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Martin-Lothar

Quantique de la comète Ison avec son iCul final

8 Décembre 2013 , Rédigé par Martin-Lothar Publié dans #Quantiques du loup

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Quand je serai jeune, j'irai courir les comètes infinies.

Les comètes sont comme les loups, elles nous fascinent autant qu'elles nous inquiètent.

Ainsi, la dernière en date : la comète Ison qui est allée taquiner le soleil, notre étoile en le frôlant d'un poil. On redoutait que, tel un kamikaze, elle se jetât en plein dedans au risque de provoquer on ne sait quelle réaction épidermique ou quelque éternuement grave de notre père solaire dont les miasmes ardents purent nous retomber un jour sur la tête (voire ailleurs).

Mais il n'en fut rien.

Certes, cette brave Ison eut très chaud et subit une cure d'amaigrissement du tonnerre de Zeus dans ce sauna du diable, mais aux dernières nouvelles, elle s'en est sortie, et tel le loup de la fable, elle court encore échevelée dans l'espace infini et néanmoins pascalien.

On sait aussi qu'elle n'a pas dévié de sa trajectoire ce qui est pour le coup, et pour nous, tout aussi rassurant, car ce genre de boule de neige sale et cosmique n'est pas vraiment agréable à prendre sur le coin de la gueule ; surtout que sur notre patatoïde de planète Terre, il n'y a officiellement plus de dinosaure à faire disparaître, ni de vie à semer. Bon, il y a beaucoup de clowns politiques et préhistoriques à recycler d'urgence, mais nombre de gens s'accordent à penser désormais, qu'une bonne vieille guillotine des familles ferait bien mieux l'affaire et en plus, avec moins de bruit et de poussière ou de dégâts plus ou moins collatéraux.

On ne sait jamais ce qu'une comète peut commettre.

...

Une comète est en fait une sorte d'iceberg volant, sidéral, sidérant, qui s'illumine d'un rien de radiations, d’ionisations, pour tracer dans l'espace du système solaire de longues empreintes un peu comme font nos avions ludiques, dans une céleste atmosphère fraiche et humide.

Tout le monde n'a pas eu l'occasion dans sa vie d'admirer une comète incrustée dans un coin de ciel et partant, de tirer des plans dessus, ou tout énervé d'un tel spectacle, d'aller bâtir des châteaux dans quelque Espagne de rêve ou de Disneyland.

C'est pourtant, dit-on, ce que firent les Rois Mages à l'aube du millénaire précédant et les soldats de Guillaume de Normandie, 66 ans après l'an mille.

En 1997, j'ai eu la chance comme tant d'autres, de pouvoir admirer pendant de longues semaines la comète Hale-Bopp qui inscrivait sa signature fulgurante dans l'ouest de ma tanière, en plein milieu de la fenêtre de ma cuisine, aux lumières crépusculaires, entre chien et loup.

Elle m'a longtemps fasciné à tel point que j'en oubliais souvent la cuisson des pâtes, du riz ou des raviolis du mercredi (ou du jeudi, je ne sais plus ; c’était au siècle dernier).

Quand je serai jeune, j'irai courir les comètes infinies.


Qui filant sur sa Harley Davidson

Veut tout cogner tel Tyson ?

C'est iSon.

 

Illustration : John Martin, 1789-1854, La Veille du Déluge, 1840, huile sur toile, 143 x 218 cm, Collection royale, château de Windsor, Europe.

 

Fin de loup

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