Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Martin-Lothar

Dis Maman, pourquoi on vit ?

17 Janvier 2006 Publié dans #Angoisses

Classé dans la série : « Les angoisses du loup-garou »

C’est pourtant simple, un enfant de cinq ans comprendrait ça !
Très bien, allez me chercher un enfant de cinq ans.
(Groucho Marx)


Statistiquement, un enfant de 4 ou 5 ans pose environ 80 questions par jour sur tout et n’importe quoi.
De préférence sur n’importe quoi, car tant de choses les interrogent souvent et comme l’écrivait David Le Breton dans son « éloge de la marche » : « Les enfants sont toujours des flâneurs imprévisibles »
Un humoriste anglais disait : « on s’aperçoit qu’un enfant grandit quand il commence à poser des questions qui n’ont pas de réponse… »
Cette réflexion est drôle dans la mesure où elle est juste, mais en apprécier la justesse cependant, arrête notre rire ou crispe notre sourire.

Je me demande en effet sur la caractéristique de l’être humain – outre sa faculté de faire chier par plaisir tout ce qui respire sur cette planète – n’est pas de vouloir obtenir absolument une réponse à toutes les questions qu’il peut se poser (s’il s’en pose, ce qui n’est pas donné à tout le monde) voire pour certains, aux questions qu’ils ne se posent pas.
Tant pis si cette réponse n’est étayée par rien de réel, de logique, de beau ou de compréhensible immédiatement par le commun des mortels, pourvu qu’elle comble l’angoisse du vide et permette de passer à autre chose.
Le malheur est que beaucoup ne remettent jamais en question les réponses qu’ils ont pu glaner ou dont on leur a farci le cerveau malgré eux.
Leurs œillères ainsi formées finissent par les aveugler complètement.
A l’instar des enfants obtus alors, leur réponse à toute opportunité de changement, de découverte ou d’ouverture est invariablement « non ! »

Finalement, un enfant devient une grande personne le jour où il comprend enfin qu’il n’y a pas de grandes personnes.

A+

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article