Carnet de jungle — de l’égalité
1 Octobre 2010 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Angoisses
Nous sommes tous égaux.
Moi aussi.
J’essaie surtout d’être égal à moi-même et c’est in fine, un odieux privilège de la maturité et de la Connaissance (avec un
grand C), pour ne pas dire de l’âge ou de la Kulture (avec un grand K comme dans KK, KGB ou KKK) des cerveaux parnurgiens fluos.
L’égalité est une des plus grandes bouffonneries inventées par notre bon temps bien moderne — où par
cette fin d’Histoire modernoeud (comme dirait l’autre).
L’égalité, qui est un tiers de la devise de feue « notre » nation française (1066-1918) — si un jour ce
machin-truc-bidulé a existé — fut inventé par des gens qui historiquement n’avait plus de culotte et pas de brioche pour montrer au reste du monde universel ou pas qu’ils avaient des couilles
plus grosses, plus égales et donc, plus conséquentes que les autres.
Leurs descendants cons et temporains, qui nous gouvernent ou nous contre-gouvernent (ou pas) festifs pourfendeurs d’on ne sait
plus quoi, généreux et soviétiques défenseurs d’on ne sait trop qui, inlassables pondeurs de droizaquis jurassiques et rêveurs béats, darwiniens de révolutions académiques, apostoliques,
germanopratines et indolores, sont désormais et à jamais, des experts dans l’art de manier ces concepts divins d’égalité et d’inégalité, tels le dernier des âniers, la carotte et le
bâton.
En vérité, cette notion d’égalité vient de nos vieilles Lumières — à jamais éloignées de nous, pauvres vivants technos, telles
Vega 236C et tant d’autres étoiles ou constellations et il s’agissait, à l’origine, de l’égalité devant la loi.
C’est vrai qu’à l’époque lumineuse, on savait qui faisait la loi (ou qui ne devait pas la faire, la refaire ou la défaire) ; qui
devait l’appliquer ; qui pouvait la contourner et pour quoi ou pour qui.
C’est vrai aussi qu’en ces temps anciens, les lois avaient encore un esprit sain, sinon saint et ce n’est pas ce pauvre
Montesquieu (en broche tombale tournante depuis des lustres) qui me dira le contraire de l’opposé de l’antithèse.
Du reste, ce philosophe tenait un peu cet esprit d’autres anciens (aujourd’hui plus enterrés, plus en poussière, tu meurs) Je ne
citerai que les plus encore connus : Nietzsche (hi ! hi !), Voltaire, Diderot, Humes, Montaigne, Newton, Dante, Shakespeare, Rabelais, Confucius, Platon...
« L’esprit des lois » Chose incroyable, impossible de nos jours dépressifs en quenouille de
cirque de banlieue : il y a des lois pour tout et pour tous, même pour les termites homosexuels d’extrême centre gauche d’Afrique australe qui n’ont même pas le droit de vote (mais que fait
la police ?)
Esprit es-tu là ?
Lecteur, sais-tu encore lire une loi ?
Sais-tu encore dans quelle langue elle est écrite ?
La connais-tu ?
La loi maintenant, ce n’est plus celle du plus fort, mais celle du plus con la joie.
C’est toujours le voisin — l’autre, riche ou pas — qui doit être plus solidaire, le plus responsable — qui doit le plus payer
enfin, quoi — que nous pour ceux dont personne n’a rien à foutre et qui nous le rendent bien, en long, en large et en travers de port et en batte de base-ball.
Dans notre bon monde sans limites, l’égalité est avant tout devant l’égo, notre égo play mobile 4G (et les dieux savent si
j’aimais les legos, na !)
Tournez les lois et les gouvernements, volez et votez du vent en boite, les élus vérolés de nos deux ; courez les moutons
tondus, pouilleux, immédiatisés, trompés, hallucinés, sodomisés et taxés à vie et à mort ; le berger Panurge est camé fou, mis en examen par ses ennemis d’hier ou ses potes de demain (et
vice-vertu) ; les loups sont chassés par les lapins nains sans papiers peints ; le renard est maffieux des désert en disneylands ; la cigale est reine syndiquée en maison close ; le chat noir
dégriffé de force et de contrordre ; le chameau soldé, pompé ; le tigre n’a plus que l’OS sous la peau ; le léopard est blanc comme neige carbonique en canon ; les rats sont trop gras pour se
sauver du Titanic ou de la méduse ; les dindes gloussent sous la coupole ; votre fille muette veut se voiler ses faux seins open source et les vautours, huissiers sans foie ni loi, se
pourlèchent en rotant à crédit.
Quant aux trois singes primaires de notre squelette, ils entendent des voix; ils voient des mirages, mais ils n’en disent pas
moins dans l’oreillette.
Va savoir Charles D.
Que le Grand Pan nous protège.
Comprenne qui survivra.
Fin de loup
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