Raccourci (du pied à la tête en passant par le cul)

22 Août 2006 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Lagans

Il n’y a de philosophe que de vivant.
Les morts ne pensent plus.
L’art est le destin de toute philosophie.
Il n’y a d’art que de vivant.
Les morts ne sont pas beaux.
Ils ne sont plus laids non plus.
Ils ne sont plus, c’est tout, mais ce n’est pas rien…

Le coup de pied au cul est une philosophie comme une autre.
Le coup de pied au cul est un grand art.
C’est même le plus grand des arts.
C’est toute une philosophie.
C’est même la plus grande des philosophies.
Car il ne s’agit pas de n’importe quel cul et de n’importe quel pied.
Il ne doit pas être donné n’importe comment et à n’importe qui.
Il doit être donné avec amour et surtout avec énergie, parcimonie et intelligence.
Il doit reçu avec gratitude et surtout, avec compréhension et respect.
Ce n’est pas donné à tout le monde et ce n’est pas dispensé par n’importe qui et pour n’importe quoi…
Le coup de pied au cul est donné dans le sens qu’il convient à toute évolution qui se respecte.
Il n’est de vie ou d’évolution crédible sans de bon coup de pied au cul.
Il n’est donné ni de bas en haut, ni de haut en bas ; il est donné dans le sens qu’il convient aux circonstances du moment par les sujets qui s’imposent et par les objets (futurs sujets et néanmoins maîtres) qui s’exposent.
Le coup de pied au cul peut faire mal sur l’instant, mais il doit surtout continuer à faire mal dans l’avenir jusqu’à la mort du receveur et celui qui le donne ne doit s’attendre à aucune reconnaissance immédiate ni à quelconque gratitude.
Le coup de pied au cul est une gloire souvent posthume.

L’art est difficile, frustrant, sans héritage ni héritier ; la philosophie aussi.
Pareille.
Dans une prochaine note sur un thème apparenté, je causerai de la sodomie culture des asperges.

Fin de loup