Le retour de la femme à barbe
3 Mai 2014 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Angoisses, #Europe
Une époque sans femme à barbe est aussi triste qu'un Jacob sans Delafon, un Smith sans Wesson ou encore des WC publics sans dame-pipi.
Heureusement, en notre an de graisse céphalique 2014, nos nobles, riches probes, et gracieuses zélites de tout poil, sexe et âge qui ne pensent qu'à notre bien comme à nos biens, nous ont pourvus d'une telle curiosité poilante en permettant à Conchita Wurst de participer au concours de l'Eurovision 2014.
Ainsi donc, cent ans après le début de la grande boucherie tous azimuts d'autres poilus chantants, notre belle, festive, démocratique et à jamais pacifique Europe nous offre sa femme à barbe de derrière ses fagots modernes, sociétaux, constructivistes, contestataires, révolutionnaires, collectifs et culturels en diable.
Et en plus, elle il ça chante : le grand pied velu quoi.
Conchita Wurst, dont le nom à lui seul provoque un trip quantique, est en effet un artiste transgenre, un (e) transsexuel (le) milli-tant (e), candidat (e) autrichien (e) au sommet du sommet culturel et universel qu'est l'Eurovision, une des conneries les plus affligeantes, coûteuses et inutiles que la Communauté Bureaucratique Festive Soviétique Européenne (CBFSE) a inventées avec, il faut le dire, son « parlement » en forme de placard à balais pour politiciens sous doués, surnuméraires sans voix et sans voie.
De plus, notre Conchita des civilisations, ce chanteur androgyne et pogonophore (*) déclare mordicus et sans rire à qui veut l'entendre ou le fuir qu'il donne dans la « contest song ». Mon brave et adoré Bob Dylan, qui lui aussi fut un temps pogonophore doit vraiment se retourner dans son fauteuil roulant, hein ?
Cela étant, le Conchita a bien le droit de faire ce qu'il veut avec son cul, son sexe, sa foi, ses rêves, ses angoisses et autres intimités, mais je ne tolère pas qu'il engrange le moindre euroflouze de mes impôts (qui sont une large partie de mon propre salaire quoi), pour braire à satiété et à société ses délires plus ou moins honnêtes et musicaux.
Sachant que pour mieux nous sodomiser ainsi, il bénéficie désormais de la large publicité que des archiandouilles scandalisées de puritains pétitionnaires biélorusses lui font profus en pétant leur bielle russe ou ukrainienne.
…
Enfin sachez bonnes gens, que les femmes à barbe eurent au onzième siècle leur sainte martyre en la personne de Wilgeforte, Wilgefortis barbata, Livrade ou encore sainte Débarras (si, si), une donzelle qui voulait échapper à un mariage forcé et qui à force de prières et de contritions se vit pousser une barbe miraculeuse et repoussante. Cela étant, son ex-futur beau-père qui était dit on, roi du Portugal, furieux de cette monstruosité l'aurait faite crucifier pour la punir d'être de si mauvais poil (au menton).
Vae victis et vivement les Martiens comme chantait notre Jauni qui a l'idée, lui au moins.
(*) Pogonophore : pour la définition de ce mot métèque de pâtre grec, lire mon billet du 11 mai 2007
Vous en saurez plus sur sainte Débarras en consultant cet article de Wikipédia.
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