Question du jour n° 403 (Troie de l’Homère d’alors ?)
10 Août 2012 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Angoisses
Pourquoi les requins deviennent-ils marteaux ?
Note. J’ai une réponse : parce qu’ils sont jaloux des surfeurs. Dès sa naissance le bébé requin apprend à chercher plus con que lui ou qu’une enclume et il n’a qu’un rêve, c’est de faire debout le clown enduit de crème solaire, en bermuda polaire sur une planche entre deux vagues plus ou moins vagues pour faire glousser profond et grave les greluches ensablées, monokiniennes ou pas.
Quand il croise un surfeur, il est évident qu’il rencontre à la fois son prophète et son Graal.
Il rencontre aussi son impossible double, son ombre, son recto quantique, car comme le pensait sans doute feu le regretté commandant Cousteau, le requin est freudien en diable et en océan comme le surfeur ou autre beach boy est souvent ridicule tout nu, écorché sanglant sur les rochers quand les filles sont parties en hurlant.
Ils ont d’ailleurs tous les deux une cervelle d’une taille inversement proportionnelle à leur foie (qui est énorme chez le requin qui n’a jamais su pisser de sa vie de longues dents, comme chez le surfeur en sortie de boite de nuit, mais qui, par contre, pisse son cocktail whisky-gingembre-Ricard-nuoc-mâm comme je pleure sur les raies infidèles).
Bref, la mer est aussi amère que le ventre de la mère et c’est un paradis comme la plus infernale des jungles. C’est sans doute pourquoi les requins plus à l’aise dans cet élément, bouffent les surfeurs tous crus avant que les surfeurs ne les dégustent en smoking tous cuits à je ne sais quelle sauce. Vae victis…
Allez, on t’aime quand même le requin (marteau ou pas), mais ne t’avise pas à surfer : c’est très mauvais pour ta santé (et puis un bermuda orange fluo à nounours roses, ce n’est pas top chic non plus hein !).
Méfie-toi du mélanome malin et d’autres champignons des sables.
Pense à autre chose, vieux. Joue au scrabble, au tourniquet javanais ou à la marelle, par exemple, mais arrête de boulotter les surfeurs ; ils ont une viande à vomir en plus.
Illustration : John Singleton COPLEY, 1738-1815, Brook Watson et le requin, 1778, huile sur toile, 182 x 230 cm, National Gallery of Art, Washington, Amérique.
Fin de loup
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