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Martin-Lothar

De Jérôme Bosch aux Nobodies en passant par Brad-Pitt Deuchfalh

27 Novembre 2007 Publié dans #Bloguerie

Classé dans la série : « Blogue de survie »

Ecrire en moi naturel. Tels écrivent en moi dièse. (Paul Valéry)

Hier, j’ai – encore - acheté deux livres : Une monographie du peintre Jérôme Bosch (1450-1516) et la vie rocambolesque et insignifiante du blogueur Brad-Pitt Deuchfalh (né en 1990 ?)

Bosch

Pour ce qui concerne Bosch, cela fait des années qu’il me fascine et m’angoisse à la fois : Sa peinture est autant alchimique, spirituelle que politique et je crois qu’aucun artiste n’a autant exprimé avec une telle acuité et une telle force  la fin d’une époque, la sienne, le Moyen-âge et ce, tout en annonçant un peu les délices et les enfers de la Renaissance – si jamais elle fut celle-là.
Je vais donc me plonger dans l’œuvre de Hieronimus van Aken (d’Aix) alias Jérôme Bosch, qui est aussi fameuse que le bonhomme est mal connu.
Ce que j’en tirerai fera sans doute le sujet de nombreuses notes sinon d’un autre blogue, pourquoi pas ?

Autre célèbre inconnu : Brad-Pitt Deuchfalh (en lien aussi à droite, pub) le sale gosse de la blogosphère qui vient de faire éditer sur papier d’arbre un bouquin contenant des notes publiées sur son blogue, avec quelques inédits en bonus.
J’aime beaucoup les textes de BPD ; je l’ai déjà écrit en me foutant pas mal de savoir qui c’était en réalité et de l’opinion des autres en fait.
Je suis toutefois un peu chagrin d’avoir dégoté son bouquin au rayon « lectures pour ados » alors qu’il mériterait sans aucun doute d’avoir sa place au rayon « littérature francophone » aux côtés de ceux d’une tripotée d’auteurs plus ou moins merdiques, mais réputés « sérieux » goncourables ou pas.

BradPiitD

En tout cas, je suis heureux pour Brad et quel que soit son âge ou son sexe, je pense qu’il n’a pas été peu fier et ému de soupeser « son » bouquin quand il l’a reçu tout chaud des presses d’imprimerie.
C’est un peu le rêve de tout blogueur en fait, même si…
Même si romanciers, poètes, blogueurs ou thésards doivent savoir que leur « enfant » est jeté ainsi dans un océan de papier ou de liens où il se noie très vite dans le grand déluge en vortex de la communication et de la consommation.
Et le talent n’y peut souvent plus rien : Ce n’est plus une bouée depuis longtemps et ça deviendrait plutôt une ceinture de plomb, mon pauvre Monsieur.
Finalement, un livre devient vite l’objet le plus quantique de l’univers, surtout si c’est notre œuvre.
Il ne faudrait pas non plus qu’il nous entraîne dans son trou noir.
Et par les temps fous vomissant qui courent la vessie ou l’anus trop pleins, le seul intérêt et la seule chance d’un bouquin, c’est son prix…
Si l’on ne fait pas partie du « cénacle » des écrivains (de plus en plus réduit et maffieux finalement) si l’on a pas sa carte du club très fermé « des gens qui doivent absolument être lus » l’édition de « son livre » ne reste bien souvent que le souvenir d’un minuscule bateau de papier flottant quelques jours puis sombrant dans les abysses obscurs et silencieux.
Une toute petite vanité de « Nobodie » en fin de compte.

C’est par le blogue de Brad que j’ai découvert cette chanson de Marilyn Manson « The Nobodies » que j’aime beaucoup.

En Anglais « Nobody » signifie « personne » et le mot « the Nobodies » est franchement intraduisible en Français sinon peut-être par : « Les petits, les obscurs, les sans-grade  » les ceux qui « vivent sans exister » ou vice vertu, les « Insignifiants » ?

Bravo et bonne chance quand même Brad, nous on t’aime hein !


Illustration : Autoportrait de Jérôme Bosch.

Fin de loup

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M
Je pense que ce loup a raison. De toutes les façons, le Talent qui existe résiste au Temps, je crois. Dans tous les cas, ce sont les Morts et le Temps qui définissent si un auteur a été bon ou pas; Nous n'avons pas à nous en faire: le temps, les intempéries feront le tri de ce que nous avons laissé. l'idée de disparaître ne m'est plus indispensable alors.Note: comment comprendre la majuscule de "Mon pauvre Monsieur"?Merci d'avoir cité Bosch, qui est de mon enfance depuis la préhistoire.
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M
Inspiré par une araignée, aux pattes annelées qui la dessinent en soleil rayonnant d’enfant, qui, lassée de mon souffle s’est enfuie sous ma valise, voici :Son barda sous le bras, elle s’en va LiseMais pourquoi mais où s’en va Lise ?Valise !27 nov. 07
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S
Tu décris assez finement la sensation qui m'a oppressé encore une fois lors de ma visite de la FNAC, ce week-end : l'impression d'être perdu dans un océan de papier, dans un désert où chaque livre est autant de grain de sable. C'est un peu effrayant, je trouve.
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B
Un bouquin c'est QUE un bouquin... dans dix jours plus personne en parlera et on se remettra au blog :-)Merci pour ton article, ça m'a fait plaisir :-)
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B
Le coup du "PRIX DU LIVRE" est excellent, en effet, et je compte sur la force de vente de notre cher Brad pour se faire une place dans des rayonnages plus appropriés !Rayon best-sellers, peut-être ?!
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Z
J'adore le coup du "Le prix du livre, en bas à droite" XD
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