Albert et Ernestine sont sur l’autoroute

13 Juillet 2009 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Angoisses

Albert, je pense que tu roules beaucoup trop vite sur cette autoroute bondée.
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Tu crois Ernestine ? Je ne suis qu’à 90 à l’heure et en seconde et ici la vitesse est limitée à 130 alors…
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Albert, pourquoi tous ces fous nous dépassent sur la droite, en klaxonnant ? A mon avis, c’est que tu roules trop vite Albert.
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Ernestine, au lieu de râler, regarde la carte. Je crois que nous sommes proches de la sortie.
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Je ne trouve plus mes lunettes Albert, et cette maudite carte de cinquante ans est illisible. Il faudra que je la repasse. Mets-toi vite sur la droite ; on va regarder les panneaux.
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Voilà. Mais pourquoi ils klaxonnent ces imbéciles !
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Non, Albert, c’est à la prochaine qu’il faut sortir. Dans 10 kilomètres. Remets-toi sur la gauche avec ton clignotant cette fois-ci hein ! Et tu ne vas pas trop vite ; j’ai peur Albert ; tu le sais !
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Bon, je passe à 85 à l’heure ; ça va ?
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Albert regarde : Il y a un miroir sur mon pare-soleil et je peux voir tout ce qui se passe derrière. C’est quoi cette grosse fumée noire derrière nous ?
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Ernestine, j’en profite pour décrasser un peu la voiture hein ! Elle ne roule pas trop en fait. Accroche-toi, je vais me mettre à 100 à l’heure et passer en troisième.
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Albert, j’ai peur. C’est vrai qu’il y a moins de fumée derrière.
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Albert, il y a une voiture de police à notre droite et ils nous font des grands signes amicaux. Je leur dis bonjour ?
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Non, non Ernestine, ce sont sûrement des voyous déguisés en gendarmes. Ça court les autoroutes ; je l’ai lu sur le journal. Ne les regarde pas !
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Quel monde de brutes et de brigands quand même !
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Ernestine, je vais essayer de les semer, mais pour ça il faut que je monte à 110 ; N’aies pas peur
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Albert, tu seras toujours mon héros !

Fin de loup

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