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Martin-Lothar

Runes — Derniers mots — Antoine de Saint-Exupéry

31 Juillet 2015 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes, #Le manuel de survie, #Histoires d'Histoire, #Saint-Exupéry

"Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier."
(Saint-Exupéry, lettre à  Pierre Dalloz, 30 juillet 1944)



Note: alors qu'on s'interroge à perdre haleine et raison sur la provenance d'un aileron d'avion, je repense souvent à ces derniers mots d'Antoine de Saint-Exupéry, grand prince parmi tant de géants disparus trop vite et trop tôt, le 31 juillet 1944. 
Ces derniers mots écrits à un de ses rares amis la veille même de sa disparition, en mission, à la fin de la deuxième Guerre Mondiale, à bord d'un avion, une de ces machines qu'il aura chéri et affronté toute sa vie et qui fut son tombeau.  
Je ressasse cette phrase, pas tant pour la "termitière future" qu'il connaissait déjà et que nous devons toujours gérer tant bien que mal en pis, mais pour "leur vertu de robot"
Je sais ce qu'est un robot, mais je ne veux pas trop savoir qui furent (et hélas, qui sont encore) les "vertueux" à qui le père du Petit Prince fait allusion.
Des renards ?
Des pucerons mangeurs de roses ?
Des éteigneurs de réverbères ? 
Allons savoir.
...
Quant aux circonstances de la disparition de notre géant lyonnais, écrivant et volant, tout a été dit et rien n'a été prouvé : le 31 juillet 1944, aucune machine aéro ou autre inter nautique n'était équipée de boîte noire. 
C'était le bon temps des petits princes candides et des moutons discrets.
...
Ce 31 juillet 2015, certains d'entre nous se méfient sans doute avec raison de l'intelligence artificielle, des robots malins comme un renard enfin apprivoisé, des machines-garoues, mais ils ne semblent pas se soucier de nos seigneurs-biduleurs qui, nuit et jour, font semblant de nous dessiner des moutons festifs à mille pattes pour le plus grand bonheur forcé des petits, des moyens et surtout, des minables. 
...
On t'aime Saint-Ex, reste avec nous.

Fin de loup


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E
Vos derniers mots ?
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M
Esther : mes derniers mots ? Non point du tout. Je me suis offert quelques vacances, en exil sur mon archipel privé (http://www.martin-lothar.net/article-l-archipel-lothar-111449927.html). Je reviens dès que novembre se cambre. Bien à vous.
P
C'est amusant, la lecture du "Le petit Prince" fut ma première émotion artistique... et je suis né un 31 juillet.<br /> Oui, c'était un homme.
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