie de cette belle longévité.bises océanes d'une débutante (oùksé ksé les stat's ?)
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W
Ah ! comme je manque de culture ! Je croyais que ce tableau représentait une personne qui cirait ou lavait un plancher !
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