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Martin-Lothar

Punaise de punaise.

25 Juin 2005 Publié dans #Angoisses

Classé dans la série : « Les angoisses du loup-garou »

Dans ma cuisine, j’ai un calendrier du facteur de chez la poste que je consulte tous les matins en prenant le café.
Chacun fait ce qu’il veut ou ce qu’il peut pendant le petit-déjeuner.
Il est accroché à un mur par une punaise.
Comme nous sommes à fin juin et que ledit calendrier ne présente que six mois par face, le Martin a voulu ce matin le retourner pour savoir si le mois de juillet 2005 suivait bien comme il le faudrait le présent mois de juin de l’an de grâce 2005.
De ce côté-là – c’est le cas de le dire – aucune surprise.

Grande est la banalité des calendriers !

Malheureusement, mon geste trop matutinal et donc trop brutal de retournement de calendrier a fait sortir brusquement la punaise attachante de ses gonds et des miens consécutivement.
Je l’ai vue sauter ; je l’ai vue disparaître ; je l’ai entendue tomber sur le sol et rebondir et je ne l’ai ensuite plus jamais revue.
Mais plus jamais du plus grand jamais.

Je suis resté à quatre pattes pendant plusieurs longues minutes – on a les gymnastiques matinales que l’on peut – scrutant tout à tous les alentours de tous les coins de tous les recoins : Positivement, continentalement et cubiquement disparue la punaise !
Elle avait belle et bien fait la belle avec arme et bagage sans même un au revoir.

Las de chercher en vain cette insolente et ingrate chose, je me suis résolu comme chacun l’aurait fait, de remplacer incontinent ce misérable outil par son jumeau dans la forme et son alter ego dans la fonction.
Bien sûr, de longues minutes de recherches dans tous les meubles de ma tanière et tout ce qui peut bien contenir une punaise se sont révélées vaines de chez inutiles : C’était la dernière de mes punaises.

Un samedi sans punaise est aussi triste qu’un dimanche sans croissants.
L’existence sans punaise est un calvaire pour l’homme comme pour le calendrier.

La vie des hommes est déjà assez compliquée et attristée par des choses aussi importantes que les impôts, les référendums, les poils du nez, le prix du pétrole, la taille du zizi et la pollution par exemple, qu’il est vraiment dur de chez insupportable de se faire emmerder en plus par des misérables punaises fuyardes de même pas un gramme et un centimètre.
Punaise et chienne de vie !

Bon d’accord, il y a des choses plus graves, mais ne négligeons pas le fait que cette punaise se balade dans la nature avec l’empreinte de mon pouce sur le dos : C’est très malsain eu égard au nombre de crimes impunis commis dans ce pays.
Et vu les Sherlock Holmes de bazar qui se promènent sans violon le long des violons de nos sanglots, je crains le pire et même le n’importe quoi.
Je ne suis pas récidiviste ni libéré libéralement, mais je vais encore mal dormir cette nuit.

Ami(e)s lecteurs et lectrices, si vous rencontrer ma punaise dans la rue, dites lui que Martin ne la grondera pas et qu’elle peut revenir tranquillement à la maison. (Même s’il n’y a pas les mêmes)
Finalement, on s’y attache à ces attaches.

Fin de loup.

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