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Martin-Lothar

Autant en emporte le temps (pour moi)

23 Octobre 2011 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Runes

 

FriedrichDeuxHommesLune.jpgJe ne sais plus si la France existe encore, mais dans l’affirmative, elle devrait être classée « patrimoine mondial de l’humanité » ne serait-ce que pour les polémiques à la con qui agitent, voire électrisent toujours ses âmes, de souche, ou pas, ou guère.

J’en veux pour exemple la très « dreyfusienne » bâfrerie — bâfferie gauloise et royale des familles — relative à l’écriture de l’expression, vocale, s’il en est : « autant pour moi »

Je résume : à cet égard en effet, il y a deux écoles (un peu comme : éducation nationale versus instruction publique — ou pas) :


« Au temps pour moi »

ou

« Autant pour moi »


Sachez les gens, que cette bataille n’est point neutre et qu’elle engage de gros calibres tels que l’Académie Française (la secte des sectes des petits vieux petits hommes verts, martiens refoulés) ou encore, l’encyclopédie de tous les savoirs populaires, relatifs, numériques, hasardeux, épineux, marécageux & quantiques qu’est WIKIPEDIA et enfin, pour être bref, des gens simples, cons, salariés du privé et donc incultes, illettrés, asociaux fascisants, surpayés, mais jamais assez contribuables charitables — comme moi, au hasard.

Je rappelle aux cancres las qui dansent en chantant, festifs, répugnants et insouciants sur les corps lynchés alibis de leur faux bonheur, qu’une langue, comme la démocratie n’est qu’un outil, pas plus et pas moins.

Et un outil, ce n’est pas rien, pour autant qu’il y ait un bon artisan derrière qui sache l’apprécier, le calibrer, sinon le façonner à sa mesure, à son œuvre et surtout, à son ÊTRE.


Dès lors, aucune loi, aucune constitution, aucune académie, aucune assemblée, aucune communauté, aucun lobby, aucun peuple, aucune nation ne peut édicter une quelconque norme relative à de tels outils.

Tout ça pour vous dire que derrière chaque mot, chaque expression de n’importe quelle langue, soit-elle vénusienne, il y aura toujours un maître impérial, un auteur original, un roi des rois, un dieu tout puissant : le locuteur ou le scripteur et tous les dictionnaires d’étymologie sont, par ce fait des plus humanistes, élémentaires et basiques, à brûler d’urgence et d’emblée, pour des cierges et des siècles, ah, mais !

Ainsi, je ne parle ou n’écris pas le « bon français comme il faut ou comme ils veulent », mais je cause ou je scribouille du « Martin Lothar » et à cet égard, j’emmerde profus toutes les académies patentées, tous les virguleurs psychotiques et autres ayatollahs du verbe colbertien, pasteurisé, énarqué du bulbe.

Et comprenne qui pourra.


Et nous avons aujourd’hui, dans notre feu pays de France, des commissions ministricules, des hautes autorités de basse-fosse, des ligues citoyennes de leurs deux, des associations d’utilité inutile et de subventions publiques, des sénateurs ou des députés « d’on ne sait plus qui ou quoi en fait » qui, semonce après semonce, mail après mail, courrier après mise en demeure, loi après loi mémorielle, décret après décret oublié, procès après procès in média, entendent nous signifier que le superbe mot françois de « nègre », par exemple, ne doit plus être prononcé ou écrit, parce que c’est de la langue « du diable » !

Qu’ils aillent se faire foutre en long, en large et en travers de porc, ces cons fossilisés !


Pour ce qui est de l’expression « autant pour moi », je prends le parti du plus simple sans aller chercher midi au journal de vingt-heures : celui qui dit « autant pour moi » exprime tout simplement ses excuses face au constat de son erreur d’avoir engueulé un autre qui, pour une fois, aura sans doute bien agi, écrit ou parlé et qui lui aura apporté la justification de son acte ou de sa pensée.

« Autant pour moi » = « je m’engueule ; je me traite ; je m’en veux autant que je t’ai engueulé ; autant que je t’ai maltraité ; autant que je t’en ai voulu de la bonne chose in fine, que tu as faite ; que tu as écrite ou que tu as dite et que tu m’as justifiée enfin ».

L’autant pour moi ce n’est pas militaire, c’est amical.

Voilà, c’est aussi simple que ça, mais ce n’est que mon opinion, car comme l’écrivait au temps (autant) jadis, notre bon maître François Rabelais : « au temps pour moi, mais surtout, fais ce que voudras ».

 

Illustration : Caspar David FRIEDRICH, (1774-1840) Deux amis contemplant la Lune (1819-20) Huile sur toile (35 x 44 cm) Gemäldegalerie, Dresde, Europe.

 

Fin de loup

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